Recto
Moingt le 13 septembre 1917
. Jeudi
Mon Simon adoré
J’ai reçu aujourd’hui aujourd’hui ce soir ta
lettre du 9 courant avec une envelope contenant
des mes lettres et un petit billet daté du 8 courant
Mon Simon tu as l’air inquiet que je sois
fatiguer ce n’était qu’un malaise vite passé
Je continu a me soigner malgré que je ne ressente
plus rien Tu peux être tranquil a ce sujet ne
te tourmente pas. Je n’ais pas besoin de pe repos
car je suis guéri Mais je me reposerais quand
même quand tu viendras moi aussi j’espère que
le mois prochain j’aurais le bonheur de te voir
et pour 10 jours au moins. Ce seras tout de
même un peu plus long Ce ne seras pas de trop
il faudrait même que tu ne reparte plus du
tout il y en a bien de reste comme ça. J’espère
moi aussi que la guerre pourra finir d’un moment
a l’autre Mais il faut toujours attendre et ce résigner
le plus possible Et prendre la vie un peu comme cela vient
car de ce tourmenter ça rend malade et ça ne
range pas les choses. Mais quand même on ne
peut s’empêcher de penser que cette séparation et bien
Verso
trop longue est cruelle.
Notre Zizou est toujours en bonne santé
elle a toujours bon apétit aujourd’hui elle a bien
mangé 50 pêches Elle a encore mangé ça soupe
Son petit bedon est bien plein quand elle ce couche
Si elle grandit elle y prend bien peine Elle
réclame toujours le revolvert mais pour tuer
les oiseaux Elle ne songe n’y aux poupées ni
aux chiffons qui serrait mieux pour une petite
fille Mais non que des ustensiles de petit garagna
Pourtant elle ne va plus avec dien drien ni
Jan-Marie. Mais elle en a l’habitude
Aujourd’hui nous avons eu beau mais il
a fait une bise froide que j’ai endurer
ma jaquette. On recommence a s’habiller
gare l’hiver encore le froid et la nuit
que c’est triste toutes ces choses et dire
que la guerre n’est pas finie
Au revoir mon Simon je ne t’en met
pas davantage car j’ai mon corset a raccomo
der A demain j’espère te lire toujours
en bonne santé Ta Jannot qui
t’aime te bise bien fort comme aux
sept nuits trop vite passé
Je t’aime mes plus douces caresses
et ne te tourmente pas je ne
suis plus malade
Ta Jannot toute a toi pour toujours
. Je t’aime
. Jann
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