Ma Jeannot chérie

Correspondance d’un soldat de la guerre 14-18

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7 octobre 1915 : la guerre n’est pas si près de finir

8 octobre 2015 Laisser un commentaire

Recto

Une bien plus grande affection me rapproche de mes parents

Mes parents font
leur possible pour nous rendre service

.                               7 octobre 1915
( en haut à gauche :                 ( au centre
Ton Simon                                  Bonjour
bien à toi et qui                          de mon
vis de votre souvenir                camarade)
ils ont été bien courts les 7 jours
le temps passe vite quand on est
.                                  heureux
.                                  Au revoir)

.                    Ma bien-aimée petite femme
.        Hier soir j’ai reçu tes lettres du 2 et
3 courant. Je suis toujours bien content de te
lire et j’apprend toujours avec beaucoup de plai-
sir que mes deux chéries et tous ceux que nous
aimons se maintiennent en bonne santé.
Je suis heureux de voir que si je me suis sépa-
ré de mon oncle je n’ai pas tout perdu au con-
traire : une bien plus grande affection me
rapproche de mes parents qui je le vois font
leur possible pour nous rendre service. je
leur en suis bien reconnaissant de même
qu’à ta mère et ta grand-mère. Tu les re-
mercieras bien pour moi en attendant
l’heureux jour où je pourrais les remercier
moi-même et reprendre ma place près de vous
.         Ma Jeannot : tu n’as pas reçu mes lettres du
24 et 25, elles ce seront perdues, c’est décidément
très embêtant. Hier je t’ai déjà dis que j’avais

 

 
Verso

La guerre n’est pas si près de finir

Vivement la paix

reçu ton coli en bon état sauf le rasoir qui com-
mençait de rouiller mais il n’a pas de mal : seulement
il me manque un cuir et si vous trouviez une
petite boite en fer pour mettre la poudre à savon
car dans une boite carton c’est vite écrabouillé
.      J’ai reçu tes cheveux il y a déjà deux ou trois jours
je te l’ai écris. Je te les renvoi rangés autour d’une
de mes photos ; il faudra m’en envoyer d’autres
pour les remplacer.
Ici même temps mêmes occupations
Chère petite femme : la guerre n’est pas si près
de finir que tu as l’air de le croire ce sera encore long
car ce n’est pas les succès partiels que nous avons
eu les jours passés qui influeront beaucoup sur sa
durée. Je crois même que nous ne savons pas bien
sur quel pied danser. Enfin ! patientons. Essayons
Attendons avec le plus de calme possible la fin tant
désirée, le retour de notre bonheur et de notre vie unie.
Je t’adore petite femme, pas un instant je ne cesse
de penser à toi et à notre Zizou ; mon plus grand désir
est de vous revoir et de travailler pour vous. Vivement la
paix et que les évènements permettent que je vous soit
rendu. Ton petit homme qui aime ses deux gosses
par-dessus tout et qui vous envoi ses plus douces caresses
et ses meilleurs baisers. Je t’embrasse sur tes lev
lèvres, bien fort, comme au bois. Je t’aime ! souviens-toi

(à gauche verticalement :
Bien des choses à ta mère et à ta grand-mère, à mes parents, à mes frères. Bonne santé)

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2 octobre 1915 : Nous fabriquons toujours des paillassons
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Ont participé à ce site, par ordre chronologique

- Jacques, collectionneur, a découvert le corpus de travail
- Anne, documentaliste, en a saisi l'importance et l'exploitation possible
- Philippe, enseignant en histoire, s'est engagé à les publier, décrypter, analyser, et à faire les recherches nécessaires à leur compréhension et interprétation
- Aniki, photographe, a fait les photos
- Kristof et JP, ont créé et codé le site.
- Brigitte, retraitée de l'enseignement, joue au webmaster

Le soldat Simon Collay

Portrait de Simon Collay

Simon Pierre Collay naît le 2 décembre 1888 à Montbrison. Son père, Pierre, est journalier et sa mère, Benoite Cote, est ménagère. Ils ont respectivement 27 et 25 ans. On ne sait rien de son parcours scolaire mais arrivé au service militaire, en 1909, il a un degré d’instruction générale évalué à 3. (Sur une échelle de 3.) Physiquement, il mesure 1 mètre 61, a les cheveux et sourcils châtains, il a le nez, la bouche et le menton moyen, le visage ovale. Il exerce le métier de plâtrier peintre. Il est incorporé au 38ème régiment d’infanterie de Saint Etienne, le 7 octobre 1909, sous le matricule 1264 et le quitte deux ans plus tard le 24 septembre 1911, muni de son certificat de bonne conduite. C’est ce même régiment qu’il rejoint lors de la mobilisation. Il se marie avec Jeanne Vachez le 14 janvier 1913, à Moingt. Ils ont une petite fille née peu avant la guerre. Sources : Archives Départementales de la Loire : 3NUMEC/3E148_40 et 47 NUM-1R1574 "

jeannotJeanne Vachez est née le  8 octobre 1891. Elle est la fille de François Vachez, maçon agé de 43 ans d’Antoinette Faverjon ménagère âgée de  33 ans. Ils demeurent  à Moingt (aujourd’hui intégré à la commune de Montbrison), dans le bourg. On sait peu de chose de sa vie avant la guerre : on peut supposer qu’à l’école la maitresse devait apprécier son écriture très belle , moins sans doute son orthographe…A moins d’un niveau très faible en calcul, , elle aurait  eu la mention 3 pour le degré d’instruction au  conseil de révision mais les femmes n’y allaient pas. Au recensement de 1911 elle est tisseuse chez Epitalon tout comme sa cousine Marie qui habite la maison voisine. Elle se marie avec Simon, le 14 janvier 1913, à Moingt , à quatre heures de l’après-midi. Les deux époux sont majeurs mais il est précisé qu’il se fait avec le consentement des parents. A ce moment là Jeanne est passementière. Il y a quatre témoins : Etienne, le frère de Jeanne, Joanny, le frère de Simon et deux amis du couple. Ils sont domiciliés à Montbrison, quai Saint Jean.

Avertissement

Suite à un problème avec notre hébergeur/serveur, le site a perdu les lettres du 14 juin au 31 octobre (43 courriers,). Nous allons rééditer ces correspondances dans les semaines à venir. Merci de votre compréhension.

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