Recto
Moingt le Mercredi 18 juillet 1917
Mon Simon adoré
Je suis obliger de t’écrire
au crayon car j’ai acheter de la
poudre pour faire de l’encre
et ça n’a pas réussis il faut
que je la retourne faire bouillir
et je n’ai pas le temp avant
Dimanche Pour deux ou trois
jours ça feras bien comme ça
J’ai reçu ce soir ta lettre du
14 juillet avec plaisir de te
savoir en bonne santé. Seulement
c’est deux mois au petit dépôt
et où ça est ça. Je ne puis
rien te dire puisque je ne sais
si c’est loin ou près. Comme toi
je trouve que ta place de
brancardier et préférable car
ils ne pourront faire diférament
Centre gauche
de vous embêter a faire des
exercices quelquonques ou autre
singeries. Donc ce ne seras pas
du repos. Tu as peut-être pas
raison de ne pas y aller et
peut-être que tu n’en seras
pas facher non plus On ne
peu rien dire. Je ne sais que
te dire a ce sujet. Tu me
dis aussi que tu as eu jambon
est viande c’est tout de même
un petit peu plus Comme toi
je trouve que la fin de tout
ce bazar vaudrait grandement
mieux. Espérons que ça viendras
pourquoi te laisses tu abatre
de la sorte tu n’en seras pas
plus avancer pourquoi te tour-
mentes-tu de la sorte tu sais
bien que ça ne crains rien
Je ne t’en veux pas pour ce
que tu m’as écris fais en autant
pour moi n’en parlons plus
Je t’aime et c’est tout
pourquoi désespérer peut-être
Centre droit
sommes nous plus près de la
fin que tu ne le penses Il
faut vivre en espérant toujours
des jours meilleurs. Cette guerre
a commencer donc il faut qu’
elle finisse Courage et espère
Tu verras que ça iras mieux
Pour nous rien de changer
notre gosse ce porte très bien
elle est en train de courir dans
la rue pour changer.
Je vais très bien aussi aujourd’
hui il a fait une chaleur
tropicale je t’assure que j’ai
transpirer ma part je crois
que les rumastismes vont tous
sortir je n’en aurais plus t’en
mieux, je pourrais bien courir
bien travailler et devenir riche
par desus le marché
Je pense que vers toi il fait
beau temp aussi
Verso
ma mère a fait moissonner si
le temp continu ça ce rangeras
bien. Quand a la vigne je ne
sais que t’en dire ma mère
ma dit qu’il fallait attendre
le moi prochain pour voir le
peu qui resteras
Le travail marche très bien je
voudrais bien que ça dure
comme ça je t’assure que je serais
bien contente Si tu veux où
que tu ais besoin de quelque chose
dis le moi.
Au revoir mon Simon a demain
le plaisir de te lire moins désespérer
ta Jannot qui t’adore te fait
de bien grosses bisettes sur ta
bouche tes yeux comme aux
sept jours
. Mes plus tendres pensées
. Ta Jannot
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