Ma Jeannot chérie

Correspondance d’un soldat de la guerre 14-18

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9 octobre 1915 : tes lettres me font passer quelques instants de joie

9 octobre 2015 Laisser un commentaire

Bouquet du 9 octobre 1920

Fleurs séchées

Recto

Le courrier marche mal en ce mois d'octobre 1915

Hier soir j’ai reçu ta lettre

.                                  9 octobre 1915
( en haut à gauche :
Ton Simon
tout à toi
Simon Collay
.                     Ma bien chère femme

.         Hier soir j’ai reçu ta lettre du
4 courant où tu me dis que tu
as reçu ma lettre du 1er en même

 

 

 
Centre gauche
temps que celle du 28 ; décidément
mes lettres t’arrivent bien irrégulière-
ment et même n’arrivent pas puis-
que tu n’as pas reçu celle du 24
et du 25 et entre celle du 28 et du
1er il manque encore celle du
29 et 30. C’est vraiment embêtant
peut-être arriveront-elles avec
du retard.
.         Ma Jeannot aimée : je suis
toujours bien content quand je
puis te lire, tes lettres me font passer
quelques instants de joie en me
rappelant que j’ai une petite femme
qui aime bien son Simon et une
petite fille bien gentille et qui pro-
met d’être intelligente. Je vois
avec plaisir que mes deux chéries
continuent à se maintenir en très
bonne santé. De même que tous ceux
que nous aimons et qui nous in-
téressent. Tu me dis que notre Zizou

Ce temps froid l’embête, elle ne peut courir à son aise

Notre Zizou est toujours bien guillerette

 

Centre droit
est toujours bien guillerette mais que
ce temps froid l’embête, elle ne peut
courir à son aise, mais elle doit
bien tenir de place et doit prendre
plaisir à faire du désordre et a faire
crier sa maman. Pourquoi suis-je
obligé de vivre si loin de vous, pourquoi
suis-je privé des caresses de mes deux
gosses que j’aime par-dessus tout.
Comme c’est long… bien long
et très pénible. Et malheureuse-
ment ce n’est pas encore fini, il
y en a encore pour longtemps.
Je ne puis m’empêcher d’être
impatient, cette vie de séparation
m’ennui ! Je ne désir qu’une
chose : la paix tant désirée par
tous et qui nous permettra d’être
encore heureux. Je t’aime bien…
bien ma mie des bois, souvent
je me souviens de nos doux instants
d’autrefois, de notre tendres caresses

( en vertical à gauche :
Je t’envoi des initiales faites avec tes cheveux. Le trèfle est fait avec ceux
.                                      de mademoiselle Zizou.)

Il est inventé par Simon

Monogramme

 
Verso

Conservez-vous tous en très bonne santé

Qu’il nous soit permis de
tous nous revoir bientôt

de notre amour si grand et si sin-
cère. C’est de tout mon cœur attendri
par de si beaux souvenirs que je
t’envoi mes caresses les meilleures.
Ma Jeannot : ton petit mari t’em-
brasse bien fort sur tes lèvres.
Souviens-tou autrefois ? Je t’aime.
Mille bisettes à notre gamine.
.      Bien des choses à ta mère grand-
mère, à mes parents à mes frères,
Conservez-vous tous en très bonne
santé et qu’il nous soit permi de
tous nous revoir bientôt.
Je vous aime ! Et toujours :
.                             J’attend !
. Ici toujours même triste
existence, même temps. Rien de
nouveau.
Au revoir ma bien-aimée
Jeannot. Je t’adore de toutes
mes forces et ton souvenir ne me
quitte pas. Je t’aime ! …..

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Ont participé à ce site, par ordre chronologique

- Jacques, collectionneur, a découvert le corpus de travail
- Anne, documentaliste, en a saisi l'importance et l'exploitation possible
- Philippe, enseignant en histoire, s'est engagé à les publier, décrypter, analyser, et à faire les recherches nécessaires à leur compréhension et interprétation
- Aniki, photographe, a fait les photos
- Kristof et JP, ont créé et codé le site.
- Brigitte, retraitée de l'enseignement, joue au webmaster

Le soldat Simon Collay

Portrait de Simon Collay

Simon Pierre Collay naît le 2 décembre 1888 à Montbrison. Son père, Pierre, est journalier et sa mère, Benoite Cote, est ménagère. Ils ont respectivement 27 et 25 ans. On ne sait rien de son parcours scolaire mais arrivé au service militaire, en 1909, il a un degré d’instruction générale évalué à 3. (Sur une échelle de 3.) Physiquement, il mesure 1 mètre 61, a les cheveux et sourcils châtains, il a le nez, la bouche et le menton moyen, le visage ovale. Il exerce le métier de plâtrier peintre. Il est incorporé au 38ème régiment d’infanterie de Saint Etienne, le 7 octobre 1909, sous le matricule 1264 et le quitte deux ans plus tard le 24 septembre 1911, muni de son certificat de bonne conduite. C’est ce même régiment qu’il rejoint lors de la mobilisation. Il se marie avec Jeanne Vachez le 14 janvier 1913, à Moingt. Ils ont une petite fille née peu avant la guerre. Sources : Archives Départementales de la Loire : 3NUMEC/3E148_40 et 47 NUM-1R1574 "

jeannotJeanne Vachez est née le  8 octobre 1891. Elle est la fille de François Vachez, maçon agé de 43 ans d’Antoinette Faverjon ménagère âgée de  33 ans. Ils demeurent  à Moingt (aujourd’hui intégré à la commune de Montbrison), dans le bourg. On sait peu de chose de sa vie avant la guerre : on peut supposer qu’à l’école la maitresse devait apprécier son écriture très belle , moins sans doute son orthographe…A moins d’un niveau très faible en calcul, , elle aurait  eu la mention 3 pour le degré d’instruction au  conseil de révision mais les femmes n’y allaient pas. Au recensement de 1911 elle est tisseuse chez Epitalon tout comme sa cousine Marie qui habite la maison voisine. Elle se marie avec Simon, le 14 janvier 1913, à Moingt , à quatre heures de l’après-midi. Les deux époux sont majeurs mais il est précisé qu’il se fait avec le consentement des parents. A ce moment là Jeanne est passementière. Il y a quatre témoins : Etienne, le frère de Jeanne, Joanny, le frère de Simon et deux amis du couple. Ils sont domiciliés à Montbrison, quai Saint Jean.

Avertissement

Suite à un problème avec notre hébergeur/serveur, le site a perdu les lettres du 14 juin au 31 octobre (43 courriers,). Nous allons rééditer ces correspondances dans les semaines à venir. Merci de votre compréhension.

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