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Correspondance d’un soldat de la guerre 14-18

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Jeanne 25 janvier 1918 : Quel bonheur tout de même de penser que tu vas venir.

29 janvier 2018 Laisser un commentaire

Plus que 6 jours et ce sera février qui te ramènera.

Tu vas venir bientôt.


Recto
.                                25 janvier
Moingt le 8 janvier  c’est
.                 Zizou qui l’a dit
.                          Vendredi
.         Mon Chéri
J’ai reçu ce soir ta lettre
du 20 courant avec beaucoup
de plaisir de te savoir en
bonne santé et que tu vas
venir bientôt Plus que 6 jours
et ce seras février qui te
ramèneras. Quel bonheur tout
de même de penser que tu
vas venir Le temp me
dure a moi aussi. Enfin
soyons patients pour une
fois Tâchons d’attendre

 

 

Malheureusement ce ne sera pas pour toujours.

Tu peux bien venir.

Centre gauche
Zizou est toujours en bonne
santé Mais le pipi ne
va pas mieux. Zizou vient
de me dire de lui aporté
de grosses pullules ça
boucheras le trou ça pisseras
plus. Puis aussi elle va
ce marier avec le Paul Il
y auras une pleine boge
de dragées a manger
Tu vois tu peux bien venir
et puis il y a une vitre
a mettre. Il y en a des
affaires tu ne risques pas
de t’ennuyer Mais le tout
est que tu viennes Malheu-
reusement ce ne seras pas pour
toujours. Quand donc que
tu ne repartiras plus

 

 

 

 

C’est bien embêtant quand même toujours dans l’humidité.

Ce n’est pas en janvier qu’il fait chaud.


Centre droit
comme tu le dis ça n’en
prend guère le chemin
Espérons tout de même un
petit peu que cette année
verras la fin de ce maudit
commerce. Le temp ici n’est
pas trop mauvais ce matin
il y a beaucoup de brouillard
jusqu’a onze heures. Puis
après il a fait un beau
soleil quoiqu’il ne fasse pas
chaud. Mais ce n’est pas en
janvier qu’il fait chaud
vers toi il pleut C’est bien
embêtant quand même
toujours dans l’humidité
Et surtout s’il pleut où
tu loges Vivement que tu
viennes ça pleut pas dans
la maison du Zizou

 

 

 

Le travail marche assez  bien.

J’ai fini un métier.

Verso
Le travail marche assez
bien j’ai fini un métier
aujourd’hui Vivement que
tu viennes du temp on le
remonteras.
Au revoir mon Simon a
demain ta petite femme
qui t’aime te bise
bien bien fort en
attendant te biser sur
ta bouche pour de bon
Mille grosses caresses
Mes plus tendres baisers
ta petite femme toute
a toi.          Janne

 

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Jeanne 24 janvier 1918 : Tache moyen de ne pas tarder à venir.
25 janvier 1918 : pour les permissions rien de nouveau.

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Le soldat Simon Collay

Portrait de Simon Collay

Simon Pierre Collay naît le 2 décembre 1888 à Montbrison. Son père, Pierre, est journalier et sa mère, Benoite Cote, est ménagère. Ils ont respectivement 27 et 25 ans. On ne sait rien de son parcours scolaire mais arrivé au service militaire, en 1909, il a un degré d’instruction générale évalué à 3. (Sur une échelle de 3.) Physiquement, il mesure 1 mètre 61, a les cheveux et sourcils châtains, il a le nez, la bouche et le menton moyen, le visage ovale. Il exerce le métier de plâtrier peintre. Il est incorporé au 38ème régiment d’infanterie de Saint Etienne, le 7 octobre 1909, sous le matricule 1264 et le quitte deux ans plus tard le 24 septembre 1911, muni de son certificat de bonne conduite. C’est ce même régiment qu’il rejoint lors de la mobilisation. Il se marie avec Jeanne Vachez le 14 janvier 1913, à Moingt. Ils ont une petite fille née peu avant la guerre. Sources : Archives Départementales de la Loire : 3NUMEC/3E148_40 et 47 NUM-1R1574 "

jeannotJeanne Vachez est née le  8 octobre 1891. Elle est la fille de François Vachez, maçon agé de 43 ans d’Antoinette Faverjon ménagère âgée de  33 ans. Ils demeurent  à Moingt (aujourd’hui intégré à la commune de Montbrison), dans le bourg. On sait peu de chose de sa vie avant la guerre : on peut supposer qu’à l’école la maitresse devait apprécier son écriture très belle , moins sans doute son orthographe…A moins d’un niveau très faible en calcul, , elle aurait  eu la mention 3 pour le degré d’instruction au  conseil de révision mais les femmes n’y allaient pas. Au recensement de 1911 elle est tisseuse chez Epitalon tout comme sa cousine Marie qui habite la maison voisine. Elle se marie avec Simon, le 14 janvier 1913, à Moingt , à quatre heures de l’après-midi. Les deux époux sont majeurs mais il est précisé qu’il se fait avec le consentement des parents. A ce moment là Jeanne est passementière. Il y a quatre témoins : Etienne, le frère de Jeanne, Joanny, le frère de Simon et deux amis du couple. Ils sont domiciliés à Montbrison, quai Saint Jean.

Avertissement

Suite à un problème avec notre hébergeur/serveur, le site a perdu les lettres du 14 juin au 31 octobre (43 courriers,). Nous allons rééditer ces correspondances dans les semaines à venir. Merci de votre compréhension.

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