. 13 janvier 1917
( en haut à gauche : signature)
. Ma bien chère petite femme
. On m’a remi ce matin ta gentille
carte du 9 courant. Je suis content de savoir
que mes deux gosses chéries sont en bonne
santé, malheureusement qu’il n’en est pas
de même pour ma mère, tu me dis qu’elle ne
vas pas plus mal, tu ne me dis pas ce qu’elle
a eu. J’espère que ce n’est pas grave et qu’elle
sera vite remise. Je n’ais pas reçu de lettre
de mon père. J’aurais bien voulu le lire pour
savoir ce qu’à ma mère.
. Pour moi çà ne va pas plus mal, mais
nous avons un bien vilain temps, il tombe
de la neige, il y a énormément de la boue ce
qui fait que nous avons toujours les pieds
mouillés et gelés. Tout le matin j’ais trotté
aussi je ne sens plus pieds tellement ils sont
froids.
. Pour les permissions il n’en est plus du
tout question. On n’en parle pas. J’attend
bien impatiemment. tu as bien raison : il
ne faut pas trop se glorifier d’avance. Il faut
toujours quelque chose pour détraquer. Au
86e le 4ème tour est presque à moitié
fait, chez nous il n’est pas encore commencer.
Pourquoi cette différence entre régiment de
la même brigade. Enfin !… patientons puis-
que nous ne pouvons faire autrement.
. Au revoir Mamour. Embrasse bien fort
notre gamine pour son papa. Bien des choses
à toute la famille.
. Ton petit mari qui ne cesse de penser
à toi et qui t’embrasse bien fort en atten-
dant d’avoir la joie de te revoir. Je t’aime
et j’attend. Mille bien douces bisettes.
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