Recto
Moingt le 16 septembre 1917
. Dimanche
.Mon Simon Chéri
Je n’est rien reçu de toi Aujourd’
hui. C’est dimanche. Je ne reçois
jamais rien le dimanche. Il n’y a
qu’une tournée a midi Mais j’espère
pouvoir te lire demain en bonne
santé. Que tout ce seras passé pour
le mieux. Mais après avoir fait
vingt kilomètres tu seras rudement
été fatiguer. Quand donc la fin
de tout ce commerce le temp
me dure bien a moi aussi mais
quand toujours rien qui nous
fasse prévoir la fin de ce
carnage. Jusqu’ou faudra-t-il
aller Oh ! qu’il est loin ce bout
que l’on attend pourtant
Centre gauche
Notre gosse se porte a merveille
elle a un apétit monstre La semaine
prochaine nous serons obliger de
faire cuire la moitié d’un veau
car il ne faut pas lui promettre
de la viande. Elle en mange
de bon morceau Ca doit être
a cause qu’elle est cher.
Ce soir nous sommes descendu
en ville avec Zizou Nous avons
acheter le revolvert c’est pour tuer
les oiseaux maintenant Nous avons
trouver un revolvert a 6 sous
chez Terret rue St Jean. Elle
en est bien contente mais
pour nous rendre elle m’a
ronfler tout le long de la route
J’en ai eu du travail pour ouvrir
ce revolvert. On a été voir le
grand père la grand-mère Collay
le grand père m’a dit qu’il
t’avait écris et qu’il te disait qu’une
circulaire était parut où deux
frères pouvaient demander une
permission pour ce trouver ensemble
Centre droit
J’espère que vous aurez le plaisir
de vous voir a la prochaine.
Toute la famille est en bonne
santé je n’est pas vu Joanny
il est reparti hier je n’est pu le
voir Claudia a l’air de bien
mauvaise humeur Elle a l’air tout
drôle. Ca fille est aussi en bonne
santé ainsi que le gros garçon
au Louis qui a l’air d’être
pénible un peu comme Zizou
mais il profite bien.
Aujourd’hui nous avons encore eu du
soleil mais ce soir matin il y avait
un brouillard épouvantable Ma mère
croyait que s’était le Gaz axphixiant
tant ça étouffait on ne ce voyait
pas a deux pas. Ça fini de tout
racler ce qui reste. Je pense que
ma mère vendangeras cette semaine
Mais ce seras vite fait je ne resterais
pas je préfère travailler ma journée
vaut mieux que celle que je gagnerais
pour vendanger je ne suis pas
habituer a ce travail j’en aurais
Verso
au moins pour huit jours a être
fatiguer avec mes jambes en carton
Il n’y a pas d’autres nouveaux
a t’apprendre sinon que la santé
est très bonne pour moi aussi
Ma mère t’envoi un grand bonjour
ainsi que la Bellette
A demain mon Simon ta Jannot
qui t’aime te bise bien fort en
attendant la perm. Mille grosses
caresses mes plus tendres bisettes
je t’aime
. Ta Jannot toute a toi pour
. toujours
. Janne
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