Ma Jeannot chérie

Correspondance d’un soldat de la guerre 14-18

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5 juillet 1915 : un remède pour lutter contre la vermine.

5 juillet 2015 Laisser un commentaire

Nous ne savons pas combien nous devons rester de temps dans ce village

J’ai touché un paire de pantalon neuf

( dans l’angle haut à gauche
mes plus                                    5 juillet 1915
douces bisettes
et caresses à mes
deux gosses chéries         Ma Jeannot chérie
Bonjour de mes
copains )

Je n’ai pas eu de vos nouvelles aujourd’hui
mais j’espère que vous continuez à bien vous
porter et que tout marche pour le mieux possible
dans la famille. Ce matin nous avons quitté les
avants-postes et nous sommes au village que je vous
ai désigné hier. Rien d’intéressant à vous apprendre
sinon que j’ai touchés un paire de pantalon neuf
ce qui n’était pas sans besoin. Nous ne savons pas
combien nous devons rester de temps dans ce village.
Sur le journal j’ai lu que nous aurions peut-être
des permissions, cela m’étonne beaucoup et si réelle-
ment c’est vrai c’est que la guerre n’est pas prête à se
terminer de sitôt. Enfin, si je puis aller vous
embrasser ce sera avec beaucoup de plaisir. Le temps
me dure bien de vous revoir. Je m’ennui tellement
loin de vous ! Je voudrais tant voir les progrès de
notre Zizou que vous me dites si gentille. Mais ce
n’est peut-être pas de sitôt que j’aurais cette grande joie.
En attendant et en espérant de plus beaux jours
j’embrasse bien fort ma femme que j’adore, notre
Zizou et tous nos parents que j’aime. Au revoir
à tous. Bien des choses à l’oncle. Bonjour
à madame Berger et à tous les amis. Votre

Simon qui pense à vous continuelle-
ment         Collay
Beaucoup de mes camarades ont pu trouvé un remède pour lutter
contre la vermine. Ils se sont fait envoyer un espèce de petit hamac ce qui
fait qu’il couche  suspendus au lieu de coucher sur la paille, c’est le meilleur
moyen de ne pas être mangé par les poux. Si ce n’est pas trop cher et si vous pou

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Le soldat Simon Collay

Portrait de Simon Collay

Simon Pierre Collay naît le 2 décembre 1888 à Montbrison. Son père, Pierre, est journalier et sa mère, Benoite Cote, est ménagère. Ils ont respectivement 27 et 25 ans. On ne sait rien de son parcours scolaire mais arrivé au service militaire, en 1909, il a un degré d’instruction générale évalué à 3. (Sur une échelle de 3.) Physiquement, il mesure 1 mètre 61, a les cheveux et sourcils châtains, il a le nez, la bouche et le menton moyen, le visage ovale. Il exerce le métier de plâtrier peintre. Il est incorporé au 38ème régiment d’infanterie de Saint Etienne, le 7 octobre 1909, sous le matricule 1264 et le quitte deux ans plus tard le 24 septembre 1911, muni de son certificat de bonne conduite. C’est ce même régiment qu’il rejoint lors de la mobilisation. Il se marie avec Jeanne Vachez le 14 janvier 1913, à Moingt. Ils ont une petite fille née peu avant la guerre. Sources : Archives Départementales de la Loire : 3NUMEC/3E148_40 et 47 NUM-1R1574 "

jeannotJeanne Vachez est née le  8 octobre 1891. Elle est la fille de François Vachez, maçon agé de 43 ans d’Antoinette Faverjon ménagère âgée de  33 ans. Ils demeurent  à Moingt (aujourd’hui intégré à la commune de Montbrison), dans le bourg. On sait peu de chose de sa vie avant la guerre : on peut supposer qu’à l’école la maitresse devait apprécier son écriture très belle , moins sans doute son orthographe…A moins d’un niveau très faible en calcul, , elle aurait  eu la mention 3 pour le degré d’instruction au  conseil de révision mais les femmes n’y allaient pas. Au recensement de 1911 elle est tisseuse chez Epitalon tout comme sa cousine Marie qui habite la maison voisine. Elle se marie avec Simon, le 14 janvier 1913, à Moingt , à quatre heures de l’après-midi. Les deux époux sont majeurs mais il est précisé qu’il se fait avec le consentement des parents. A ce moment là Jeanne est passementière. Il y a quatre témoins : Etienne, le frère de Jeanne, Joanny, le frère de Simon et deux amis du couple. Ils sont domiciliés à Montbrison, quai Saint Jean.

Avertissement

Suite à un problème avec notre hébergeur/serveur, le site a perdu les lettres du 14 juin au 31 octobre (43 courriers,). Nous allons rééditer ces correspondances dans les semaines à venir. Merci de votre compréhension.

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