Ma Jeannot chérie

Correspondance d’un soldat de la guerre 14-18

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Jeanne 12 septembre 1917 : le temps, le gouvernement, tout nous mène à la misère.

12 septembre 2017 Laisser un commentaire

Recto

J’ai toutes les facilités pour me soigner ne te tourmente pas.

Je suis guérie.

Moingt le 12 Septembre 1917
.                   Mercredi
.   Mon Simon chéri
.      J’ai reçu ce soir ta lettre du 8
courant avec un immense plaisir
de te savoir toujours en bonne
santé Et toujours au même
village. Tache moyen de bien
te soigner. Si tu avais quelques choses
trouves-tu toujours des fromages
Je sais que tu les aimes Je suis
bien contente quand tu me
dis que tu trouves quelque chose
qui te fais plaisir. Ne tire
pas peine de moi Je suis
guéri Puis moi j’ai toute
les facilité pour me soigner
ne te tourmente pas. Ça
va tout a fait bien mais
je continu a prendre des

 

 

Centre gauche

Ça marche  mieux que ça n’ avait l’air au commencement tant mieux.

Je fais marcher mes trois métiers.

des pilules pour éviter que ça
revienne. Mais je ne pense pas
Je ne ressens plus rien. Et
j’en suis bien aise. Je fais
marcher mes trois métiers Et
le soir je suis moins fatiguer
qu’il y a quelque jours ou
je n’avais que deux métiers a
faire aller. Quand aux toiles
personnes ne sont plus venus
nous embêter Mais l’on sans
passe bien. Ça va assez bien pour
le moment c’est payer 13 centimes
le mètre ça peut faire. Ce n’est
pas pénible du tout. Ça marche
mieux que ça n’ avait l’air
au commencement tant mieux
Seulement aujourd’hui nous
avons eu mauvais temp il
a plut une partie de la journée
nous nous sommes arroser deux
fois. Il fait un orage épouvantable
Ça tombe tout le fruit c’est
dommage nous aurions
pu en conserver long temp

 

 

Centre droit

Nous ne pouvons rien contre ça.

Tout tourne de travers.

Mais tout tourne de travers
le temp le gouvernement tout
nous mène a la misère. Et
nous ne pouvons rien contre
ça  Attendont toujours mais
on a le cœur guère content quand
même. Joanny et venu en perm
je ne sais quand n’y pour
combien de jour il est venu voir
Zizou c’est pourquoi j’ai su
qu’il était ici, Zizou est en
bonne santé depuis hier elle mène
toujours sont petit raffut ce soir
elle voulait ce marier avec la grand
mère Génie pour qu’elle lui
donne toujours à manger ça
soupe. Et lui boutonne ça
culotte Je doute un peu de ça
Rien d’intéressant je m’ennui
moi aussi que tu sois si loin
et comme toi Je pense que
c’est toujours ceux qui sont
loin du danger qui viennent
le plus souvent

 

 

Verso

Je pense avoir le bonheur de te biser bien fort bientôt.

Ta petite femme qui t’aime.

Mais ça fait rien je pense
avoir le bonheur de te biser
bien fort bientôt
Au revoir mon Simon ta
petite femme qui t’aime
te bise bien fort sur ta
bouche comme aux 7 jours
mes plus tendres pensées
Et des millions de bien
douces caresses
.    Je t’aime ta Jannot
.         toute a toi pour
.         toujours
.               Janne

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Jeanne 9 septembre 1917 : Louis pense que tu viendras avant la fin du mois.
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Ont participé à ce site, par ordre chronologique

- Jacques, collectionneur, a découvert le corpus de travail
- Anne, documentaliste, en a saisi l'importance et l'exploitation possible
- Philippe, enseignant en histoire, s'est engagé à les publier, décrypter, analyser, et à faire les recherches nécessaires à leur compréhension et interprétation
- Aniki, photographe, a fait les photos
- Kristof et JP, ont créé et codé le site.
- Brigitte, retraitée de l'enseignement, joue au webmaster

Le soldat Simon Collay

Portrait de Simon Collay

Simon Pierre Collay naît le 2 décembre 1888 à Montbrison. Son père, Pierre, est journalier et sa mère, Benoite Cote, est ménagère. Ils ont respectivement 27 et 25 ans. On ne sait rien de son parcours scolaire mais arrivé au service militaire, en 1909, il a un degré d’instruction générale évalué à 3. (Sur une échelle de 3.) Physiquement, il mesure 1 mètre 61, a les cheveux et sourcils châtains, il a le nez, la bouche et le menton moyen, le visage ovale. Il exerce le métier de plâtrier peintre. Il est incorporé au 38ème régiment d’infanterie de Saint Etienne, le 7 octobre 1909, sous le matricule 1264 et le quitte deux ans plus tard le 24 septembre 1911, muni de son certificat de bonne conduite. C’est ce même régiment qu’il rejoint lors de la mobilisation. Il se marie avec Jeanne Vachez le 14 janvier 1913, à Moingt. Ils ont une petite fille née peu avant la guerre. Sources : Archives Départementales de la Loire : 3NUMEC/3E148_40 et 47 NUM-1R1574 "

jeannotJeanne Vachez est née le  8 octobre 1891. Elle est la fille de François Vachez, maçon agé de 43 ans d’Antoinette Faverjon ménagère âgée de  33 ans. Ils demeurent  à Moingt (aujourd’hui intégré à la commune de Montbrison), dans le bourg. On sait peu de chose de sa vie avant la guerre : on peut supposer qu’à l’école la maitresse devait apprécier son écriture très belle , moins sans doute son orthographe…A moins d’un niveau très faible en calcul, , elle aurait  eu la mention 3 pour le degré d’instruction au  conseil de révision mais les femmes n’y allaient pas. Au recensement de 1911 elle est tisseuse chez Epitalon tout comme sa cousine Marie qui habite la maison voisine. Elle se marie avec Simon, le 14 janvier 1913, à Moingt , à quatre heures de l’après-midi. Les deux époux sont majeurs mais il est précisé qu’il se fait avec le consentement des parents. A ce moment là Jeanne est passementière. Il y a quatre témoins : Etienne, le frère de Jeanne, Joanny, le frère de Simon et deux amis du couple. Ils sont domiciliés à Montbrison, quai Saint Jean.

Avertissement

Suite à un problème avec notre hébergeur/serveur, le site a perdu les lettres du 14 juin au 31 octobre (43 courriers,). Nous allons rééditer ces correspondances dans les semaines à venir. Merci de votre compréhension.

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