Ma Jeannot chérie

Correspondance d’un soldat de la guerre 14-18

  • Accueil
  • Le projet
    • Une rencontre, un projet
    • Démarche
  • Toutes les lettres
    • Correspondance Simon
    • Courrier Jeanne
    • Documents
  • Contact

Jeanne 17 juillet 1917 : vous êtes allés à la pêche.

17 juillet 2017 Laisser un commentaire

Recto

La correspondance ne marche pas voilà tout.

Je me suis plainte.

Mardi 17 juillet 1917
.     Mon bien cher Simon
J’ai reçu aujourd’hui ta lettre
du 13 courant avec un grand
plaisir De voir que tu étais
revenu a de meilleurs sentiments
Hier tu me disais que tu avais reçu
la lettre du 9 du Louis Moi j’ai mis
la mienne le 9 aussi Et tu l’as
reçois le lendemain. La correspondance
ne marche pas voilà tout. Il y en
a d’autres qui ce plaignent aussi
de ne rien recevoir. Tu m’as dis
des sottises dans la lettres hier J’en
suis été facher tu le verras aussi
Moi aussi ça ne me fait pas
plaisir  de voir que ça marche
comme ça Je me suis plainte
j’ai demander d’où ça venait
On répond «  Le service ne peut pas
mieux être fait voilà tout »

 

 

Centre gauche

Malheureusement ces jours-ci il pleut.

Tu as du te régaler un peu.

N’en parlons plus Espérons que
ça iras mieux. Tes deux dernière
lettres n’on pas été controler aussi elle
me sont vite parvenues
Tu me dis que vous êtes aller à la
pêche Heureusement que vous n’êtes
pas rentrer bredouille. Une friture ça
fait plaisir. Tu as du te régaler
un peu. C’est si peu souvent que le
menu change. Ça Tu as beau temp
le temp et comme ici nous avons eu
beau temp aussi le 13 et le 14. Mais
malheureusement ces jours-ci il pleut
tu ne dois pas avoir trop bon
Ca fait tirer peine de voir cette
humidité c’est dans le cas de retourner
te faire souffrir car ce temp remu
les douleurs. Je souhaite que ton bras
ne te fasse pas mal, quand a mon
genou il ne me fait presque plus
mal Ca ne me gêne pas C’est
les anciennes douleurs qui ont sans
doute réfléchit. Notre Zizou ce porte
bien depuis hier Elle a manger une
grosse soupe ce soir elle si met

 

 

Centre droit

Il semble qu’aujourd’hui il va faire soleil.

Je vais me dépêcher.

petit à petit. En venant grande
elle deviendra raisonnable. Il faut
bien l’espérer. Le travail marche
toujours assez bien Il faudrait
que ça dure. Mais on ne peut
pas dire. On n’est jamais sûre
je ne vois plus clair je m’arête
je finirais ma lettre demain
matin bonne nuit mon Simon
a demain
Mon bien cher Simon c’est 6 heures moins
quart Je vais me dépêcher pour
pour partir a 6 heures ½. Je suis
été bien contente d’être réveiller Je
révais que j’étais folle. Juge voir
Je me demande où je suis allé
chercher ça. C’est vrais que je
fais souvent des rêves bizarres.
Il semble qu’aujourd’hui il
va faire soleil Et peut être plus
chaud qu’on le pence. Je vois passé
le facteur ce n’est pas le même
ça va encore détraquer le truc
Espérons que non
Au revoir mon Simon J’aurais
peut être le plaisir de te lire

 

 

Verso

Je serai bien contente de te voir revenir.

Pourquoi te tourmenter de la sorte ?

toujours en bonne santé Et
un peu moins ennuyer. Pourquoi
te tourmenter de la sorte Il
faut réagir Ne pas te décourager
ça ne sert absolument de rien
La séparation et longue mais ce
n’est pas de désespérer que ça
rangeras les choses. Donc un
peu de courage. Je serais bien
contente de te voir revenir de
vivre heureux ensemble avec
notre Zizou
En espérant Ta Jannot qui
t’aime te bise bien fort sur
ta bouche je n’aime
que toi et ne doute
.       plus
Ta petite femme
toute a toi
.        Janne

Vous pourriez aimer lire ...

Jeanne 16 juillet 1917 : Demande donc une permission.
Jeanne 18 juillet 1917 : pourquoi te laisses-tu abattre de la sorte ?

Vous voudriez me joindre ?

  • Vous avez des documents complémentaires?
  • Vous avez des questions?
  • Vous connaissez la famille de Simon?
  • Prenez contact avec moi !

Laissez votre message Annuler la réponse

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

Ont participé à ce site, par ordre chronologique

- Jacques, collectionneur, a découvert le corpus de travail
- Anne, documentaliste, en a saisi l'importance et l'exploitation possible
- Philippe, enseignant en histoire, s'est engagé à les publier, décrypter, analyser, et à faire les recherches nécessaires à leur compréhension et interprétation
- Aniki, photographe, a fait les photos
- Kristof et JP, ont créé et codé le site.
- Brigitte, retraitée de l'enseignement, joue au webmaster

Le soldat Simon Collay

Portrait de Simon Collay

Simon Pierre Collay naît le 2 décembre 1888 à Montbrison. Son père, Pierre, est journalier et sa mère, Benoite Cote, est ménagère. Ils ont respectivement 27 et 25 ans. On ne sait rien de son parcours scolaire mais arrivé au service militaire, en 1909, il a un degré d’instruction générale évalué à 3. (Sur une échelle de 3.) Physiquement, il mesure 1 mètre 61, a les cheveux et sourcils châtains, il a le nez, la bouche et le menton moyen, le visage ovale. Il exerce le métier de plâtrier peintre. Il est incorporé au 38ème régiment d’infanterie de Saint Etienne, le 7 octobre 1909, sous le matricule 1264 et le quitte deux ans plus tard le 24 septembre 1911, muni de son certificat de bonne conduite. C’est ce même régiment qu’il rejoint lors de la mobilisation. Il se marie avec Jeanne Vachez le 14 janvier 1913, à Moingt. Ils ont une petite fille née peu avant la guerre. Sources : Archives Départementales de la Loire : 3NUMEC/3E148_40 et 47 NUM-1R1574 "

jeannotJeanne Vachez est née le  8 octobre 1891. Elle est la fille de François Vachez, maçon agé de 43 ans d’Antoinette Faverjon ménagère âgée de  33 ans. Ils demeurent  à Moingt (aujourd’hui intégré à la commune de Montbrison), dans le bourg. On sait peu de chose de sa vie avant la guerre : on peut supposer qu’à l’école la maitresse devait apprécier son écriture très belle , moins sans doute son orthographe…A moins d’un niveau très faible en calcul, , elle aurait  eu la mention 3 pour le degré d’instruction au  conseil de révision mais les femmes n’y allaient pas. Au recensement de 1911 elle est tisseuse chez Epitalon tout comme sa cousine Marie qui habite la maison voisine. Elle se marie avec Simon, le 14 janvier 1913, à Moingt , à quatre heures de l’après-midi. Les deux époux sont majeurs mais il est précisé qu’il se fait avec le consentement des parents. A ce moment là Jeanne est passementière. Il y a quatre témoins : Etienne, le frère de Jeanne, Joanny, le frère de Simon et deux amis du couple. Ils sont domiciliés à Montbrison, quai Saint Jean.

Avertissement

Suite à un problème avec notre hébergeur/serveur, le site a perdu les lettres du 14 juin au 31 octobre (43 courriers,). Nous allons rééditer ces correspondances dans les semaines à venir. Merci de votre compréhension.

Liens amis

  • Finderskeepers.fr
  • Correspondance de poilus
  • Chtimiste.com
  • Raconte-moi 14-18

Copyright © 2014 Philippe Maret | Mentions Légales