Recto
Dimanche 18 mars 1917
. 7 heures du soir
. Mon Simon bien-aimé
Je n’ai rien reçu de toi aujourd’
hui mais le dimanche je ne reçois
jamais rien. Je veux bien espérer
que tu es en bonne santé Et toujours
au même endroit. Car a ce qu’il parait
que ça cogne Je tire bien peine
avec tout ce maudit commerce
Notre gamine ce porte toujours
a merveille mais plus ça va plus elle
est polissonne toute la journée elle
m’a fait des sottises. Ce matin après
que je l’ai eu débarbouiller. Elle a pris
le charbon que le bois fait en brûlant
elle a écrit sur le ciment de la cuisine
puis elle a passer ces mains par ça
figure. C’était un vrais ramoneur
Puis toute la journée les sottises ont
suivis Ce soir nous sommes aller atacher
la vigne il fait beaucoup de la bise
ça coude les sarments puis ont ne
Verso
peut plus faire suivre le fil de fer.
Nous avons eu un beau soleil Je voudrais
que vers toi il en soit été de même c’est
un peu plus gai que ces temp sombre
Nous sommes en bonne santé rien
de nouveaux depuis hier sinon que
je ne cesse de penser a toi et de
souhaiter la fin de ce maudit cauche-
mard.
Au revoir mon Simon a demain j’espère
te lire en bonne santé ta Jannot
qui t’aime te bise bien fort sur
ta bouche Mille grosses caresses
en pensant aux 7 jours bien trop
court Je t’aime Vivement que
tout ce commerce finisse et que
nous ayons le bonheur d’être réunis
. Mes meilleurs pensées
. Mille gros baisers
. Ta Jannot pour toujours
. Jann
Ce soir Zizou a pris son harmonica a la
bouche le couvert d’une casserole d’une
main un baton de l’autre Elle faisait
la classe 17 en tapant sur le couvert
tu vois de là le concert.
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