Ma Jeannot chérie

Correspondance d’un soldat de la guerre 14-18

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21 mai 1918 : on s’attend à déménager.

23 mai 2018 Laisser un commentaire

Je trouve la vie loin de toi bien dure et dépourvue de tout attrait.

Le fromage et le beurre sont bons.

.                                     21 Mai 1918

( en haut à gauche : Collay Simon)

.             Ma Jeannot bien-aimée

.        Je viens de lire à l’instant ta lettre du 16
courant et je suis toujours content quand je re-
çois de bonnes nouvelles de mes deux gosses chéries
et de toute la famille.
.        Pour moi la santé est toujours bonne et nous
avons toujours beau temps. Ce matin nous avons
assisté à la cérémonie de la présentation du dra-
peau avec la croix de guerre. Cet après-midi il y a
des jeux : courses, sauts, macht foot-ball. Il ne
fait pas froid, le soleil se fait sentir. Rien de nou-
veau à t’apprendre. Je t’ais écris hier que j’avais
reçu ton coli, le fromage et le beurre sont bons, nous
l’avons goûté hier soir.
.             Bien chère petite femme. Je t’envoi un
coli moi aussi qui contient : mon caoutchout,
deux paires chaussettes de laine, un mouchoir a
toi et un bout d’étoffe. Je me décharge car on
s’attend à déménager et certainement pour se
rapprocher des mauvais coins. Tu me diras sitôt
que tu recevras ce coli, j’espère que comme l’autre
il te parviendra sans encombre.
.              Au revoir ma Nonot des bois. Je ne
t’écrirai pas plus longuement pour aujourd’hui
un camarade m’attend il veut m’emmener pren-
dre une douche, avec la chaleur qu’il fait ça ne nous
fera pas de mal.
.            A demain ma Jeannot. Embrasse bien fort
pour moi notre gentille gamine et donne bien le
bonjour à ta mère et à toute la famille.
.                Ton Simon qui t’adore de tout son
cœur plein de toi, de notre gentil passé, t’envoi ses
plus tendres caresses et t’embrasse passionnément
des millions de fois bien fort.
.        N’oubli pas que je suis tout à toi et que
mon unique et cher désir et de pouvoir te rejoindre
et vivre heureux avec toi et notre Zizou.
.        Je t’aime bien … bien. Je pense à toi
continuellement et trouve la vie loin de toi bien
dure et dépourvue de tout attrait. Je t’aime !

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Le soldat Simon Collay

Portrait de Simon Collay

Simon Pierre Collay naît le 2 décembre 1888 à Montbrison. Son père, Pierre, est journalier et sa mère, Benoite Cote, est ménagère. Ils ont respectivement 27 et 25 ans. On ne sait rien de son parcours scolaire mais arrivé au service militaire, en 1909, il a un degré d’instruction générale évalué à 3. (Sur une échelle de 3.) Physiquement, il mesure 1 mètre 61, a les cheveux et sourcils châtains, il a le nez, la bouche et le menton moyen, le visage ovale. Il exerce le métier de plâtrier peintre. Il est incorporé au 38ème régiment d’infanterie de Saint Etienne, le 7 octobre 1909, sous le matricule 1264 et le quitte deux ans plus tard le 24 septembre 1911, muni de son certificat de bonne conduite. C’est ce même régiment qu’il rejoint lors de la mobilisation. Il se marie avec Jeanne Vachez le 14 janvier 1913, à Moingt. Ils ont une petite fille née peu avant la guerre. Sources : Archives Départementales de la Loire : 3NUMEC/3E148_40 et 47 NUM-1R1574 "

jeannotJeanne Vachez est née le  8 octobre 1891. Elle est la fille de François Vachez, maçon agé de 43 ans d’Antoinette Faverjon ménagère âgée de  33 ans. Ils demeurent  à Moingt (aujourd’hui intégré à la commune de Montbrison), dans le bourg. On sait peu de chose de sa vie avant la guerre : on peut supposer qu’à l’école la maitresse devait apprécier son écriture très belle , moins sans doute son orthographe…A moins d’un niveau très faible en calcul, , elle aurait  eu la mention 3 pour le degré d’instruction au  conseil de révision mais les femmes n’y allaient pas. Au recensement de 1911 elle est tisseuse chez Epitalon tout comme sa cousine Marie qui habite la maison voisine. Elle se marie avec Simon, le 14 janvier 1913, à Moingt , à quatre heures de l’après-midi. Les deux époux sont majeurs mais il est précisé qu’il se fait avec le consentement des parents. A ce moment là Jeanne est passementière. Il y a quatre témoins : Etienne, le frère de Jeanne, Joanny, le frère de Simon et deux amis du couple. Ils sont domiciliés à Montbrison, quai Saint Jean.

Avertissement

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