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Correspondance d’un soldat de la guerre 14-18

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Jeanne 11 mai 1915 : ça ne peut durer encore longtemps comme cela

11 mai 2015 Laisser un commentaire

Recto

Montbrison le 11 mai 1915

Mon cher Simon

J’ai reçu ce soir tes lettres

Espérons que
ton retour est proche

J’ai reçu ce soir tes lettres
du 2 et 3 mai elles m’ont
bien fait plaisir surtout
de te savoir en bonne santé
Je ne tais pas écrit hier
je n’ai pas eu le temp. Nous
avons commencer le déména
gement de madame Berger
Mais aujourd’hui il pleut
averse et nous avons encore
tous les meubles a descendre
et comme c’est loin tu vois
le travail. C’est Buisson
et le père Tixier qui vont
le faire. Enfin espérons que
ton retour et proche et que
nous pourons être heureux

 

 

Intérieur gauche

 

tous ensembles. Car madame
Berger et bien gentille
Et sa fille marie Louise fait
bien l’affaire de notre Zizou
elle fait toutes les grimaces
quelle lui fait faire et elle
va souvent la promener.
Mon cher Simon tâche de
ne pas trop t’ennuyer
et de prendre le plus de
patience possible cela ne sert
de rien de désespérer ça
ne peut durer encore longtemps
comme cela. Donc un peu
de courage et tu verras
la jolie vie que nous te ferons passer
quand tu seras de retour
nous tacherons de te faire
oublier ce vilain cauchemard
Le bonheur seras encore
pour nous. Avec notre
Zizou qui devient tous

 

 

Tâche de  ne pas trop t’ennuyer

Cela ne sert
de rien de désespérer

Intérieur droit

 

les jours de plus en plus
drôle. J’ai reçu aussi
une lettre de mon cousin
Chassagneux il me parle
toujours du Louis. Et
ça fait plaisir. Car il
n’est pas comme les deux
autres marquis. Je suis
bien aise que Maître
Georges t’ai écris mais
c’est sans doute fini jusqu’a
la fin de la guerre. Le
Joanny et habiller en policier
il va en tourner en auto
avec Page. Mais il n’est
pas plus vif pour ça.
Tout le monde vont bien
pour le moment ta
cousine de St Etienne a
écris a son père son mari
va très bien. Mais elle
ne parle pas de nous elle
nous a sans doute oublier

 

Verso

Mon Oncle Michel a écrit au ministre de la guerre

Ta cousine travaille sur les obus

 

Elle travail sur les obus et sa
fille est chez ses parents.
Quand a mon frère nous n’en
savons pas davantage. Mon
Oncle Michel a écris au ministre
de la guerre Car on lui a dit
que le Colonel du régiment de
mon frère avait été blessé le
lendemain et apeu près au même
endrois que mon frère a été
blessé. Parviendrat-il a savoir
quelque chose c’est bien a désirer
Je ne verrais pas d’autre chose
a te dire sinon que je pense
toujours a toi Et je rêve sans
cesse la fin de cette guerre
que je désire voir finire le
plutôt possible. En attendant
reçois mon chéri les meilleurs care
sses de ta petite femme qui t’aime
ta jannot des bois   Jean
Tu donneras bien le bonjour au
Louis quand tu lui écriras
Et bien le bon jour a tes copains
puisque vous n’êtes pas des
poilus

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- Jacques, collectionneur, a découvert le corpus de travail
- Anne, documentaliste, en a saisi l'importance et l'exploitation possible
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Le soldat Simon Collay

Portrait de Simon Collay

Simon Pierre Collay naît le 2 décembre 1888 à Montbrison. Son père, Pierre, est journalier et sa mère, Benoite Cote, est ménagère. Ils ont respectivement 27 et 25 ans. On ne sait rien de son parcours scolaire mais arrivé au service militaire, en 1909, il a un degré d’instruction générale évalué à 3. (Sur une échelle de 3.) Physiquement, il mesure 1 mètre 61, a les cheveux et sourcils châtains, il a le nez, la bouche et le menton moyen, le visage ovale. Il exerce le métier de plâtrier peintre. Il est incorporé au 38ème régiment d’infanterie de Saint Etienne, le 7 octobre 1909, sous le matricule 1264 et le quitte deux ans plus tard le 24 septembre 1911, muni de son certificat de bonne conduite. C’est ce même régiment qu’il rejoint lors de la mobilisation. Il se marie avec Jeanne Vachez le 14 janvier 1913, à Moingt. Ils ont une petite fille née peu avant la guerre. Sources : Archives Départementales de la Loire : 3NUMEC/3E148_40 et 47 NUM-1R1574 "

jeannotJeanne Vachez est née le  8 octobre 1891. Elle est la fille de François Vachez, maçon agé de 43 ans d’Antoinette Faverjon ménagère âgée de  33 ans. Ils demeurent  à Moingt (aujourd’hui intégré à la commune de Montbrison), dans le bourg. On sait peu de chose de sa vie avant la guerre : on peut supposer qu’à l’école la maitresse devait apprécier son écriture très belle , moins sans doute son orthographe…A moins d’un niveau très faible en calcul, , elle aurait  eu la mention 3 pour le degré d’instruction au  conseil de révision mais les femmes n’y allaient pas. Au recensement de 1911 elle est tisseuse chez Epitalon tout comme sa cousine Marie qui habite la maison voisine. Elle se marie avec Simon, le 14 janvier 1913, à Moingt , à quatre heures de l’après-midi. Les deux époux sont majeurs mais il est précisé qu’il se fait avec le consentement des parents. A ce moment là Jeanne est passementière. Il y a quatre témoins : Etienne, le frère de Jeanne, Joanny, le frère de Simon et deux amis du couple. Ils sont domiciliés à Montbrison, quai Saint Jean.

Avertissement

Suite à un problème avec notre hébergeur/serveur, le site a perdu les lettres du 14 juin au 31 octobre (43 courriers,). Nous allons rééditer ces correspondances dans les semaines à venir. Merci de votre compréhension.

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