Ma Jeannot chérie

Correspondance d’un soldat de la guerre 14-18

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Jeanne 16 septembre 1917 : rien qui nous fasse prévoir la fin de ce carnage.

17 septembre 2017 Laisser un commentaire

Recto

Après avoir fait vingt kilomètres tu seras rudement été fatigué.

Je ne reçois jamais rien le dimanche.

Moingt le 16 septembre 1917
.             Dimanche
.Mon Simon Chéri
Je n’est rien reçu de toi Aujourd’
hui. C’est dimanche. Je ne reçois
jamais rien le dimanche. Il n’y a
qu’une tournée a midi Mais j’espère
pouvoir te lire demain en bonne
santé. Que tout ce seras passé pour
le mieux. Mais après avoir fait
vingt kilomètres tu seras rudement
été fatiguer. Quand donc la fin
de tout ce commerce le temp
me dure bien a moi aussi mais
quand toujours rien qui nous
fasse prévoir la fin de ce
carnage. Jusqu’ou faudra-t-il
aller Oh ! qu’il est loin ce bout
que l’on attend pourtant

 

 

Centre gauche

Elle a un appétit monstre.

Notre gosse se porte à merveille

Notre gosse se porte a merveille
elle a un apétit monstre La semaine
prochaine nous serons obliger de
faire cuire la moitié d’un veau
car il ne faut pas lui promettre
de la viande. Elle en mange
de bon morceau Ca doit être
a cause qu’elle est cher.
Ce soir nous sommes descendu
en ville avec Zizou Nous avons
acheter le revolvert c’est pour tuer
les oiseaux maintenant Nous avons
trouver un revolvert a 6 sous
chez Terret rue St Jean. Elle
en est bien contente mais
pour nous rendre elle m’a
ronfler tout le long de la route
J’en ai eu du travail pour ouvrir
ce revolvert. On a été voir le
grand père la grand-mère Collay
le grand père m’a dit qu’il
t’avait écris et qu’il te disait qu’une
circulaire était parut où deux
frères pouvaient demander une
permission pour ce trouver ensemble

 

Centre droit

Ma mère croyait que c’était le gaz asphyxiant.

Ce matin il y avait un brouillard épouvantable.

J’espère que vous aurez le plaisir
de vous voir a la prochaine.
Toute la famille est en bonne
santé je n’est pas vu Joanny
il est reparti hier je n’est pu le
voir Claudia a l’air de bien
mauvaise humeur Elle a l’air tout
drôle. Ca fille est aussi en bonne
santé ainsi que le gros garçon
au Louis qui a l’air d’être
pénible un peu comme Zizou
mais il profite bien.
Aujourd’hui nous avons encore eu du
soleil mais ce soir matin il y avait
un brouillard épouvantable Ma mère
croyait que s’était le Gaz axphixiant
tant ça étouffait on ne ce voyait
pas a deux pas. Ça fini de tout
racler ce qui reste. Je pense que
ma mère vendangeras cette semaine
Mais ce seras vite fait je ne resterais
pas je préfère travailler ma journée
vaut mieux que celle que je gagnerais
pour vendanger je ne suis pas
habituer a ce travail j’en aurais

 

 

Verso

Il n’y a pas d’autres nouveaux à t’apprendre.

En attendant la perm.

au moins pour huit jours a être
fatiguer avec mes jambes en carton
Il n’y a pas d’autres nouveaux
a t’apprendre sinon que la santé
est très bonne pour moi aussi
Ma mère t’envoi un grand bonjour
ainsi que la Bellette
A demain mon Simon ta Jannot
qui t’aime te bise bien fort en
attendant la perm. Mille grosses
caresses mes plus tendres bisettes
je t’aime
.       Ta Jannot toute a toi pour
.        toujours
.                Janne

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Jeanne 13 septembre 1917 : et dire que la guerre n’est pas finie.
Jeanne 17 septembre 1917 : ici il y a une quantité d’éclopés.

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Ont participé à ce site, par ordre chronologique

- Jacques, collectionneur, a découvert le corpus de travail
- Anne, documentaliste, en a saisi l'importance et l'exploitation possible
- Philippe, enseignant en histoire, s'est engagé à les publier, décrypter, analyser, et à faire les recherches nécessaires à leur compréhension et interprétation
- Aniki, photographe, a fait les photos
- Kristof et JP, ont créé et codé le site.
- Brigitte, retraitée de l'enseignement, joue au webmaster

Le soldat Simon Collay

Portrait de Simon Collay

Simon Pierre Collay naît le 2 décembre 1888 à Montbrison. Son père, Pierre, est journalier et sa mère, Benoite Cote, est ménagère. Ils ont respectivement 27 et 25 ans. On ne sait rien de son parcours scolaire mais arrivé au service militaire, en 1909, il a un degré d’instruction générale évalué à 3. (Sur une échelle de 3.) Physiquement, il mesure 1 mètre 61, a les cheveux et sourcils châtains, il a le nez, la bouche et le menton moyen, le visage ovale. Il exerce le métier de plâtrier peintre. Il est incorporé au 38ème régiment d’infanterie de Saint Etienne, le 7 octobre 1909, sous le matricule 1264 et le quitte deux ans plus tard le 24 septembre 1911, muni de son certificat de bonne conduite. C’est ce même régiment qu’il rejoint lors de la mobilisation. Il se marie avec Jeanne Vachez le 14 janvier 1913, à Moingt. Ils ont une petite fille née peu avant la guerre. Sources : Archives Départementales de la Loire : 3NUMEC/3E148_40 et 47 NUM-1R1574 "

jeannotJeanne Vachez est née le  8 octobre 1891. Elle est la fille de François Vachez, maçon agé de 43 ans d’Antoinette Faverjon ménagère âgée de  33 ans. Ils demeurent  à Moingt (aujourd’hui intégré à la commune de Montbrison), dans le bourg. On sait peu de chose de sa vie avant la guerre : on peut supposer qu’à l’école la maitresse devait apprécier son écriture très belle , moins sans doute son orthographe…A moins d’un niveau très faible en calcul, , elle aurait  eu la mention 3 pour le degré d’instruction au  conseil de révision mais les femmes n’y allaient pas. Au recensement de 1911 elle est tisseuse chez Epitalon tout comme sa cousine Marie qui habite la maison voisine. Elle se marie avec Simon, le 14 janvier 1913, à Moingt , à quatre heures de l’après-midi. Les deux époux sont majeurs mais il est précisé qu’il se fait avec le consentement des parents. A ce moment là Jeanne est passementière. Il y a quatre témoins : Etienne, le frère de Jeanne, Joanny, le frère de Simon et deux amis du couple. Ils sont domiciliés à Montbrison, quai Saint Jean.

Avertissement

Suite à un problème avec notre hébergeur/serveur, le site a perdu les lettres du 14 juin au 31 octobre (43 courriers,). Nous allons rééditer ces correspondances dans les semaines à venir. Merci de votre compréhension.

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