Ma Jeannot chérie

Correspondance d’un soldat de la guerre 14-18

  • Accueil
  • Le projet
    • Une rencontre, un projet
    • Démarche
  • Toutes les lettres
    • Correspondance Simon
    • Courrier Jeanne
    • Documents
  • Contact

Jeanne 18 mars 1917 : il parait que ça cogne.

29 mars 2017 Laisser un commentaire

Recto

Toute la journée elle m’a fait des sottises.

Plus ça va plus elle est polissonne

Dimanche 18 mars 1917

.                                7 heures du soir

.              Mon Simon bien-aimé

Je n’ai rien reçu de toi aujourd’
hui mais le dimanche je ne reçois
jamais rien. Je veux bien espérer
que tu es en bonne santé Et toujours
au même endroit. Car a ce qu’il parait
que ça cogne Je tire bien peine
avec tout ce maudit commerce
Notre gamine ce porte toujours
a merveille mais plus ça va plus elle
est polissonne toute la journée elle
m’a fait des sottises. Ce matin après
que je l’ai eu débarbouiller. Elle a pris
le charbon que le bois fait en brûlant
elle a écrit sur le ciment de la cuisine
puis elle a passer ces mains par ça
figure. C’était un vrais ramoneur
Puis toute la journée les sottises ont
suivis Ce soir nous sommes aller atacher
la vigne il fait beaucoup de la bise
ça coude les sarments puis ont ne

 

 

Verso

Je voudrais que vers toi il en soit été de même c’est un peu plus gai que ces temps sombres

Nous avons eu un beau soleil

peut plus faire suivre le fil de fer.
Nous avons eu un beau soleil Je voudrais
que vers toi il en soit été de même c’est
un peu plus gai que ces temp sombre
Nous sommes en bonne santé rien
de nouveaux depuis hier sinon que
je ne cesse de penser a toi et de
souhaiter la fin de ce maudit cauche-
mard.
Au revoir mon Simon a demain j’espère
te lire en bonne santé ta Jannot
qui t’aime te bise bien fort sur
ta bouche Mille grosses caresses
en pensant aux 7 jours bien trop
court Je t’aime Vivement que
tout ce commerce finisse et que
nous ayons le bonheur d’être réunis
.  Mes meilleurs pensées
.     Mille gros baisers
.          Ta Jannot pour toujours
.                   Jann

Ce soir Zizou a pris son harmonica a la
bouche le couvert d’une casserole d’une
main un baton de l’autre Elle faisait
la classe 17 en tapant sur le couvert
tu vois de là le concert.

Vous pourriez aimer lire ...

Jeanne 15 mars 1917 : Le temps est comme le gouvernement il est tout fou.
22 mars 1917 : les Bôches ne laissent que des ruines derrière eux.

Vous voudriez me joindre ?

  • Vous avez des documents complémentaires?
  • Vous avez des questions?
  • Vous connaissez la famille de Simon?
  • Prenez contact avec moi !

Laissez votre message Annuler la réponse

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

Ont participé à ce site, par ordre chronologique

- Jacques, collectionneur, a découvert le corpus de travail
- Anne, documentaliste, en a saisi l'importance et l'exploitation possible
- Philippe, enseignant en histoire, s'est engagé à les publier, décrypter, analyser, et à faire les recherches nécessaires à leur compréhension et interprétation
- Aniki, photographe, a fait les photos
- Kristof et JP, ont créé et codé le site.
- Brigitte, retraitée de l'enseignement, joue au webmaster

Le soldat Simon Collay

Portrait de Simon Collay

Simon Pierre Collay naît le 2 décembre 1888 à Montbrison. Son père, Pierre, est journalier et sa mère, Benoite Cote, est ménagère. Ils ont respectivement 27 et 25 ans. On ne sait rien de son parcours scolaire mais arrivé au service militaire, en 1909, il a un degré d’instruction générale évalué à 3. (Sur une échelle de 3.) Physiquement, il mesure 1 mètre 61, a les cheveux et sourcils châtains, il a le nez, la bouche et le menton moyen, le visage ovale. Il exerce le métier de plâtrier peintre. Il est incorporé au 38ème régiment d’infanterie de Saint Etienne, le 7 octobre 1909, sous le matricule 1264 et le quitte deux ans plus tard le 24 septembre 1911, muni de son certificat de bonne conduite. C’est ce même régiment qu’il rejoint lors de la mobilisation. Il se marie avec Jeanne Vachez le 14 janvier 1913, à Moingt. Ils ont une petite fille née peu avant la guerre. Sources : Archives Départementales de la Loire : 3NUMEC/3E148_40 et 47 NUM-1R1574 "

jeannotJeanne Vachez est née le  8 octobre 1891. Elle est la fille de François Vachez, maçon agé de 43 ans d’Antoinette Faverjon ménagère âgée de  33 ans. Ils demeurent  à Moingt (aujourd’hui intégré à la commune de Montbrison), dans le bourg. On sait peu de chose de sa vie avant la guerre : on peut supposer qu’à l’école la maitresse devait apprécier son écriture très belle , moins sans doute son orthographe…A moins d’un niveau très faible en calcul, , elle aurait  eu la mention 3 pour le degré d’instruction au  conseil de révision mais les femmes n’y allaient pas. Au recensement de 1911 elle est tisseuse chez Epitalon tout comme sa cousine Marie qui habite la maison voisine. Elle se marie avec Simon, le 14 janvier 1913, à Moingt , à quatre heures de l’après-midi. Les deux époux sont majeurs mais il est précisé qu’il se fait avec le consentement des parents. A ce moment là Jeanne est passementière. Il y a quatre témoins : Etienne, le frère de Jeanne, Joanny, le frère de Simon et deux amis du couple. Ils sont domiciliés à Montbrison, quai Saint Jean.

Avertissement

Suite à un problème avec notre hébergeur/serveur, le site a perdu les lettres du 14 juin au 31 octobre (43 courriers,). Nous allons rééditer ces correspondances dans les semaines à venir. Merci de votre compréhension.

Liens amis

  • Finderskeepers.fr
  • Correspondance de poilus
  • Chtimiste.com
  • Raconte-moi 14-18

Copyright © 2014 Philippe Maret | Mentions Légales