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Correspondance d’un soldat de la guerre 14-18

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Jeanne 15 janvier 1917 : les blessés se rendent à une heure au jardin d’Allard

16 janvier 2017 Laisser un commentaire

Recto

Le temps me dure bien de voir finir tout ça pour que tu te reposes un petit peu.

Tu penses déménager

Lundi 15 janvier 1917
.        Mon bien cher Simon
J’ai reçu ce soir tes lettres du 10
et 11 janvier avec un grand plaisir
Surtout tes jolies fleurs et la peine
que tu as pris pour faire cette jolie
lettre Merci et mille bises sur ta
bouche. Vous avez un vilain temp
et tu penses déménager toujours
même commerce. Finalement
je crois que tu vas te croire le
juif errant. Toujours partit.
Moi aussi le temp me dure
bien de voir finir tout ça
pour que tu te reposes un petit
peu. Mais ça ne vient pas vite
De notre côté rien de nouveau
notre Zizou ce porte bien elle
fait toujours son petit diable
elle est en train de me dire
je le reconerer bien mon Papa

 

 

2ème page

Quand on passe on reçoit quelque chose comme boules de neige.

J’aime mieux dîner à l’usine

Mais elle est trop polissone
Elle a rester toute la journée
dedans il y a de la neige quoique
il n’en soit plus tomber depuis
hier aujourd’hui nous avons eu
un peu de soleil ce qui fait
qu’il y avait beaucoup de boue
j’ai porter mon dîner ça
faisait trop mauvais marcher
Je le porterais encore demain
Puis les blessés se rendent a
une heures au jardin d’Allard
ça fait que quand on passe
on reçoit quelque chose comme boules
de neige. Juge si c’est agréable
de rester mouiller toute la soirée
Nous avons une belle police nous
pouvont nous en flatter.
J’aime mieux dîner a l’usine
tout ça est éviter
Nous sommes tous en bonne santé
ta mère ne va pas plus mal
le poignet de ma Grand-mère
va bien mieux mais elle

 

3ème page

Ma mère t’envoie un grand bonjour .

Elle n’est pas jeune

n’est pas jeune Les nerfs reste
un peu raide mais elle se sert
toute seule. Ma mère t’envoie
un grand bonjour Et souhaite
que fin vienne le plus vite
possible
Au revoir mon Simon ta
Jannot qui t’aime te bise
bien fort   Mille grosses
caresses en pensant aux 6 jours
.    Mes meilleurs pensées
.    Une grosse bise sur ta bouche
.          Janne

 

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Ont participé à ce site, par ordre chronologique

- Jacques, collectionneur, a découvert le corpus de travail
- Anne, documentaliste, en a saisi l'importance et l'exploitation possible
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Le soldat Simon Collay

Portrait de Simon Collay

Simon Pierre Collay naît le 2 décembre 1888 à Montbrison. Son père, Pierre, est journalier et sa mère, Benoite Cote, est ménagère. Ils ont respectivement 27 et 25 ans. On ne sait rien de son parcours scolaire mais arrivé au service militaire, en 1909, il a un degré d’instruction générale évalué à 3. (Sur une échelle de 3.) Physiquement, il mesure 1 mètre 61, a les cheveux et sourcils châtains, il a le nez, la bouche et le menton moyen, le visage ovale. Il exerce le métier de plâtrier peintre. Il est incorporé au 38ème régiment d’infanterie de Saint Etienne, le 7 octobre 1909, sous le matricule 1264 et le quitte deux ans plus tard le 24 septembre 1911, muni de son certificat de bonne conduite. C’est ce même régiment qu’il rejoint lors de la mobilisation. Il se marie avec Jeanne Vachez le 14 janvier 1913, à Moingt. Ils ont une petite fille née peu avant la guerre. Sources : Archives Départementales de la Loire : 3NUMEC/3E148_40 et 47 NUM-1R1574 "

jeannotJeanne Vachez est née le  8 octobre 1891. Elle est la fille de François Vachez, maçon agé de 43 ans d’Antoinette Faverjon ménagère âgée de  33 ans. Ils demeurent  à Moingt (aujourd’hui intégré à la commune de Montbrison), dans le bourg. On sait peu de chose de sa vie avant la guerre : on peut supposer qu’à l’école la maitresse devait apprécier son écriture très belle , moins sans doute son orthographe…A moins d’un niveau très faible en calcul, , elle aurait  eu la mention 3 pour le degré d’instruction au  conseil de révision mais les femmes n’y allaient pas. Au recensement de 1911 elle est tisseuse chez Epitalon tout comme sa cousine Marie qui habite la maison voisine. Elle se marie avec Simon, le 14 janvier 1913, à Moingt , à quatre heures de l’après-midi. Les deux époux sont majeurs mais il est précisé qu’il se fait avec le consentement des parents. A ce moment là Jeanne est passementière. Il y a quatre témoins : Etienne, le frère de Jeanne, Joanny, le frère de Simon et deux amis du couple. Ils sont domiciliés à Montbrison, quai Saint Jean.

Avertissement

Suite à un problème avec notre hébergeur/serveur, le site a perdu les lettres du 14 juin au 31 octobre (43 courriers,). Nous allons rééditer ces correspondances dans les semaines à venir. Merci de votre compréhension.

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