Ma Jeannot chérie

Correspondance d’un soldat de la guerre 14-18

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23 octobre 1917 : il y en a plus que marre de cette existence où l’on joue sa vie.

23 octobre 2017 Laisser un commentaire

Il me tarde  de savoir comment il s’en sera tiré.

Il doit en voir de cruelles lui aussi.

.             23 Octobre 1917
( en haut à gauche :  Simon/Collay)
.    Ma Jeannot bien-aimée
.         J’ais reçu ce soir ta carte du 20 courant. C’est
toujours avec beaucoup de plaisir que je reçois tes
lettres et que j’apprend de bonnes nouvelles de tous ceux
que j’aime et loin desquels je m’ennui beaucoup.
Notre Zizi  se porte toujours bien et a bon appétit.
Ça fera une grande fille mais qui a besoin de devenir
raisonnable . tu me dis que ça gèle toujours et qu’il
fait déjà bien froid. Ici c’est bien à peu près le
même temps, la pluie est revenue depuis ce matin
C’est assez embêtant car nous nous attendons à dé-
ménager demain et nous nous y préparons. Il
est à peu près sûre que nous irons où nous pen-
sions. Ce n’est pas le rêve et ça fait de la peine
à tous, il y en a plus que mare de cette existen-
ce où l’on joue sa vie et où l’on est pris pour
des guignols à chaque instant. J’attend avec
impatience des nouvelles du Georges car ça fait
déjà quelques jours que je n’ais pas de ses nouvelles
Il doit en voir de cruelles lui aussi, il me tarde
de savoir comment il s’en sera tiré. Tu me dis
que tu as reçu un billet pour aller à l’enterre-
ment de la mère de mon patron ; certe ça va lui
faire de la peine d’apprendre la mort de sa mère
mais sans doute qu’il aura une permission.
.   Pour moi rien de changé à part notre déména-
gement pour demain ; sans doute que nous allons
assister à quelque coup de Trafalgar. Espérons que
ça se passera du mieux possible et que la chance
ne nous abandonnera pas.
.      Au revoir petite femme. Embrasse bien notre
gamine pour moi. Bien le bonjour et bonne
santé  à toute la famille.
.   Ton Simon qui ne cesse de penser à toi t’en
voi ses plus tendres caresses et t’embrasse bien
fort comme pendant ces quelques jours heureux
si vite passés. Vivement … bien vivement la Paix
que nous soyons réunis pour toujours. Je ne
pense que cela et j’attend impatiemment. A
demain ma Nonot. N’oubli pas… attend
moi ! Je t’adore et ne puis être heureux sans toi.

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- Jacques, collectionneur, a découvert le corpus de travail
- Anne, documentaliste, en a saisi l'importance et l'exploitation possible
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Le soldat Simon Collay

Portrait de Simon Collay

Simon Pierre Collay naît le 2 décembre 1888 à Montbrison. Son père, Pierre, est journalier et sa mère, Benoite Cote, est ménagère. Ils ont respectivement 27 et 25 ans. On ne sait rien de son parcours scolaire mais arrivé au service militaire, en 1909, il a un degré d’instruction générale évalué à 3. (Sur une échelle de 3.) Physiquement, il mesure 1 mètre 61, a les cheveux et sourcils châtains, il a le nez, la bouche et le menton moyen, le visage ovale. Il exerce le métier de plâtrier peintre. Il est incorporé au 38ème régiment d’infanterie de Saint Etienne, le 7 octobre 1909, sous le matricule 1264 et le quitte deux ans plus tard le 24 septembre 1911, muni de son certificat de bonne conduite. C’est ce même régiment qu’il rejoint lors de la mobilisation. Il se marie avec Jeanne Vachez le 14 janvier 1913, à Moingt. Ils ont une petite fille née peu avant la guerre. Sources : Archives Départementales de la Loire : 3NUMEC/3E148_40 et 47 NUM-1R1574 "

jeannotJeanne Vachez est née le  8 octobre 1891. Elle est la fille de François Vachez, maçon agé de 43 ans d’Antoinette Faverjon ménagère âgée de  33 ans. Ils demeurent  à Moingt (aujourd’hui intégré à la commune de Montbrison), dans le bourg. On sait peu de chose de sa vie avant la guerre : on peut supposer qu’à l’école la maitresse devait apprécier son écriture très belle , moins sans doute son orthographe…A moins d’un niveau très faible en calcul, , elle aurait  eu la mention 3 pour le degré d’instruction au  conseil de révision mais les femmes n’y allaient pas. Au recensement de 1911 elle est tisseuse chez Epitalon tout comme sa cousine Marie qui habite la maison voisine. Elle se marie avec Simon, le 14 janvier 1913, à Moingt , à quatre heures de l’après-midi. Les deux époux sont majeurs mais il est précisé qu’il se fait avec le consentement des parents. A ce moment là Jeanne est passementière. Il y a quatre témoins : Etienne, le frère de Jeanne, Joanny, le frère de Simon et deux amis du couple. Ils sont domiciliés à Montbrison, quai Saint Jean.

Avertissement

Suite à un problème avec notre hébergeur/serveur, le site a perdu les lettres du 14 juin au 31 octobre (43 courriers,). Nous allons rééditer ces correspondances dans les semaines à venir. Merci de votre compréhension.

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