Ma Jeannot chérie

Correspondance d’un soldat de la guerre 14-18

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5 novembre 1917 : J’ai besoin de tes lettres pour me faire prendre patience.

21 novembre 2017 Laisser un commentaire

Il y a aussi des avions bôches et nous ne pouvons bouger de notre trou.

C’est toujours la même vie peu intéressante.

.                 5 Novembre 1917

( en haut à gauche : heureux/Ton petit/
homme tout à / toi / Collay)
.            Ma Jeannot chérie
.     Aujourd’hui je n’ais rien reçu de toi. J’espère
que ce n’est qu’un retard de la poste et que demain
je pourrai te lire et avoir de bonnes nouvelles
de mes deux gosses chéries et de toute la famille.
Pour moi rien de nouveau depuis hier. Nous
sommes toujours au même endroit et c’est tou-
jours la même vie peu intéressante. Aujourd’hui
nous avons un peu de soleil mais il y a aussi
des avions bôches et nous ne pouvons bouger de
notre trou. J’attend toujours des nouvelles de
mon frère Georges, décidemment je commence a
craindre qu’il ne lui soit arrivé quelque chose.
.    Et toi ma Nonot… que fais-tu ? Ton travail
marche-t-il à peu près. Notre petit diable de
Zizou est-elle toujours bien portante ? Quand
je reste un jour sans te lire il me manque quel-
que chose, j’ais besoin de tes lettres pour me faire
prendre patience et attendre des jours meilleurs
qui sont bien longs à venir. Avec ce qui ce passe
en Italie je crois que la guerre n’est pas près de
finir. Enfin ! Attendons puisque nous ne pouvons
faire autre chose, mais ça devient bien décou-
rageant.
.        Au revoir petite femme. Embrasse bien notre
gentille petite Zizou pour moi. Bien le bonjour
à ta mère, à chez moi, à toute la famille.
Bonne santé et bonne chance à tous.
Ton petit mari qui t’adore t’envoi de bien dou-
ces caresses et t’embrasse bien fort sur ta bouche,
tes yeux, ton cou, partout ! Souviens-toi
ma Jeannot des bois : ton Simon t’adore de
toutes ses forces. Continuellement je pense à toi,
à notre Zizi et je ne cesse de désirer l’heureux jour
qui nous réunira et pour toujours. Je t’aime !
J’attend ! Attend-moi Mamour et que la chan-
ce ne nous abandonne pas, tu verras comme nous serons

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Le soldat Simon Collay

Portrait de Simon Collay

Simon Pierre Collay naît le 2 décembre 1888 à Montbrison. Son père, Pierre, est journalier et sa mère, Benoite Cote, est ménagère. Ils ont respectivement 27 et 25 ans. On ne sait rien de son parcours scolaire mais arrivé au service militaire, en 1909, il a un degré d’instruction générale évalué à 3. (Sur une échelle de 3.) Physiquement, il mesure 1 mètre 61, a les cheveux et sourcils châtains, il a le nez, la bouche et le menton moyen, le visage ovale. Il exerce le métier de plâtrier peintre. Il est incorporé au 38ème régiment d’infanterie de Saint Etienne, le 7 octobre 1909, sous le matricule 1264 et le quitte deux ans plus tard le 24 septembre 1911, muni de son certificat de bonne conduite. C’est ce même régiment qu’il rejoint lors de la mobilisation. Il se marie avec Jeanne Vachez le 14 janvier 1913, à Moingt. Ils ont une petite fille née peu avant la guerre. Sources : Archives Départementales de la Loire : 3NUMEC/3E148_40 et 47 NUM-1R1574 "

jeannotJeanne Vachez est née le  8 octobre 1891. Elle est la fille de François Vachez, maçon agé de 43 ans d’Antoinette Faverjon ménagère âgée de  33 ans. Ils demeurent  à Moingt (aujourd’hui intégré à la commune de Montbrison), dans le bourg. On sait peu de chose de sa vie avant la guerre : on peut supposer qu’à l’école la maitresse devait apprécier son écriture très belle , moins sans doute son orthographe…A moins d’un niveau très faible en calcul, , elle aurait  eu la mention 3 pour le degré d’instruction au  conseil de révision mais les femmes n’y allaient pas. Au recensement de 1911 elle est tisseuse chez Epitalon tout comme sa cousine Marie qui habite la maison voisine. Elle se marie avec Simon, le 14 janvier 1913, à Moingt , à quatre heures de l’après-midi. Les deux époux sont majeurs mais il est précisé qu’il se fait avec le consentement des parents. A ce moment là Jeanne est passementière. Il y a quatre témoins : Etienne, le frère de Jeanne, Joanny, le frère de Simon et deux amis du couple. Ils sont domiciliés à Montbrison, quai Saint Jean.

Avertissement

Suite à un problème avec notre hébergeur/serveur, le site a perdu les lettres du 14 juin au 31 octobre (43 courriers,). Nous allons rééditer ces correspondances dans les semaines à venir. Merci de votre compréhension.

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