Ma Jeannot chérie

Correspondance d’un soldat de la guerre 14-18

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Jeanne 18 mars 1918 : on attend de l’artillerie.

18 mars 2018 Laisser un commentaire

Tu me dis que tu remontes en ligne.

La carte de pain par-dessus le marché !

.       Moingt le 18 mars 1918
.                               Lundi
( en haut à l’envers : Mes plus / tendres/
baisers / Jann)
.          Mon Simon Chéri
J’ai reçu aujourd’hui tes lettres du 13 et
14 courant avec un bien grand plaisir. Je
t’écris tous les jours Je vois que tu ne dois pas
toutes les recevoir Beaucoup sont comme toi la
correspondance ne va pas. Tu me dis que tu remonte
en ligne J’ai vu aujourd’hui que ça n’allait pas
des mieux de ton coté aussi je tire bien peine
Ca ne finira donc pas ce commerce. Ici on se
demande ce que l’on veut faire car on attend
de l’artillerie. Les uns disent contre les avions
personnes n’en savent rien Mais tout est prêt
pour les recevoir. Quelle triste vie tout de même
La carte de pain par-dessus le marché ! Nous
avons demander une augmentation pour notre
travail Le patron a répondu par téléphone qu’il
nous augmenterais qu’il viendra Nous on l’entendra
pour ce que l’on voit. Il ne pouvait pas mieux dire
Seulement seras-t-il raisonnable Je ne le connais pas
La santé est toujours très bonne pour nous J’ai
acheter les souliers du Zizou mais je serais obliger
de les changer car ils sont trop grands. Pas de
chance. Zizou n’est pas contente car ils sont
noirs Elle les veut jaune Ma foi on ne trouve
pas ce que l’on veut. Aujourd’hui nous avons
eu un soleil magnifique nous qui attendons la
pluie Je souhaite que vers toi il fasse beau pour
rester en ligne ce n’est guère drôle. Au revoir
mon Simon ta Jannot qui ne cesse de penser a toi
te bise bien fort et t’envoie ses plus douces caresses

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- Jacques, collectionneur, a découvert le corpus de travail
- Anne, documentaliste, en a saisi l'importance et l'exploitation possible
- Philippe, enseignant en histoire, s'est engagé à les publier, décrypter, analyser, et à faire les recherches nécessaires à leur compréhension et interprétation
- Aniki, photographe, a fait les photos
- Kristof et JP, ont créé et codé le site.
- Brigitte, retraitée de l'enseignement, joue au webmaster

Le soldat Simon Collay

Portrait de Simon Collay

Simon Pierre Collay naît le 2 décembre 1888 à Montbrison. Son père, Pierre, est journalier et sa mère, Benoite Cote, est ménagère. Ils ont respectivement 27 et 25 ans. On ne sait rien de son parcours scolaire mais arrivé au service militaire, en 1909, il a un degré d’instruction générale évalué à 3. (Sur une échelle de 3.) Physiquement, il mesure 1 mètre 61, a les cheveux et sourcils châtains, il a le nez, la bouche et le menton moyen, le visage ovale. Il exerce le métier de plâtrier peintre. Il est incorporé au 38ème régiment d’infanterie de Saint Etienne, le 7 octobre 1909, sous le matricule 1264 et le quitte deux ans plus tard le 24 septembre 1911, muni de son certificat de bonne conduite. C’est ce même régiment qu’il rejoint lors de la mobilisation. Il se marie avec Jeanne Vachez le 14 janvier 1913, à Moingt. Ils ont une petite fille née peu avant la guerre. Sources : Archives Départementales de la Loire : 3NUMEC/3E148_40 et 47 NUM-1R1574 "

jeannotJeanne Vachez est née le  8 octobre 1891. Elle est la fille de François Vachez, maçon agé de 43 ans d’Antoinette Faverjon ménagère âgée de  33 ans. Ils demeurent  à Moingt (aujourd’hui intégré à la commune de Montbrison), dans le bourg. On sait peu de chose de sa vie avant la guerre : on peut supposer qu’à l’école la maitresse devait apprécier son écriture très belle , moins sans doute son orthographe…A moins d’un niveau très faible en calcul, , elle aurait  eu la mention 3 pour le degré d’instruction au  conseil de révision mais les femmes n’y allaient pas. Au recensement de 1911 elle est tisseuse chez Epitalon tout comme sa cousine Marie qui habite la maison voisine. Elle se marie avec Simon, le 14 janvier 1913, à Moingt , à quatre heures de l’après-midi. Les deux époux sont majeurs mais il est précisé qu’il se fait avec le consentement des parents. A ce moment là Jeanne est passementière. Il y a quatre témoins : Etienne, le frère de Jeanne, Joanny, le frère de Simon et deux amis du couple. Ils sont domiciliés à Montbrison, quai Saint Jean.

Avertissement

Suite à un problème avec notre hébergeur/serveur, le site a perdu les lettres du 14 juin au 31 octobre (43 courriers,). Nous allons rééditer ces correspondances dans les semaines à venir. Merci de votre compréhension.

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