Ma Jeannot chérie

Correspondance d’un soldat de la guerre 14-18

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25 janvier 1918 : pour les permissions rien de nouveau.

30 janvier 2018 Laisser un commentaire

Je me porte toujours bien.

C’est pas bon signe tout ça.

.                               25 janvier 1918
.             Ma Jeannot chérie
.     C’est avec beaucoup de plaisir que j’ais lu hier
soir ta lettre du 20 courant. Je suis content d’avoir
régulièrement de vos bonnes nouvelles. Seulement
tu me dis que vous n’avez pas encore touché de
charbon et que ça ne servirait à rien que j’écrive a
cet abruti de maire. C’est tout de même bien em-
bêtant. Notre Zizou fait toujours pipi au lit, pour
moi le meilleur c’est de revoir Vial et bien lui expli-
quer. Pour moi rien de nouveau. Je me porte tou-
jours bien et aujourd’hui il fait un beau soleil
et les avions bôches en profitent de belle façon il y
a quelque chose qui se promène dans notre secteur.
C’est pas bon signe tout ça. Vivement la perme
le temps me dure bien de revoir ma petite femme
et notre gentille gamine.
.         J’ais reçu une lettre de mon frère Louis
qui me dit qu’il est revenu de perme et qui me
donne de bonnes nouvelles de toute la famille.
il a fait bon voyage et il me charge de bien t’en-
voyer le bonjour et une grosse bise au Zizou.
.         Au revoir petite femme. Je ne t’écris pas
plus longuement car je n’ais pas le temps. De-
main je tâcherai de te faire une plus longue lettre
pour les permissions rien de nouveau il faut
attendre le mois prochain. Attendre… toujours
attendre. Tu peux croire que le temps me
dure.
.    Embrasse bien fort notre gamine et donne
bien le bonjour pour moi à ta mère, à chez
moi, à toute la famille. J’attend avec im-
patience de revoir mes deux gosses chéries et
de les biser  bien fort pour de bon.
.    J’espère que je pourrai te lire tout à l’heure
et avoir de bonnes nouvelles de tous ceux que
j’aime.
.     Ton Simon qui t’adore passionné-
ment et qui t’envoi de bien douces caresses
et t’embrasse bien fort, comme il t’aime.
.  Souviens-toi… Je suis tout à toi. Attends-
moi.
.               Simon            Collay

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28 janvier 1918 : j’espère être près de vous le 2 ou le 3.

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Ont participé à ce site, par ordre chronologique

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- Anne, documentaliste, en a saisi l'importance et l'exploitation possible
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- Aniki, photographe, a fait les photos
- Kristof et JP, ont créé et codé le site.
- Brigitte, retraitée de l'enseignement, joue au webmaster

Le soldat Simon Collay

Portrait de Simon Collay

Simon Pierre Collay naît le 2 décembre 1888 à Montbrison. Son père, Pierre, est journalier et sa mère, Benoite Cote, est ménagère. Ils ont respectivement 27 et 25 ans. On ne sait rien de son parcours scolaire mais arrivé au service militaire, en 1909, il a un degré d’instruction générale évalué à 3. (Sur une échelle de 3.) Physiquement, il mesure 1 mètre 61, a les cheveux et sourcils châtains, il a le nez, la bouche et le menton moyen, le visage ovale. Il exerce le métier de plâtrier peintre. Il est incorporé au 38ème régiment d’infanterie de Saint Etienne, le 7 octobre 1909, sous le matricule 1264 et le quitte deux ans plus tard le 24 septembre 1911, muni de son certificat de bonne conduite. C’est ce même régiment qu’il rejoint lors de la mobilisation. Il se marie avec Jeanne Vachez le 14 janvier 1913, à Moingt. Ils ont une petite fille née peu avant la guerre. Sources : Archives Départementales de la Loire : 3NUMEC/3E148_40 et 47 NUM-1R1574 "

jeannotJeanne Vachez est née le  8 octobre 1891. Elle est la fille de François Vachez, maçon agé de 43 ans d’Antoinette Faverjon ménagère âgée de  33 ans. Ils demeurent  à Moingt (aujourd’hui intégré à la commune de Montbrison), dans le bourg. On sait peu de chose de sa vie avant la guerre : on peut supposer qu’à l’école la maitresse devait apprécier son écriture très belle , moins sans doute son orthographe…A moins d’un niveau très faible en calcul, , elle aurait  eu la mention 3 pour le degré d’instruction au  conseil de révision mais les femmes n’y allaient pas. Au recensement de 1911 elle est tisseuse chez Epitalon tout comme sa cousine Marie qui habite la maison voisine. Elle se marie avec Simon, le 14 janvier 1913, à Moingt , à quatre heures de l’après-midi. Les deux époux sont majeurs mais il est précisé qu’il se fait avec le consentement des parents. A ce moment là Jeanne est passementière. Il y a quatre témoins : Etienne, le frère de Jeanne, Joanny, le frère de Simon et deux amis du couple. Ils sont domiciliés à Montbrison, quai Saint Jean.

Avertissement

Suite à un problème avec notre hébergeur/serveur, le site a perdu les lettres du 14 juin au 31 octobre (43 courriers,). Nous allons rééditer ces correspondances dans les semaines à venir. Merci de votre compréhension.

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