( dans l’angle haut à gauche
mes plus 5 juillet 1915
douces bisettes
et caresses à mes
deux gosses chéries Ma Jeannot chérie
Bonjour de mes
copains )
Je n’ai pas eu de vos nouvelles aujourd’hui
mais j’espère que vous continuez à bien vous
porter et que tout marche pour le mieux possible
dans la famille. Ce matin nous avons quitté les
avants-postes et nous sommes au village que je vous
ai désigné hier. Rien d’intéressant à vous apprendre
sinon que j’ai touchés un paire de pantalon neuf
ce qui n’était pas sans besoin. Nous ne savons pas
combien nous devons rester de temps dans ce village.
Sur le journal j’ai lu que nous aurions peut-être
des permissions, cela m’étonne beaucoup et si réelle-
ment c’est vrai c’est que la guerre n’est pas prête à se
terminer de sitôt. Enfin, si je puis aller vous
embrasser ce sera avec beaucoup de plaisir. Le temps
me dure bien de vous revoir. Je m’ennui tellement
loin de vous ! Je voudrais tant voir les progrès de
notre Zizou que vous me dites si gentille. Mais ce
n’est peut-être pas de sitôt que j’aurais cette grande joie.
En attendant et en espérant de plus beaux jours
j’embrasse bien fort ma femme que j’adore, notre
Zizou et tous nos parents que j’aime. Au revoir
à tous. Bien des choses à l’oncle. Bonjour
à madame Berger et à tous les amis. Votre
Simon qui pense à vous continuelle-
ment Collay
Beaucoup de mes camarades ont pu trouvé un remède pour lutter
contre la vermine. Ils se sont fait envoyer un espèce de petit hamac ce qui
fait qu’il couche suspendus au lieu de coucher sur la paille, c’est le meilleur
moyen de ne pas être mangé par les poux. Si ce n’est pas trop cher et si vous pou
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