Ma Jeannot chérie

Correspondance d’un soldat de la guerre 14-18

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5 décembre 1917 : un obus à gaz est tombé juste à une entrée de la sape que nous habitons.

21 décembre 2017 Laisser un commentaire

Je me demande jusqu’où ça va aller si ça continue.

Il ne doit pas faire bon chômer.

.                   5 décembre 1917
( en haut à gauche : Bien / le bonjour/
à toute la / famille / je t’aime / Collay)
.           Ma petite femme chérie
.   Je viens de lire avec beaucoup de plaisir ta
carte  du 1er courant. Je suis content de vous ap-
prendre toujours en bonne santé et de savoir que
ton travail marche assez bien. Le secteur est
calme personne ne t’embête ; c’est déjà quelque
chose. Espérons que ça marchera toujours à peu
près ; car au prix que sont les vivres actuelle-
ment il ne doit pas faire bon chômer. Quand je
pense qu’il vous faut payer la livre de beurre
4 f  je me demande jusqu’où ça va aller si ça
continu.
.    Mamie chérie. Si ton secteur est calme, le
mien en rechan revanche ne l’est pas beaucoup
Il s’en manque d’un peu. Cette nuit nous avons
eu encore des désagréments ; ce matin à 4 heures
un obus à gaz est tombé juste à une entrée de
la sape que nous habitons, heureusement que
nous nous en sommes aperçu à temps. Nous
avons tout de même pris une bonne prise, je
croyais d’étouffer. Nous sommes sorti dehors, il
faisait de l’air ça nous a fait du bien. Toute la
journée nous avons été fatigués, à présent ça
va bien mieux, c’est passé. Il y avait Philibert
Faure et Gaurand avec moi, ils sont remis eux
aussi. Je t’écris du même endroit qu’hier, je
me demande quand on nous sortira de par
ici. Ah ! vivement … bien vivement. J’espère que
ça ne va pas tarder à présent.
.   Au revoir Mamie chérie. Embrasse bien
notre gentille Zizi pour son papa qui vous en-
voi  ses plus douces caresses et bisettes à toutes
deux. Je vous aime bien mes deux gosses ché-
ries ; je pense à vous constamment et le temps
me dure bien de vous revoir. Ah ! vivement …
bien vivement que nous soyons réunis pour tou-
jours. Ton petit mari qui t’adore et qui t’em-
brasse bien fort comme pendant la perm dé-
jà si loin. Ton Simon tout à sa Jeannot des
bois qui est toute sa vie. Je t’aime bien … bien

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3 décembre 1917 : ce n’est jamais que 2 heures et demi de marche pénible.
12 décembre 1917 : j’avais l’estomac délabré par toutes les saloperies que nous avons mangées en ligne.

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- Anne, documentaliste, en a saisi l'importance et l'exploitation possible
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- Brigitte, retraitée de l'enseignement, joue au webmaster

Le soldat Simon Collay

Portrait de Simon Collay

Simon Pierre Collay naît le 2 décembre 1888 à Montbrison. Son père, Pierre, est journalier et sa mère, Benoite Cote, est ménagère. Ils ont respectivement 27 et 25 ans. On ne sait rien de son parcours scolaire mais arrivé au service militaire, en 1909, il a un degré d’instruction générale évalué à 3. (Sur une échelle de 3.) Physiquement, il mesure 1 mètre 61, a les cheveux et sourcils châtains, il a le nez, la bouche et le menton moyen, le visage ovale. Il exerce le métier de plâtrier peintre. Il est incorporé au 38ème régiment d’infanterie de Saint Etienne, le 7 octobre 1909, sous le matricule 1264 et le quitte deux ans plus tard le 24 septembre 1911, muni de son certificat de bonne conduite. C’est ce même régiment qu’il rejoint lors de la mobilisation. Il se marie avec Jeanne Vachez le 14 janvier 1913, à Moingt. Ils ont une petite fille née peu avant la guerre. Sources : Archives Départementales de la Loire : 3NUMEC/3E148_40 et 47 NUM-1R1574 "

jeannotJeanne Vachez est née le  8 octobre 1891. Elle est la fille de François Vachez, maçon agé de 43 ans d’Antoinette Faverjon ménagère âgée de  33 ans. Ils demeurent  à Moingt (aujourd’hui intégré à la commune de Montbrison), dans le bourg. On sait peu de chose de sa vie avant la guerre : on peut supposer qu’à l’école la maitresse devait apprécier son écriture très belle , moins sans doute son orthographe…A moins d’un niveau très faible en calcul, , elle aurait  eu la mention 3 pour le degré d’instruction au  conseil de révision mais les femmes n’y allaient pas. Au recensement de 1911 elle est tisseuse chez Epitalon tout comme sa cousine Marie qui habite la maison voisine. Elle se marie avec Simon, le 14 janvier 1913, à Moingt , à quatre heures de l’après-midi. Les deux époux sont majeurs mais il est précisé qu’il se fait avec le consentement des parents. A ce moment là Jeanne est passementière. Il y a quatre témoins : Etienne, le frère de Jeanne, Joanny, le frère de Simon et deux amis du couple. Ils sont domiciliés à Montbrison, quai Saint Jean.

Avertissement

Suite à un problème avec notre hébergeur/serveur, le site a perdu les lettres du 14 juin au 31 octobre (43 courriers,). Nous allons rééditer ces correspondances dans les semaines à venir. Merci de votre compréhension.

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