Ma Jeannot chérie

Correspondance d’un soldat de la guerre 14-18

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Jeanne 1er juillet 1918 : On est à se demander si ça aura bien une fin.

21 juillet 2018 Laisser un commentaire

Recto

Je suis bien contente que l’on vous a relevés.

C’est bien joli cette écorce.


Moingt le 1er Juillet 1918

.                            Lundi

.           Mon Simon Chéri

J’ai reçu aujourd’hui tes lettres
du 26 et 27 courant. Merci
de ta petite petite  carte C’est
bien jolie cette écorce Je me
demandais ce que ça peut bien
être C’est drole ça. Je suis bien
contente que l’on vous a relever
Mais s’il faut rester dans une
cave ça ne doit pas être le
rêve non plus Quelle triste vie
tout de même On a beau
maugréer contre rien n’y
fait Mais le temp dure bien
tout même On est a ce

 

 

Zizou aussi trouve la guerre longue figure-toi que ça l’ennuie.

Je voudrais bien que tu viennes aussi.

Centre gauche
demander si ça auras bien
une fin Depuis  le temp que
l’on attend de voir que rien
ne vient ça dégoute. Zizou
se porte toujours bien Elle
aussi trouve la guerre longue
figures-toi que ça l’ennuie
Ce morceau ça parle comme
une grande personne Le temp
lui dure que tu viennes
Moi aussi le temp me dure
et que tu puisses lui tirer
les oreilles. On m’a dit que
Georges était venu Je ne sais
pas si c’est vrais. Je voudrais
bien que tu viennes aussi
Mais on dit que les permissions
vont être supprimer a nouveau
donc ce n’est pas pour cette
année Je n’y compte plus
Il y a de quoi devenir fou

 

 

Centre droit

J’ai des douleurs atroce du coté droit.

Je suis énervée.


Je suis énerver le monde
m’ennuie Je ne puis suporter
les autres. j’ai des douleurs
atroce du coté droit Je ne puis
plus marcher sans souffrir aussi
le compte du monde est vite
régler Je ne parle plus a personne
tout m’ennuie quelle misère
tout de même Encore si tu y
étais au moins tu en hériterais
un peu. je ne pense pas pouvoir
travailler longtemp encore
J’ai les pleins pieds de gonfles
qui coulent. J’ai toutes les
misères possibles heureusement
que le travail marche
bien. Il y a beaucoup de
travail Je crois que l’on va
travailler jeudi Chez nous on
ne fête pas les Américains
Il y en a une douzaine a

 

 

 

Nous avons toujours peur de la  grêle.

Ils n’ont pas l’air
bien costauds.

Verso
peu près. Ils n’ont pas l’air
bien costauds eux non plus
Le temp est assez beau. Nous
avons toujours peur de la
grêle. Espérons que nous n’en
aurons pas
Au revoir mon Simon ta
petite femme qui ne cesse
de penser a toi te bise
bien fort comme je t’aime
En attendant toujours te
lire en bonne santé
ta petite fenotte t’embrasse
bien fort Mille grosses caresses
.    Mes plus douces pensées
.      Et vivement le plaisir de
.             te voir
.             Janne

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30 juin 1918 : les avions boches vadrouillent.
Jeanne 2 juillet 1918 : La Paix doit être morte sans doute.

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Ont participé à ce site, par ordre chronologique

- Jacques, collectionneur, a découvert le corpus de travail
- Anne, documentaliste, en a saisi l'importance et l'exploitation possible
- Philippe, enseignant en histoire, s'est engagé à les publier, décrypter, analyser, et à faire les recherches nécessaires à leur compréhension et interprétation
- Aniki, photographe, a fait les photos
- Kristof et JP, ont créé et codé le site.
- Brigitte, retraitée de l'enseignement, joue au webmaster

Le soldat Simon Collay

Portrait de Simon Collay

Simon Pierre Collay naît le 2 décembre 1888 à Montbrison. Son père, Pierre, est journalier et sa mère, Benoite Cote, est ménagère. Ils ont respectivement 27 et 25 ans. On ne sait rien de son parcours scolaire mais arrivé au service militaire, en 1909, il a un degré d’instruction générale évalué à 3. (Sur une échelle de 3.) Physiquement, il mesure 1 mètre 61, a les cheveux et sourcils châtains, il a le nez, la bouche et le menton moyen, le visage ovale. Il exerce le métier de plâtrier peintre. Il est incorporé au 38ème régiment d’infanterie de Saint Etienne, le 7 octobre 1909, sous le matricule 1264 et le quitte deux ans plus tard le 24 septembre 1911, muni de son certificat de bonne conduite. C’est ce même régiment qu’il rejoint lors de la mobilisation. Il se marie avec Jeanne Vachez le 14 janvier 1913, à Moingt. Ils ont une petite fille née peu avant la guerre. Sources : Archives Départementales de la Loire : 3NUMEC/3E148_40 et 47 NUM-1R1574 "

jeannotJeanne Vachez est née le  8 octobre 1891. Elle est la fille de François Vachez, maçon agé de 43 ans d’Antoinette Faverjon ménagère âgée de  33 ans. Ils demeurent  à Moingt (aujourd’hui intégré à la commune de Montbrison), dans le bourg. On sait peu de chose de sa vie avant la guerre : on peut supposer qu’à l’école la maitresse devait apprécier son écriture très belle , moins sans doute son orthographe…A moins d’un niveau très faible en calcul, , elle aurait  eu la mention 3 pour le degré d’instruction au  conseil de révision mais les femmes n’y allaient pas. Au recensement de 1911 elle est tisseuse chez Epitalon tout comme sa cousine Marie qui habite la maison voisine. Elle se marie avec Simon, le 14 janvier 1913, à Moingt , à quatre heures de l’après-midi. Les deux époux sont majeurs mais il est précisé qu’il se fait avec le consentement des parents. A ce moment là Jeanne est passementière. Il y a quatre témoins : Etienne, le frère de Jeanne, Joanny, le frère de Simon et deux amis du couple. Ils sont domiciliés à Montbrison, quai Saint Jean.

Avertissement

Suite à un problème avec notre hébergeur/serveur, le site a perdu les lettres du 14 juin au 31 octobre (43 courriers,). Nous allons rééditer ces correspondances dans les semaines à venir. Merci de votre compréhension.

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