Ma Jeannot chérie

Correspondance d’un soldat de la guerre 14-18

  • Accueil
  • Le projet
    • Une rencontre, un projet
    • Démarche
  • Toutes les lettres
    • Correspondance Simon
    • Courrier Jeanne
    • Documents
  • Contact

Jeanne 2 août 1918 soir : j’ai une jambe qui me fait mal mais je travaille quand même.

6 août 2018 Laisser un commentaire

Zizou vient de me dire que c’est que tu devais venir alors tu apporterais ta lettre en venant.

La correspondance marche mal.

Recto
.    Moingt le 2 août 1918
.                                      Vendredi
.             Mon Simon Chéri
Je n’ai rien reçu de toi hier
non plus Je veux bien espérer
que tu te maintient en bonne
santé La correspondance marche
mal avec tout ce commerce Zizou
vient de me dire que c’est que
tu devais venir alors tu apporterais
ta lettre en venant. Elle n’est
guère embarassér Zizou. Je voudrais
bien qu’elle ai raison Mais quand
on est jamais sûre. Le temp
me dure bien. Zizou est presque
guérie mais elle n’est pas forte
Puis elle a fini de maigrir

 

 

 

Heureusement que dans deux mois l’école la prendra.

Elle court les rues quand même.

Verso
Aujourd’hui il fait moins chaud Elle
a mané manger un peu mieux ;
petit a petit ça reviendra Seulement
la chaleur n’est pas passer Et Zizou
la craint beaucoup. Mais elle court
les rues quand même. Heureusement
que dans deux mois l’école la
prendra. Il a fait une petite pluie
mais pas assez pour faire du
bien a tout. Je crois que nous
somme brouiller avec la pluie
C’est sans doute que nous en avons
besoin la pluie fait comme le reste elle
se plait a la malfaisance. La
santé pour moi n’est pas mauvaise
j’ai une jambe qui me fait mal
mais je travail quand même
je n’ai pas le temp de penser a mon
mal quand je travail
Et toi mon Simon je voudrais
être demain pour te lire Le temp
me dure quand je n’ai rien de
toi Mille grosses caresse de ta
petite femme toute a toi pour
toujours mes meilleurs baisers
.    Une grosse caresse du Zizou
.    Un grand bonjour de ma
.          Ta Nonot toute a toi       mère
.                           Janne

Vous pourriez aimer lire ...

Jeanne 2 août 1918 matin : je t’écris avant de partir travailler.
3 août 1918 : Verdun ou l’Argonne ; plutôt Verdun je pense.

Vous voudriez me joindre ?

  • Vous avez des documents complémentaires?
  • Vous avez des questions?
  • Vous connaissez la famille de Simon?
  • Prenez contact avec moi !

Laissez votre message Annuler la réponse

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

Ont participé à ce site, par ordre chronologique

- Jacques, collectionneur, a découvert le corpus de travail
- Anne, documentaliste, en a saisi l'importance et l'exploitation possible
- Philippe, enseignant en histoire, s'est engagé à les publier, décrypter, analyser, et à faire les recherches nécessaires à leur compréhension et interprétation
- Aniki, photographe, a fait les photos
- Kristof et JP, ont créé et codé le site.
- Brigitte, retraitée de l'enseignement, joue au webmaster

Le soldat Simon Collay

Portrait de Simon Collay

Simon Pierre Collay naît le 2 décembre 1888 à Montbrison. Son père, Pierre, est journalier et sa mère, Benoite Cote, est ménagère. Ils ont respectivement 27 et 25 ans. On ne sait rien de son parcours scolaire mais arrivé au service militaire, en 1909, il a un degré d’instruction générale évalué à 3. (Sur une échelle de 3.) Physiquement, il mesure 1 mètre 61, a les cheveux et sourcils châtains, il a le nez, la bouche et le menton moyen, le visage ovale. Il exerce le métier de plâtrier peintre. Il est incorporé au 38ème régiment d’infanterie de Saint Etienne, le 7 octobre 1909, sous le matricule 1264 et le quitte deux ans plus tard le 24 septembre 1911, muni de son certificat de bonne conduite. C’est ce même régiment qu’il rejoint lors de la mobilisation. Il se marie avec Jeanne Vachez le 14 janvier 1913, à Moingt. Ils ont une petite fille née peu avant la guerre. Sources : Archives Départementales de la Loire : 3NUMEC/3E148_40 et 47 NUM-1R1574 "

jeannotJeanne Vachez est née le  8 octobre 1891. Elle est la fille de François Vachez, maçon agé de 43 ans d’Antoinette Faverjon ménagère âgée de  33 ans. Ils demeurent  à Moingt (aujourd’hui intégré à la commune de Montbrison), dans le bourg. On sait peu de chose de sa vie avant la guerre : on peut supposer qu’à l’école la maitresse devait apprécier son écriture très belle , moins sans doute son orthographe…A moins d’un niveau très faible en calcul, , elle aurait  eu la mention 3 pour le degré d’instruction au  conseil de révision mais les femmes n’y allaient pas. Au recensement de 1911 elle est tisseuse chez Epitalon tout comme sa cousine Marie qui habite la maison voisine. Elle se marie avec Simon, le 14 janvier 1913, à Moingt , à quatre heures de l’après-midi. Les deux époux sont majeurs mais il est précisé qu’il se fait avec le consentement des parents. A ce moment là Jeanne est passementière. Il y a quatre témoins : Etienne, le frère de Jeanne, Joanny, le frère de Simon et deux amis du couple. Ils sont domiciliés à Montbrison, quai Saint Jean.

Avertissement

Suite à un problème avec notre hébergeur/serveur, le site a perdu les lettres du 14 juin au 31 octobre (43 courriers,). Nous allons rééditer ces correspondances dans les semaines à venir. Merci de votre compréhension.

Liens amis

  • Finderskeepers.fr
  • Correspondance de poilus
  • Chtimiste.com
  • Raconte-moi 14-18

Copyright © 2014 Philippe Maret | Mentions Légales