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Correspondance d’un soldat de la guerre 14-18

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Jeanne 10 avril 1917 : Jeanne écrit deux cartes à Simon,une le matin, une le soir.

12 avril 2017 Laisser un commentaire

Recto 1

Et encore ne rien trouver avec son argent.

Comme ça doit être dur.

.                Mardi 10 avril 1917
.                            Mon Simon bien-aimé
.                       J’ai reçu ce matin ta lettre
.                   du 4 avril C’est avec plaisir que
.                je t’ai lu en bonne santé. Quel
.            triste vie quand même d’endurer
.       la faim comme ça doit être dure
et encore ne rien trouver avec son argent
Quand donc finira-t elle cette vie A force
ça finira peut être par venir Espérons
Aujourd’hui je t’enverrais un colis as-tu
reçu mes fromages. comme je te l’ais
dis je suis allé a Sury hier Il n’y a pas
de travail pour le moment peut être
que l’on me feras dire la semaine
prochaine Mais je ne compte

 

 

Verso 1

Je verrai quel sera le plus avantageux.

J’ai demandé du travail à la caserne.

pas y aller. J’ai demander du travail a la
caserne. Ce serais plus près. Je verrais quel
seras le plus avantageux Je te ferais une
plus longue lettre car je voudrais que ton
colis parte aujourd’hui comme tu me dis
que tu n’as guère a manger.
Notre gosse est toujours en très bonne
santé et réclame son Papa de loin
elle m’a dit de bien te biser pour
elle ce soir elle t’écrira une lettre
au revoir mon Simon a ce soir de
plus longs détails Mille grosses
caresses de ta petite femme qui
ne cesse de penser a son Simon
.       Ta Jannot pour toujours
.            Janne

 

 

 

Recto 2

Elle était heureuse ce soir de prendre les jolies bottines.

Elle les faisait voir à tout le monde

.              Mardi 10 avril 1917
.                    Mon bien cher Simon
.                    Je croyais pouvoir te faire une
.                    longue lettre Mais nous sommes
.                  rester jusqu’à 8 heures chez toi
.                donc il est prêt de 9 heures maintenant
.                et Zizou veut ce coucher Demain
.             j’aurais un peu plus de temp
.           Je suis allée chez toi ils sont tous en
bonne santé Ils venaient de recevoir ta
lettre du 5 avec une de Georges. Louis est
ici il ce porte toujours très bien Il est bien
content de retrouver de retrouver son fils qu’il
a trouver bien changer. Notre gamine
ce porte toujours bien Elle était heureuse
ce soir de prendre les jolies bottines Elles
les faisait voir a tout le monde Elle a
raconter toute sorte de chose a son
grand père. Ici il fait pas chaud

 

 

 

Verso 2

Beaucoup de maisons ferment. Il y a beaucoup d’ouvriers sans travail.

Je n’irai pas travailler
à Sury.

mais il ne tombe rien. Il faudrait que vers
toi il soi pareil. Je n’irais pas travailler
a Sury Il n’y a pas de  travail a St Etienne
beaucoup de maison ferme Il y a beaucoup
d’ouvriers sans travail. Il y en a peut être
assez des obus la fin et peut être proche
Il me semble que j’ai vu Clair ici mais
Je n’en suis pas sûre Quand a Déalberto
Il est devenu bronzer c’est ce que fait que je
n’était pas sûre que c’était lui Lui aussi il
voudrais bien que ça finisse Il en a assez de
ce commerce. il était en Albanie quand il est
venu. Je vais toujours bien j’ai du travail
a la maison pour quelques jours
.   Au revoir mon Simon ta Jannot
qui t’aime te bise bien fort
sur ta bouche Je ne cesse de
penser a toi
.                 Ta femme     Jann

________________________________________________________________________

Deux cartes le même jour cela peut sembler beaucoup. Visiblement, Jeanne a écrit en vitesse le matin pour pouvoir poster le colis et en espérant écrire plus longuement le soir.

Mais elle n’a pas eu plus de temps le soir.

L’heure précisée sur la 1e carte n’est pas recopiée car elle rendait la chronologie difficile entre les deux courriers. S’est-elle trompée de carte en notant l’heure ? C’est possible car elles sont semblables.

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Le soldat Simon Collay

Portrait de Simon Collay

Simon Pierre Collay naît le 2 décembre 1888 à Montbrison. Son père, Pierre, est journalier et sa mère, Benoite Cote, est ménagère. Ils ont respectivement 27 et 25 ans. On ne sait rien de son parcours scolaire mais arrivé au service militaire, en 1909, il a un degré d’instruction générale évalué à 3. (Sur une échelle de 3.) Physiquement, il mesure 1 mètre 61, a les cheveux et sourcils châtains, il a le nez, la bouche et le menton moyen, le visage ovale. Il exerce le métier de plâtrier peintre. Il est incorporé au 38ème régiment d’infanterie de Saint Etienne, le 7 octobre 1909, sous le matricule 1264 et le quitte deux ans plus tard le 24 septembre 1911, muni de son certificat de bonne conduite. C’est ce même régiment qu’il rejoint lors de la mobilisation. Il se marie avec Jeanne Vachez le 14 janvier 1913, à Moingt. Ils ont une petite fille née peu avant la guerre. Sources : Archives Départementales de la Loire : 3NUMEC/3E148_40 et 47 NUM-1R1574 "

jeannotJeanne Vachez est née le  8 octobre 1891. Elle est la fille de François Vachez, maçon agé de 43 ans d’Antoinette Faverjon ménagère âgée de  33 ans. Ils demeurent  à Moingt (aujourd’hui intégré à la commune de Montbrison), dans le bourg. On sait peu de chose de sa vie avant la guerre : on peut supposer qu’à l’école la maitresse devait apprécier son écriture très belle , moins sans doute son orthographe…A moins d’un niveau très faible en calcul, , elle aurait  eu la mention 3 pour le degré d’instruction au  conseil de révision mais les femmes n’y allaient pas. Au recensement de 1911 elle est tisseuse chez Epitalon tout comme sa cousine Marie qui habite la maison voisine. Elle se marie avec Simon, le 14 janvier 1913, à Moingt , à quatre heures de l’après-midi. Les deux époux sont majeurs mais il est précisé qu’il se fait avec le consentement des parents. A ce moment là Jeanne est passementière. Il y a quatre témoins : Etienne, le frère de Jeanne, Joanny, le frère de Simon et deux amis du couple. Ils sont domiciliés à Montbrison, quai Saint Jean.

Avertissement

Suite à un problème avec notre hébergeur/serveur, le site a perdu les lettres du 14 juin au 31 octobre (43 courriers,). Nous allons rééditer ces correspondances dans les semaines à venir. Merci de votre compréhension.

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