Ma Jeannot chérie

Correspondance d’un soldat de la guerre 14-18

  • Accueil
  • Le projet
    • Une rencontre, un projet
    • Démarche
  • Toutes les lettres
    • Correspondance Simon
    • Courrier Jeanne
    • Documents
  • Contact

Jeanne 18 juillet 1917 : pourquoi te laisses-tu abattre de la sorte ?

29 juillet 2017 Laisser un commentaire

Recto

Pour deux ou trois jours ça fera bien comme ça.

De la poudre pour faire de l’encre.

Moingt le Mercredi 18 juillet 1917
Mon Simon adoré
Je suis obliger de t’écrire
au crayon car j’ai acheter de la
poudre pour faire de l’encre
et ça n’a pas réussis il faut
que je la retourne faire bouillir
et je n’ai pas le temp avant
Dimanche Pour deux ou trois
jours ça feras bien comme ça
J’ai reçu ce soir ta lettre du
14 juillet avec plaisir de te
savoir en bonne santé. Seulement
c’est deux mois au petit dépôt
et où ça est ça. Je ne puis
rien te dire puisque je ne sais
si c’est loin ou près. Comme toi
je trouve que ta place de
brancardier et préférable car
ils ne pourront faire diférament

 

 

Centre gauche

On ne peut rien dire. Je ne sais que te dire à ce sujet.

Ce ne sera pas du repos.

de vous embêter a faire des
exercices quelquonques ou autre
singeries. Donc ce ne seras pas
du repos. Tu as peut-être pas
raison de ne pas y aller et
peut-être que tu n’en seras
pas facher non plus On ne
peu rien dire. Je ne sais que
te dire a ce sujet. Tu me
dis aussi que tu as eu jambon
est viande c’est tout de même
un petit peu plus Comme toi
je trouve que la fin de tout
ce bazar vaudrait grandement
mieux. Espérons que ça viendras
pourquoi te laisses tu abatre
de la sorte tu n’en seras pas
plus avancer pourquoi te tour-
mentes-tu de la sorte tu sais
bien que ça ne crains rien
Je ne t’en veux pas pour ce
que tu m’as écris fais en autant
pour moi n’en parlons plus
Je t’aime et c’est tout
pourquoi désespérer peut-être

 

 

Centre droit

Cette guerre a commencé donc il faut qu’ elle finisse.

Courage et espère.

sommes nous plus près de la
fin que tu ne le penses Il
faut vivre en espérant toujours
des jours meilleurs. Cette guerre
a commencer donc il faut qu’
elle finisse Courage et espère
Tu verras que ça iras mieux
Pour nous rien de changer
notre gosse ce porte très bien
elle est en train de courir dans
la rue pour changer.
Je vais très bien aussi aujourd’
hui il a fait une chaleur
tropicale je t’assure que j’ai
transpirer ma part je crois
que les rumastismes vont tous
sortir je n’en aurais plus t’en
mieux, je pourrais bien courir
bien travailler et devenir riche
par desus le marché
Je pense que vers toi il fait
beau temp aussi

 

 

Verso

A demain le plaisir de te lire moins désespéré.

Ma mère a fait moissonner.

ma mère a fait moissonner si
le temp continu ça ce rangeras
bien. Quand a la vigne je ne
sais que t’en dire ma mère
ma dit qu’il fallait attendre
le moi prochain pour voir le
peu qui resteras
Le travail marche très bien je
voudrais bien que ça dure
comme ça je t’assure que je serais
bien contente Si tu veux où
que tu ais besoin de quelque chose
dis le moi.
Au revoir mon Simon a demain
le plaisir de te lire moins désespérer
ta Jannot qui t’adore te fait
de bien grosses bisettes sur ta
bouche tes yeux comme aux
sept jours
.  Mes plus tendres pensées
.   Ta Jannot

Vous pourriez aimer lire ...

Jeanne 17 juillet 1917 : vous êtes allés à la pêche.
Jeanne 19 juillet 1917 : quand on ne reçoit rien on est bien triste.

Vous voudriez me joindre ?

  • Vous avez des documents complémentaires?
  • Vous avez des questions?
  • Vous connaissez la famille de Simon?
  • Prenez contact avec moi !

Laissez votre message Annuler la réponse

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

Ont participé à ce site, par ordre chronologique

- Jacques, collectionneur, a découvert le corpus de travail
- Anne, documentaliste, en a saisi l'importance et l'exploitation possible
- Philippe, enseignant en histoire, s'est engagé à les publier, décrypter, analyser, et à faire les recherches nécessaires à leur compréhension et interprétation
- Aniki, photographe, a fait les photos
- Kristof et JP, ont créé et codé le site.
- Brigitte, retraitée de l'enseignement, joue au webmaster

Le soldat Simon Collay

Portrait de Simon Collay

Simon Pierre Collay naît le 2 décembre 1888 à Montbrison. Son père, Pierre, est journalier et sa mère, Benoite Cote, est ménagère. Ils ont respectivement 27 et 25 ans. On ne sait rien de son parcours scolaire mais arrivé au service militaire, en 1909, il a un degré d’instruction générale évalué à 3. (Sur une échelle de 3.) Physiquement, il mesure 1 mètre 61, a les cheveux et sourcils châtains, il a le nez, la bouche et le menton moyen, le visage ovale. Il exerce le métier de plâtrier peintre. Il est incorporé au 38ème régiment d’infanterie de Saint Etienne, le 7 octobre 1909, sous le matricule 1264 et le quitte deux ans plus tard le 24 septembre 1911, muni de son certificat de bonne conduite. C’est ce même régiment qu’il rejoint lors de la mobilisation. Il se marie avec Jeanne Vachez le 14 janvier 1913, à Moingt. Ils ont une petite fille née peu avant la guerre. Sources : Archives Départementales de la Loire : 3NUMEC/3E148_40 et 47 NUM-1R1574 "

jeannotJeanne Vachez est née le  8 octobre 1891. Elle est la fille de François Vachez, maçon agé de 43 ans d’Antoinette Faverjon ménagère âgée de  33 ans. Ils demeurent  à Moingt (aujourd’hui intégré à la commune de Montbrison), dans le bourg. On sait peu de chose de sa vie avant la guerre : on peut supposer qu’à l’école la maitresse devait apprécier son écriture très belle , moins sans doute son orthographe…A moins d’un niveau très faible en calcul, , elle aurait  eu la mention 3 pour le degré d’instruction au  conseil de révision mais les femmes n’y allaient pas. Au recensement de 1911 elle est tisseuse chez Epitalon tout comme sa cousine Marie qui habite la maison voisine. Elle se marie avec Simon, le 14 janvier 1913, à Moingt , à quatre heures de l’après-midi. Les deux époux sont majeurs mais il est précisé qu’il se fait avec le consentement des parents. A ce moment là Jeanne est passementière. Il y a quatre témoins : Etienne, le frère de Jeanne, Joanny, le frère de Simon et deux amis du couple. Ils sont domiciliés à Montbrison, quai Saint Jean.

Avertissement

Suite à un problème avec notre hébergeur/serveur, le site a perdu les lettres du 14 juin au 31 octobre (43 courriers,). Nous allons rééditer ces correspondances dans les semaines à venir. Merci de votre compréhension.

Liens amis

  • Finderskeepers.fr
  • Correspondance de poilus
  • Chtimiste.com
  • Raconte-moi 14-18

Copyright © 2014 Philippe Maret | Mentions Légales