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Correspondance d’un soldat de la guerre 14-18

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Jeanne 12 février 1915 : Tu ne parles jamais où tu es

12 février 2015 Laisser un commentaire

Recto

Montbrison Vendredi 12 février 1915  ( en angle : rien de mon frère )

Cher Simon

Jeanne aimerait savoir où se trouve Simon

Tu ne parles jamais
où tu es

J’ai reçu ta lettre du 7 se matin
l’oncle aussi je c’est toujours avec
plaisir que je lis que tu es en bonne
santé. Mais tu t’ennuie je le comprend
bien. Mais il faut ce résigner puisque
l’on ne peut mieux faire. Ce n’est guère
agréable d’être dans de telles situation. Mais il
ne faut pas te laisser aller au désespoire
ça ne te sert de rien. Tu ne parles jamais
où tu es rien pourtant ton camarade
raconte beaucoup de chose a son frère
sur ce que vous faite et où vous êtes
et Gaurand de même j’ai vu ca
sœur hier. Ce n’est pas défendu mais
toi jamais rien. Si je sais quelque
chose c’est toujours part les autres.
Cher Simon je voulais toujours te parler
de la réponse que tu m’as envoyer
a ma lettre mais j’étais toujours occuper

 

Verso

 

on vous ferait faire ainsi le tour de monde

Il ne manquait plus que
l’on vous embarque pour le Tyrol

a parler de notre amour que je n’y ai
jamais songer. Tu as en effet fait fai une
sottise quand ta lettre est arriver parlant
de jalousie nous n’avons su comment prendre
cela comme tu nous racontais la chose l’Oncle
la prise au sérieux et j’en ai fait de même
mais tu vois je n’y croyais pas puisque
je l’avais oublier. Ca m’étonnais que tu es
été penser de pareil chose. Après avoir confiance
en notre amour réciproque j’ai trouver cela
pas naturelle auquel je n’ai pas ajouté foi
mon cher Simon Il ne manquais plus que
l’on vous embarque pour le Tyrol et dans
six autres mois plus loin ont vous ferais faire
ainsi le tour de monde de pas agréable
que ca es ça devient bien embêtant mais
espéront que ces bruits n’aurons pas de suite
et que la fin sera bientôt là. Courage alors
nous sommes peut-être au bout de nos
peines. Espérons et patientons autant que cela
seras possible le temp paraitra moins long
Le Toine Roddier a enterrer ca fille la semaine
dernière treize mois c’est bien malheureux. Il est
malade et a l’hopital de Clermont
en attendant une missive reçois mon chéri les
baisers les plus doux de ta femme qui t’aime pour la
vie. Une bisette de ton Zouzou

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Le soldat Simon Collay

Portrait de Simon Collay

Simon Pierre Collay naît le 2 décembre 1888 à Montbrison. Son père, Pierre, est journalier et sa mère, Benoite Cote, est ménagère. Ils ont respectivement 27 et 25 ans. On ne sait rien de son parcours scolaire mais arrivé au service militaire, en 1909, il a un degré d’instruction générale évalué à 3. (Sur une échelle de 3.) Physiquement, il mesure 1 mètre 61, a les cheveux et sourcils châtains, il a le nez, la bouche et le menton moyen, le visage ovale. Il exerce le métier de plâtrier peintre. Il est incorporé au 38ème régiment d’infanterie de Saint Etienne, le 7 octobre 1909, sous le matricule 1264 et le quitte deux ans plus tard le 24 septembre 1911, muni de son certificat de bonne conduite. C’est ce même régiment qu’il rejoint lors de la mobilisation. Il se marie avec Jeanne Vachez le 14 janvier 1913, à Moingt. Ils ont une petite fille née peu avant la guerre. Sources : Archives Départementales de la Loire : 3NUMEC/3E148_40 et 47 NUM-1R1574 "

jeannotJeanne Vachez est née le  8 octobre 1891. Elle est la fille de François Vachez, maçon agé de 43 ans d’Antoinette Faverjon ménagère âgée de  33 ans. Ils demeurent  à Moingt (aujourd’hui intégré à la commune de Montbrison), dans le bourg. On sait peu de chose de sa vie avant la guerre : on peut supposer qu’à l’école la maitresse devait apprécier son écriture très belle , moins sans doute son orthographe…A moins d’un niveau très faible en calcul, , elle aurait  eu la mention 3 pour le degré d’instruction au  conseil de révision mais les femmes n’y allaient pas. Au recensement de 1911 elle est tisseuse chez Epitalon tout comme sa cousine Marie qui habite la maison voisine. Elle se marie avec Simon, le 14 janvier 1913, à Moingt , à quatre heures de l’après-midi. Les deux époux sont majeurs mais il est précisé qu’il se fait avec le consentement des parents. A ce moment là Jeanne est passementière. Il y a quatre témoins : Etienne, le frère de Jeanne, Joanny, le frère de Simon et deux amis du couple. Ils sont domiciliés à Montbrison, quai Saint Jean.

Avertissement

Suite à un problème avec notre hébergeur/serveur, le site a perdu les lettres du 14 juin au 31 octobre (43 courriers,). Nous allons rééditer ces correspondances dans les semaines à venir. Merci de votre compréhension.

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