Ma Jeannot chérie

Correspondance d’un soldat de la guerre 14-18

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28 janvier 1918 : j’espère être près de vous le 2 ou le 3.

1 février 2018 Laisser un commentaire

A présent mon bataillon est en réserve dans un bois.

Nous avons déménagé
dans la nuit.


Recto
.                28 Janvier 1918
( en haut à gauche : signature)

.        Petite femme chérie

.    J’ais reçu avant-hier soir ta lettre
du 22 courant que j’ais lu avec beau-
coup de plaisir. Je suis content de vous
savoir toujours en bonne santé.
.    Hier je n’ais rien reçu de toi, ni
je ne t’ais pas écris je n’en ais pas
eu le temps car nous avons déménagé
dans la nuit d’avant-hier à hier. A
présent mon bataillon est en réserve dans
un bois, mais ça n’est guère le filon car
il y a travail tous les jours et à 6 ou 7
Km d’içi. Hier j’ais trotté toute la jour-
née pour trouver le médecin du bataillon

 

 

 

Aujourd’hui 2 de mes camarades brancardiers sont allés aux travaux avec la compagnie.

Nous n’avons pas encore fini…

Centre gauche
qui est au moins à 5 Km d’içi et
aujourd’hui 2 de mes camarades
brancardiers sont allés aux traveaux
avec la compagnie ; demain se sera
mon tour. Aujourd’hui les deux que
nous restions il a fallu nous occuper
de la visite des malades et de la désinfec-
tion du secteur de la compagnie. Nous
n’avons pas encore fini…
.    Nous ne sommes plus d’accord avec
le capitaine de la compagnie. Nous
avons eu plusieurs petites histoires
avec lui. Hier il voulait que ce ma-
tin nous allions tous les quatre aux
traveaux ; nous lui avons dis, ce qui
est vrai du reste, que le major nous
avon avait donné l’ordre de marcher
deux et de rester deux pour s’occuper

 

 

 

 

Ce que je m’ennuie et ce que je suis dégoûté d’une pareille existence.

Il cherche à nous embêter.


Centre droit

de la visite et de la désinfection.
Ça ne lui va pas au capitaine que
nous ne soyons pas directement sous ses
ordres et il cherche à nous embêter.
Ah ! vivement la perm. J’attend
avec impatience que vienne mon tour
de me débiner d’içi pour aller embras-
ser mes deux gosses chéries que le temps
me dure bien de revoir. Je ne sais pas
exactement quand je partirai d’içi
j’espère être près de vous le 2 ou le 3 si
rien de fâcheux ne se produit. Je trou-
ve les jours bien longs. Ce que je
m’ennui et ce que je suis dégoûté
d’une pareille existence. Quelle triste
vie tout de même. Et on n’en voit pas
la fin ! … pourtant la paix est atten-
due par tous, on la désir hardemment

 

 

 

Je ne sais pas trop ce qu’il s’y passe.

Ça cogne très fort sur notre gauche,

Verso
En ce moment ça cogne très fort sur notre
gauche, je ne sais pas trop ce qu’il s’y
passe.
Hier j’ais reçu une lettre du Georges qui
me fait savoir qu’il suit un cours comme
téléphoniste au génie et il espère y être
affecté définitivement. Je souhaite qu’il
réussisse. Il me dit que peut-être nous nous
trouverions en permission. Je voudrais
bien que ce soit vrai.
.   Au revoir petite fenotte. Je termine
car il faut me remettre au boulot. Pour-
rais-je te lire ce soir. J’espère que oui et
j’attend. Mille bises à notre Zizou
Bonjour à toute la famille.
.    Ton Simon qui t’adore et ne cesse
de penser à toi. J’attend avec impatience
de vous rejoindre. Ton petit mari qui
t’aime de toutes ses forces et t’embrasse
bien fort. Souviens-toi ! Attends-moi

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25 janvier 1918 : pour les permissions rien de nouveau.
18 février 1918 : retour de permission.

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- Jacques, collectionneur, a découvert le corpus de travail
- Anne, documentaliste, en a saisi l'importance et l'exploitation possible
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Le soldat Simon Collay

Portrait de Simon Collay

Simon Pierre Collay naît le 2 décembre 1888 à Montbrison. Son père, Pierre, est journalier et sa mère, Benoite Cote, est ménagère. Ils ont respectivement 27 et 25 ans. On ne sait rien de son parcours scolaire mais arrivé au service militaire, en 1909, il a un degré d’instruction générale évalué à 3. (Sur une échelle de 3.) Physiquement, il mesure 1 mètre 61, a les cheveux et sourcils châtains, il a le nez, la bouche et le menton moyen, le visage ovale. Il exerce le métier de plâtrier peintre. Il est incorporé au 38ème régiment d’infanterie de Saint Etienne, le 7 octobre 1909, sous le matricule 1264 et le quitte deux ans plus tard le 24 septembre 1911, muni de son certificat de bonne conduite. C’est ce même régiment qu’il rejoint lors de la mobilisation. Il se marie avec Jeanne Vachez le 14 janvier 1913, à Moingt. Ils ont une petite fille née peu avant la guerre. Sources : Archives Départementales de la Loire : 3NUMEC/3E148_40 et 47 NUM-1R1574 "

jeannotJeanne Vachez est née le  8 octobre 1891. Elle est la fille de François Vachez, maçon agé de 43 ans d’Antoinette Faverjon ménagère âgée de  33 ans. Ils demeurent  à Moingt (aujourd’hui intégré à la commune de Montbrison), dans le bourg. On sait peu de chose de sa vie avant la guerre : on peut supposer qu’à l’école la maitresse devait apprécier son écriture très belle , moins sans doute son orthographe…A moins d’un niveau très faible en calcul, , elle aurait  eu la mention 3 pour le degré d’instruction au  conseil de révision mais les femmes n’y allaient pas. Au recensement de 1911 elle est tisseuse chez Epitalon tout comme sa cousine Marie qui habite la maison voisine. Elle se marie avec Simon, le 14 janvier 1913, à Moingt , à quatre heures de l’après-midi. Les deux époux sont majeurs mais il est précisé qu’il se fait avec le consentement des parents. A ce moment là Jeanne est passementière. Il y a quatre témoins : Etienne, le frère de Jeanne, Joanny, le frère de Simon et deux amis du couple. Ils sont domiciliés à Montbrison, quai Saint Jean.

Avertissement

Suite à un problème avec notre hébergeur/serveur, le site a perdu les lettres du 14 juin au 31 octobre (43 courriers,). Nous allons rééditer ces correspondances dans les semaines à venir. Merci de votre compréhension.

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