Ma Jeannot chérie

Correspondance d’un soldat de la guerre 14-18

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Jeanne le 29 septembre 1917 : tu viendras vers les derniers jours de la semaine.

6 octobre 2017 Laisser un commentaire

Recto

Rien que d’y penser j’en souris d’avance.

Il me tarde d’être samedi.

Moingt le 29 Septembre 1917
.                   Samedi
.      Mon Simon bien-aimé
.       J’ai reçu a midi ta lettre
du 25 avec tes gentilles fleurs
Elles m’ont fait un immense
Plaisir. Merci pour la peine
que tu prends a me faire de
jolies choses. Mille grosses bises
pour la peine. En attendant
j’espère que dans huit jours au
soir j’aurais le grand plaisir
de t’attendre où seras-tu ici
bien près, bien tous les deux
Rien que d’y penser j’en
souris d’avance Il me tarde
d’être samedi.
Je n’ai pas fini ta lettre
hier et je n’ai pu la finir
ce matin j’ai ranger tout

 

 

 

Centre gauche

Quelle joie d’aller t’attendre à la gare et te voir venir.

J’ai sorti tes affaires
ce matin.

le fourbi Il y avait une chambre
abominable c’était tout a travers
puis m’a mère a tirer le vin ça
sentait ce goût de fermenter dans
la maison ça me donnait mal au
cœur nous en avons fait 200 et quelques
litres 20 ou 30 enfin nous en avons
un peu c’est peu mais tant pis
il n’y a pas a y revenir on s’arrache-
rait les cheveux ce serais pareil
Mon Simon j’ai sorti tes affaires
ce matin je les ai brosser il me
semblait te voir. Mais ce seras
pour cette semaine je veux bien
l’espérer quel bonheur de te revoir
quelle joie d’aller t’attendre a la
Gare et te voir venir. Il me tarde
de voir venir la fin de la Semaine
Ce soir nous sommes descendu
chez toi avec Zizou Toute la
famille est en bonne santé
ainsi que la petite famille est
en bonne santé aussi le petit
cousin va marcher un de ces
jours il est bien dégourdi. Je crois

 

Centre droit

La chaleur commence à baisser ce sera l’hiver bientôt.

Un grand bonjour de toute la famille.

que c’est un autre Zizou pour tout
le temp bouger. Zizou aime bien ce
petit cousin Elle voulait que je l’achète
Hier elle voulait que j’achète un petit
frère tout de suite Ma foi c’était
l’impossible. Puis il on n’a guère besoin
de ça, a part ça pas d’autres
nouveaux c’est toujours pareil
il fait beau temp mais la
chaleur commence a baisser
ce seras l’hiver bientôt encore
l’hiver. Je n’ai rien reçu
de toi aujourd’hui j’espère
pouvoir te lire demain toujours
en espérant que tu viendras
j’ai rencontré Simon [Pioddier ?]
ce soir il m’a dit de te
donner un bonjour de ça
part je lui ai dit que je pensais
que tu viendras vers les derniers jours
de la semaine Il m’a dit qu’il
te verrais alors Un grand
bonjour de toute la famille
de ma mère tout le monde
qui pense a toi

 

 

 

Verso

Ta Jannot qui t’aime te bise bien fort.

En pensant au bonheur de la perm.

Au revoir mon Simon a demain
Ta Jannot qui t’aime te bise
bien fort et ne cesse de penser
a toi toujours ta petite
femme qui t’adore et
qui espère te biser pour
de bon mille grosses
caresses en pensant au
bonheur de la perm
ta Jannot pour toujours
.          Janne

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Ont participé à ce site, par ordre chronologique

- Jacques, collectionneur, a découvert le corpus de travail
- Anne, documentaliste, en a saisi l'importance et l'exploitation possible
- Philippe, enseignant en histoire, s'est engagé à les publier, décrypter, analyser, et à faire les recherches nécessaires à leur compréhension et interprétation
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- Kristof et JP, ont créé et codé le site.
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Le soldat Simon Collay

Portrait de Simon Collay

Simon Pierre Collay naît le 2 décembre 1888 à Montbrison. Son père, Pierre, est journalier et sa mère, Benoite Cote, est ménagère. Ils ont respectivement 27 et 25 ans. On ne sait rien de son parcours scolaire mais arrivé au service militaire, en 1909, il a un degré d’instruction générale évalué à 3. (Sur une échelle de 3.) Physiquement, il mesure 1 mètre 61, a les cheveux et sourcils châtains, il a le nez, la bouche et le menton moyen, le visage ovale. Il exerce le métier de plâtrier peintre. Il est incorporé au 38ème régiment d’infanterie de Saint Etienne, le 7 octobre 1909, sous le matricule 1264 et le quitte deux ans plus tard le 24 septembre 1911, muni de son certificat de bonne conduite. C’est ce même régiment qu’il rejoint lors de la mobilisation. Il se marie avec Jeanne Vachez le 14 janvier 1913, à Moingt. Ils ont une petite fille née peu avant la guerre. Sources : Archives Départementales de la Loire : 3NUMEC/3E148_40 et 47 NUM-1R1574 "

jeannotJeanne Vachez est née le  8 octobre 1891. Elle est la fille de François Vachez, maçon agé de 43 ans d’Antoinette Faverjon ménagère âgée de  33 ans. Ils demeurent  à Moingt (aujourd’hui intégré à la commune de Montbrison), dans le bourg. On sait peu de chose de sa vie avant la guerre : on peut supposer qu’à l’école la maitresse devait apprécier son écriture très belle , moins sans doute son orthographe…A moins d’un niveau très faible en calcul, , elle aurait  eu la mention 3 pour le degré d’instruction au  conseil de révision mais les femmes n’y allaient pas. Au recensement de 1911 elle est tisseuse chez Epitalon tout comme sa cousine Marie qui habite la maison voisine. Elle se marie avec Simon, le 14 janvier 1913, à Moingt , à quatre heures de l’après-midi. Les deux époux sont majeurs mais il est précisé qu’il se fait avec le consentement des parents. A ce moment là Jeanne est passementière. Il y a quatre témoins : Etienne, le frère de Jeanne, Joanny, le frère de Simon et deux amis du couple. Ils sont domiciliés à Montbrison, quai Saint Jean.

Avertissement

Suite à un problème avec notre hébergeur/serveur, le site a perdu les lettres du 14 juin au 31 octobre (43 courriers,). Nous allons rééditer ces correspondances dans les semaines à venir. Merci de votre compréhension.

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