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Correspondance d’un soldat de la guerre 14-18

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Jeanne 11 février 1915 : l’oncle demande s’il faut t’écrire tout le temps

11 février 2015 Laisser un commentaire

Recto

Tu la reconnaitrais sans peine.

Tu ne connais plus notre Zizou

Cher Simon     1 février 1915
(à l’envers : rien de mon frère )
J’ai reçu ta carte et ta lettre hier et j’ai été
bien contente de voir que tu te portais pas trop
mal je n’ai pas de nouveaux a t’ap
prendre ici c’est toujours le même refrain
quand ça finira Oh que c’est long. Voila
toujours ce que l’on se dit et c’est bien
la vérité le temp me dure bien a moi
aussi de te voir revenir il y a si long temp
que tu es partis. Tu me dis que tu ne
connais plus notre Zizou. Mais elle na
pas changer. Elle a grandit et grossit
mais ces traits sont toujours mignon la même
mignon elle n’a pas une grosse figure
elle ne parait pas ce qu’elle est. Tu la
reconnaitrais sans peine. Mais aujourd’hui
elle t’amuserais davantage ce n’est plus
un petit poupon. Ses cheveux frises derrière
la tête et dessus il sont lisse c’est bizarre
ça fait un drôle d’effet. Elle a surtout
une malice sans san nom. Figure toi
qu’hier elle était dans la chambre avec
une règle de l’Oncle elle cherchait a

 

Verso

Jeanne décrit la malice de leur fille

Zizou n’est pas bête

attraper une boite d’allumettes qui était
sur la table car j’ai mis la table de
la salle dans la chambre parce que le
petit guéridon allait à merveille pour jeter
les affaire a travers elle n’avait qu’a
tirer le tapis elle avait tout ce qu’elle
voulait. Revenon a hier j’étais dans la
cuisine en train de laver la vaisselle
quand je l’ai vue faire je l’ai gronder mai
mais elle a recommencer alors je lui ai dit
que je la voyais. Quand elle a vu cela elle et
venue et elle a fermer la porte de la chambre
pour que je la vois plus. Tu vois elle n’est
pas bête. Le temp me dure bien que tu vois
toutes ces petites grimaces qui sont si drôle
Tu me dis que tu ne reçois guère de mes
lettres je m’en aperçois mais que veux tu c’est
comme ça pourtant ce n’est pas ma faute ne le
met pas sur toutes tes lettres l’Oncle le trouve ridicule
alors il demande s’il faut t’écrire tout le temps. Comme
il trouve ridicule que la petite pleure je ne peut pour
tant pas l’en empêcher ils sont si pénible un que
l’autre aussi il s’accorde bien tu riras des les voir faire
tous les deux. Moi je ne dis jamais rien au revoir a
demain mon chéri mille caresses de tes deux gosses qui t’em
brasse bien fort Jeanne   Zizou

 

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Ont participé à ce site, par ordre chronologique

- Jacques, collectionneur, a découvert le corpus de travail
- Anne, documentaliste, en a saisi l'importance et l'exploitation possible
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- Brigitte, retraitée de l'enseignement, joue au webmaster

Le soldat Simon Collay

Portrait de Simon Collay

Simon Pierre Collay naît le 2 décembre 1888 à Montbrison. Son père, Pierre, est journalier et sa mère, Benoite Cote, est ménagère. Ils ont respectivement 27 et 25 ans. On ne sait rien de son parcours scolaire mais arrivé au service militaire, en 1909, il a un degré d’instruction générale évalué à 3. (Sur une échelle de 3.) Physiquement, il mesure 1 mètre 61, a les cheveux et sourcils châtains, il a le nez, la bouche et le menton moyen, le visage ovale. Il exerce le métier de plâtrier peintre. Il est incorporé au 38ème régiment d’infanterie de Saint Etienne, le 7 octobre 1909, sous le matricule 1264 et le quitte deux ans plus tard le 24 septembre 1911, muni de son certificat de bonne conduite. C’est ce même régiment qu’il rejoint lors de la mobilisation. Il se marie avec Jeanne Vachez le 14 janvier 1913, à Moingt. Ils ont une petite fille née peu avant la guerre. Sources : Archives Départementales de la Loire : 3NUMEC/3E148_40 et 47 NUM-1R1574 "

jeannotJeanne Vachez est née le  8 octobre 1891. Elle est la fille de François Vachez, maçon agé de 43 ans d’Antoinette Faverjon ménagère âgée de  33 ans. Ils demeurent  à Moingt (aujourd’hui intégré à la commune de Montbrison), dans le bourg. On sait peu de chose de sa vie avant la guerre : on peut supposer qu’à l’école la maitresse devait apprécier son écriture très belle , moins sans doute son orthographe…A moins d’un niveau très faible en calcul, , elle aurait  eu la mention 3 pour le degré d’instruction au  conseil de révision mais les femmes n’y allaient pas. Au recensement de 1911 elle est tisseuse chez Epitalon tout comme sa cousine Marie qui habite la maison voisine. Elle se marie avec Simon, le 14 janvier 1913, à Moingt , à quatre heures de l’après-midi. Les deux époux sont majeurs mais il est précisé qu’il se fait avec le consentement des parents. A ce moment là Jeanne est passementière. Il y a quatre témoins : Etienne, le frère de Jeanne, Joanny, le frère de Simon et deux amis du couple. Ils sont domiciliés à Montbrison, quai Saint Jean.

Avertissement

Suite à un problème avec notre hébergeur/serveur, le site a perdu les lettres du 14 juin au 31 octobre (43 courriers,). Nous allons rééditer ces correspondances dans les semaines à venir. Merci de votre compréhension.

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