Ma Jeannot chérie

Correspondance d’un soldat de la guerre 14-18

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Jeanne 12 juillet 1917 : ta lettre a été ouverte par le contrôle militaire.

12 juillet 2017 Laisser un commentaire

Recto

Seulement ce n’est qu’une image je préfèrerais que ce soit toi.

Il faut qu’ils mettent leur nez partout.

Jeudi 12 juillet 1917
.        Mon Simon bien aimé
.    A midi j’ai reçu ta lettre du 7 courant
elle a été ouverte par le contrôle militaire
c’est pour ça qu’elle a eu un jour de
retard. Ça irais trop bien il faut qu’il
mette leur nez partout Mais ils en
sont bien pour leur frais la guerre
nous importe peu. D’abord ce n’est
pas intéressant du tout au contraire
quelle finisse tout de suite. Cette
guerre nous sépare nous qui serions
si heureux. Espérons que malgré
tout nous serons réunis C’est mon seul
désir. Il y avait dans ta lettre
une photo et une de mes lettres.
Je ne comptais pas te voir si près
J’ai été bien contente de revoir ta
petite tête que j’aime. Seulement
ce n’est qu’une image je préfèrerais
que ce sois toi. Ça vaudrais bien mieux

 

 

 

Centre gauche

Merci pour tout ce que tu m’envoies.

Les lettres que tu m’envoies sont très jolies.

Ces Les lettres que tu m’envois sont
très jolies Seulement tu a mis le V
premier. C’est le C qu’il faudrait
mettre premier. Le C tout seul ne feras
pas mal du tout J’aime bien
cette forme Si tu voulais m’envoyer un
V avec une branche de Gui je ferais
les lettres séparer. Je veux faire des
taies d’oreiller Je les aurais mis mais
ce n’est pas presser. Car les taies ne
pas faites encore. Merci pour tout
ce que tu m’envoie Je t’aime bien
moi aussi je ne cesse de penser a
toi. En rentrant de travailler ce
soir j’ai lu ta lettre du 8 juillet
avec plaisir de te savoir en bonne
santé Et surtout que ton bras aille
mieux J’en tirais bien peine. On
vous fait faire des marches ils font
tout au monde pour vous esquinter
vivement que ça finisse notre bonne
petite vie a la place de leur sale
fourbi. Tu as reçu deux de mes
lettres a la fois quand je ne travaillais
pas je mettais mes lettres à Moingt

 

 

Centre droit

C’est toujours un petit diable.

L’épidémie de coqueluche n’est pas grand chose

Je me demande pourquoi qu’elles
n’arrivent pas si bien Car Claudia
mettait les siennes a la même boite
et Joany ne les reçoit pas régulièrement
non plus. Je ne puis comprendre
mais pour plus de sûreter je les
mettrais en ville en allant travailler
le matin. Peut être que ça iras mieux
Notre Zizou est toujours en bonne
santé C’est toujours un petit diable
Ce soir elle a manger des petites
céris cerises noirs je me demandais
en arrivant où elle avait passé
pour ce machurer de la sorte j’aurais
voulu que tu l’as vois on aurais dit
un petit nègre. Elle a couru les rues
et Grand-mère Génie a taper
la fesse Ca lui a été a cœur a
Zizou elle voulait partir. Je l’ai
prise par un bras je l’ai passée
dehors et j’ai fermer la porte Elle
a été bien attraper ne sachant plus
que dire. Elle a voulu ce coucher
Elle voudrait ce faire obéir, Ne
tire pas peine car l’épidémie
de coqueluche n’est pas grand
chose on en parle plus heureusement

 

 

Verso

Le travail marche bien pour le moment. J’en suis bien contente.

Le beau temps n’ennuie pas.

nous en sommes été quitte pour la
peur. Je n’ai pas revu chez toi depuis
dimanche. J’y retournerais samedi
c’est le 14 juillet nous irons faire
un petit tour. Je te dirais ce
qui ce passe. Aujourd’hui nous
avons un temp superbe Ca fait
plaisir de voir un peu le beau
temp. Je voudrais que vers toi il
en sois de même. Le beau temp
n’ennuie pas. Le travail marche
bien pour le moment J’en suis
bien contente. La Nénette et
Claudia chôment eux a leur tour Je
suis toute seule pour faire la
route aussi je ne lambine pas en chemin
Au revoir mon Simon ta Jannot
qui t’aime te bise bien fort
et t’envoie ces plus douces
caresses Mille gros baisers sur
ta bouche comme aux 7 jours
si vite passé
Ta petite femme toute a toi
pour toujours
.          Jann
Je ne vois plus clair
Pour ce soir

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Jeanne 11 juillet 1917 : tâche moyen de nous revenir en bonne santé.
Jeanne 13 juillet 1917 : Je crains toujours que quelque chose t’arrive.

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Le soldat Simon Collay

Portrait de Simon Collay

Simon Pierre Collay naît le 2 décembre 1888 à Montbrison. Son père, Pierre, est journalier et sa mère, Benoite Cote, est ménagère. Ils ont respectivement 27 et 25 ans. On ne sait rien de son parcours scolaire mais arrivé au service militaire, en 1909, il a un degré d’instruction générale évalué à 3. (Sur une échelle de 3.) Physiquement, il mesure 1 mètre 61, a les cheveux et sourcils châtains, il a le nez, la bouche et le menton moyen, le visage ovale. Il exerce le métier de plâtrier peintre. Il est incorporé au 38ème régiment d’infanterie de Saint Etienne, le 7 octobre 1909, sous le matricule 1264 et le quitte deux ans plus tard le 24 septembre 1911, muni de son certificat de bonne conduite. C’est ce même régiment qu’il rejoint lors de la mobilisation. Il se marie avec Jeanne Vachez le 14 janvier 1913, à Moingt. Ils ont une petite fille née peu avant la guerre. Sources : Archives Départementales de la Loire : 3NUMEC/3E148_40 et 47 NUM-1R1574 "

jeannotJeanne Vachez est née le  8 octobre 1891. Elle est la fille de François Vachez, maçon agé de 43 ans d’Antoinette Faverjon ménagère âgée de  33 ans. Ils demeurent  à Moingt (aujourd’hui intégré à la commune de Montbrison), dans le bourg. On sait peu de chose de sa vie avant la guerre : on peut supposer qu’à l’école la maitresse devait apprécier son écriture très belle , moins sans doute son orthographe…A moins d’un niveau très faible en calcul, , elle aurait  eu la mention 3 pour le degré d’instruction au  conseil de révision mais les femmes n’y allaient pas. Au recensement de 1911 elle est tisseuse chez Epitalon tout comme sa cousine Marie qui habite la maison voisine. Elle se marie avec Simon, le 14 janvier 1913, à Moingt , à quatre heures de l’après-midi. Les deux époux sont majeurs mais il est précisé qu’il se fait avec le consentement des parents. A ce moment là Jeanne est passementière. Il y a quatre témoins : Etienne, le frère de Jeanne, Joanny, le frère de Simon et deux amis du couple. Ils sont domiciliés à Montbrison, quai Saint Jean.

Avertissement

Suite à un problème avec notre hébergeur/serveur, le site a perdu les lettres du 14 juin au 31 octobre (43 courriers,). Nous allons rééditer ces correspondances dans les semaines à venir. Merci de votre compréhension.

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