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Correspondance d’un soldat de la guerre 14-18

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Jeanne 17 septembre 1917 : ici il y a une quantité d’éclopés.

21 septembre 2017 Laisser un commentaire

Recto

Comme tu devais être fatigué après une telle marche.

Tu pouvais être éreinté.

Moingt le 17 septembre 1917
.                               Lundi
.   Mon Simon adoré
.    J’ai reçu a midi tes
lettres du 12 et 13 courant
comme tu devais être fatiguer
après une telle marche tu
pouvais être éreinter que c’est
donc long de toujours attendre
Sans jamais rien voir venir
cette guerre semble s’éterniser
quand donc aurons-nous
fini d’attendre pour être
réunis a nouveaux
Le temp me dure bien de
voir finire ce commerce
Tu es en bonne santé c’est
déjà quelque chose sauf ton
mal de tête qui j’espère ne
seras pas été grand-chose

 

 

Centre gauche

Elle nous fait toutes sortes de réflexions.

« toujours qui vient pas ce papa. »

C’est dû a trop de fatigue
surement C’est bien triste
de voir toutes ces choses Et
ne rien pouvoir y faire
C’est encore le plus malheureux
Notre Zizou se porte toujours
bien Elle a fait des sottises
toute la journée. Elle s’est salie
tout plein et la grand’mère
Génie qui a combien du
travail, qui n’a pas le
temp de laver Aussi elle était
bien colère, Zizou ne compte
plus aller a la gare que l’année
prochaine «  car c’est combien
attendre et toujours qui vient
et vient pas ce papa. C’est rien
bête tu parles » Elle m’a dit
ça a midi. Elle nous fait
toute sorte de réflexion. La langue
va bon train. Il n’y a rien
de nouveau depuis hier c’est
toujours la même vie triste
Et déseuvrante Toujours même

 

 

Centre droit

Tu me dis que Zizou a bonne mémoire.

Le travail marche toujours à souhait.

commerce depuis quelques jours
ici il y a une quantité d’éclopés
ça fini de mettre le noir
de voir tout ce monde les
uns les bras les autres les jambes
Quand donc que tout ce com-
merce prendra-t il fin Vivement
la Paix. On ne cesse d’y
penser. Elle le fait exprès
elle ne vient pas. Pour moi
la santé et toujours très bonne
je ne ressens plus rien du
malaise passé. Le travail
marche toujours a souhait
tout va pour le mieux
Tu me dis que Zizou a
bonne mémoire. Je crois
de désormais il faudra ce
méfier sans ça elle en saurais
plus long que nous.
Au revoir mon Simon a
demain toujours en espérant
avoir de bonne nouvelle
Ta Jannot qui t’aime
te bise bien fort sur ta

 

 

Verso

Elle attend de le voir en permission.

Jeanne embrasse Simon.

bouche en attendant te
biser bien fort pour
de bon Ta petite femme
qui t’aime t’envoie ces
plus douces caresses je
t’aime     Janne

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Jeanne 16 septembre 1917 : rien qui nous fasse prévoir la fin de ce carnage.
20 septembre 1917 : C’est très compliqué ces permissions.

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Ont participé à ce site, par ordre chronologique

- Jacques, collectionneur, a découvert le corpus de travail
- Anne, documentaliste, en a saisi l'importance et l'exploitation possible
- Philippe, enseignant en histoire, s'est engagé à les publier, décrypter, analyser, et à faire les recherches nécessaires à leur compréhension et interprétation
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Le soldat Simon Collay

Portrait de Simon Collay

Simon Pierre Collay naît le 2 décembre 1888 à Montbrison. Son père, Pierre, est journalier et sa mère, Benoite Cote, est ménagère. Ils ont respectivement 27 et 25 ans. On ne sait rien de son parcours scolaire mais arrivé au service militaire, en 1909, il a un degré d’instruction générale évalué à 3. (Sur une échelle de 3.) Physiquement, il mesure 1 mètre 61, a les cheveux et sourcils châtains, il a le nez, la bouche et le menton moyen, le visage ovale. Il exerce le métier de plâtrier peintre. Il est incorporé au 38ème régiment d’infanterie de Saint Etienne, le 7 octobre 1909, sous le matricule 1264 et le quitte deux ans plus tard le 24 septembre 1911, muni de son certificat de bonne conduite. C’est ce même régiment qu’il rejoint lors de la mobilisation. Il se marie avec Jeanne Vachez le 14 janvier 1913, à Moingt. Ils ont une petite fille née peu avant la guerre. Sources : Archives Départementales de la Loire : 3NUMEC/3E148_40 et 47 NUM-1R1574 "

jeannotJeanne Vachez est née le  8 octobre 1891. Elle est la fille de François Vachez, maçon agé de 43 ans d’Antoinette Faverjon ménagère âgée de  33 ans. Ils demeurent  à Moingt (aujourd’hui intégré à la commune de Montbrison), dans le bourg. On sait peu de chose de sa vie avant la guerre : on peut supposer qu’à l’école la maitresse devait apprécier son écriture très belle , moins sans doute son orthographe…A moins d’un niveau très faible en calcul, , elle aurait  eu la mention 3 pour le degré d’instruction au  conseil de révision mais les femmes n’y allaient pas. Au recensement de 1911 elle est tisseuse chez Epitalon tout comme sa cousine Marie qui habite la maison voisine. Elle se marie avec Simon, le 14 janvier 1913, à Moingt , à quatre heures de l’après-midi. Les deux époux sont majeurs mais il est précisé qu’il se fait avec le consentement des parents. A ce moment là Jeanne est passementière. Il y a quatre témoins : Etienne, le frère de Jeanne, Joanny, le frère de Simon et deux amis du couple. Ils sont domiciliés à Montbrison, quai Saint Jean.

Avertissement

Suite à un problème avec notre hébergeur/serveur, le site a perdu les lettres du 14 juin au 31 octobre (43 courriers,). Nous allons rééditer ces correspondances dans les semaines à venir. Merci de votre compréhension.

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