Ma Jeannot chérie

Correspondance d’un soldat de la guerre 14-18

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10 avril 1917 : Après-midi nous sommes allés à l’exercice

11 avril 2017 Laisser un commentaire

Décidément l’hiver ne finira pas.

Je vais attendre impatiemment pour te lire

.                         10 avril 1917
( en haut à gauche : les/ forces/d’un cœur/
plein de toi/ ton Simon/ Collay)
.                    Ma Jeannot chérie
.         J’arrive de l’exercice et on vient de dis-
tribuer  les lettres mais je n’ais encore rien au-
jourd’hui ; ça fait deux jours sans te lire ; c’est
bien embêtant. J’espère que ce n’est qu’un retard
de la poste et que la santé se maintient bonne
pour tous ceux qui me sont chers et que de-
main il me sera possible de te lire et d’avoir
de vos bonnes nouvelles.
.        Je me porte toujours bien. Aujourd’hui
nous avons un temps affreux, du vent et de
la neige à tenant. Décidément l’hiver ne
finira pas. Ce matin en me levant je me
suis mis à laver mon linge : chemise, tricot,
caleçon, ceinture de flanelle. J’en ais eu pour
tout le matin et je n’ais pas eu trop chaud.
Après-midi nous sommes allé à l’exercice
j’ais donc bien été occupé et j’ais eu bon nez
de laver aujourd’hui car il paraît que demain
nous déménageons. Je ne sais où nous allons
aller ; en avant sans aucun doute. Enfin !
Espérons et patientons et que la chance soit
avec nous jusqu’au bout et la fin de la guerre
le plus vite possible. J’attend impatiemment
en ne cessant de penser à mes deux gosses ché-
ries que j’aime plus que tout au monde et qui
sont tout mon espoir.
.      Au revoir ma Nonot. A  demain que
je vais attendre impatiemment pour te lire
Bonjour à ta mère, à mes parents, à toute
la famille. bonne santé et bonne chance
à tous. Ton petit homme qui t’adore et
t’envoi des millions de bien douces bisettes
sur ta bouche en songeant aux beaux
jours vécu ensemble et dont j’attend le
retour au plus tôt. Embrasse bien notre
Zizou pour son papa qui s’ennui loin de
vous. Je t’adore ma Jeannot des bois de toutes

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- Anne, documentaliste, en a saisi l'importance et l'exploitation possible
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- Aniki, photographe, a fait les photos
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- Brigitte, retraitée de l'enseignement, joue au webmaster

Le soldat Simon Collay

Portrait de Simon Collay

Simon Pierre Collay naît le 2 décembre 1888 à Montbrison. Son père, Pierre, est journalier et sa mère, Benoite Cote, est ménagère. Ils ont respectivement 27 et 25 ans. On ne sait rien de son parcours scolaire mais arrivé au service militaire, en 1909, il a un degré d’instruction générale évalué à 3. (Sur une échelle de 3.) Physiquement, il mesure 1 mètre 61, a les cheveux et sourcils châtains, il a le nez, la bouche et le menton moyen, le visage ovale. Il exerce le métier de plâtrier peintre. Il est incorporé au 38ème régiment d’infanterie de Saint Etienne, le 7 octobre 1909, sous le matricule 1264 et le quitte deux ans plus tard le 24 septembre 1911, muni de son certificat de bonne conduite. C’est ce même régiment qu’il rejoint lors de la mobilisation. Il se marie avec Jeanne Vachez le 14 janvier 1913, à Moingt. Ils ont une petite fille née peu avant la guerre. Sources : Archives Départementales de la Loire : 3NUMEC/3E148_40 et 47 NUM-1R1574 "

jeannotJeanne Vachez est née le  8 octobre 1891. Elle est la fille de François Vachez, maçon agé de 43 ans d’Antoinette Faverjon ménagère âgée de  33 ans. Ils demeurent  à Moingt (aujourd’hui intégré à la commune de Montbrison), dans le bourg. On sait peu de chose de sa vie avant la guerre : on peut supposer qu’à l’école la maitresse devait apprécier son écriture très belle , moins sans doute son orthographe…A moins d’un niveau très faible en calcul, , elle aurait  eu la mention 3 pour le degré d’instruction au  conseil de révision mais les femmes n’y allaient pas. Au recensement de 1911 elle est tisseuse chez Epitalon tout comme sa cousine Marie qui habite la maison voisine. Elle se marie avec Simon, le 14 janvier 1913, à Moingt , à quatre heures de l’après-midi. Les deux époux sont majeurs mais il est précisé qu’il se fait avec le consentement des parents. A ce moment là Jeanne est passementière. Il y a quatre témoins : Etienne, le frère de Jeanne, Joanny, le frère de Simon et deux amis du couple. Ils sont domiciliés à Montbrison, quai Saint Jean.

Avertissement

Suite à un problème avec notre hébergeur/serveur, le site a perdu les lettres du 14 juin au 31 octobre (43 courriers,). Nous allons rééditer ces correspondances dans les semaines à venir. Merci de votre compréhension.

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