Ma Jeannot chérie

Correspondance d’un soldat de la guerre 14-18

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20 janvier 2015 : on ne doit pas désespérer avant de savoir

20 janvier 2015 Laisser un commentaire

Recto

J’ai                       20 janvier 1915
reçu une
lettre du
Louis il se porte
bien et attend de chan
ger de village
Ma Jeannot chérie

Le temps est toujours long pour Simon

Quand donc vous
reverrai-je.

Je viens de recevoir la lettre du 15 janvier
à l’instant. Je suis heureux de recevoir la
correspondance un peu régulièrement.
Je suis content de savoir que tous vous vous
portez bien puisque personne n’est malade.
Il est embêtant tout de même de ne rien
pouvoir savoir de précis au sujet de ton frère
ta mère est embêtée cela se comprend
mais tout de même on ne doit pas déses
pérer avant de savoir, tu lui donneras bien
le bonjours de ma part. je me porte bien
et je tâcherai de me conserver le plus possi
ble. Demain nous devons retourner aux
avants postes, je me demande quand se ter
minera cette vie, quand donc aurons-nous
la paix si attendue. Quand donc vous
reverrai-je. J’attends ! le temps me dure
de pouvoir embrasser ma Jeannot et mon
Zizou,de revoir tous mes parents qui me

 

Je n’ai qu’une idée revoir mes deux êtres chers sans lesquels la vie pour moi serait impossible.

.Que la guerre finisse, le bonheur renaitra pour nous

Verso

son chers. Cà n’a pas l’air de se décider.
Ma chère femme : ta lettre m’a fait plaisir mais
on dirait que tu as une arrière pensée ; certe tu
m’aimes mais tu me laisses entrevoir que notre amou
amour n’est plus le même qu’à ses débuts. pour moi
il est plutôt de plus en plus fort, je t’adore, tu es
mienne, toi et notre chère petite Zizou vous êtes tout
pour moi, je n’ai qu’une idée revoir mes deux êtres
chers sans lesquels la vie pour moi serait im
possible. J’espère que tu t’abuse : ne songe plus à se
qui a pu porter atteinte à notre tendresse, oublions
cela, songeons à l’avenir que je tacherai de rendre le
plus agréable possible. Je t’aime ! j’espère que je
suis payé de retour, nous serons heureux ma
Jeannot. Que la guerre finisse, le bonheur re
naitra pour nous. Au revoir chère femme,
je t’embrasse bien fort, notre enfant aussi.
A bientôt de te lire à nouveau. Ton petit homme
qui t’adore. Bien des choses à toute la famille
Je t’aime : ton Simon Collay
Mon camarade vous envoi à tous bien le bon
jours. Nous nous accordons comme deux frères

Billet
joint à la lettre du 20, qui semble mieux correspondre à la lettre du 2 janvier (ou du 1er s’il y en a eu une)

Recto

Je suis séparé de tous ceux qui me sont chers

Voeux pour 2015

Voici venir l’année 1915. J’avais l’habitude
le premier jour de l’année nouvelle d’embras-
ser bien fort tous ceux que j’aime. Ce devoir
je ne pourrais l’accomplir cette année, je suis
séparé de tous ceux qui me sont chers et c’est
de loin, par une lettre que je suis réduit de
vous envoyer les vœux, que mon cœur plein
de vous, forme en espérant qu’ils s’accomplis-
sent. Je vais procédé comme si j’étais à Mont-
brison : j’embrasse bien fort ma chère femme
et mon petit Zizou. J’embrasse mon oncle si

 

Verso

 

Suite des voeux de Simon pour 2015

Mmeilleurs vœux de bonne santé, de réussite,

bon et a qui je dois beaucoup. Je vais ensuite chez mes
parents embrasser mon père, ma chère mère et
mes frères. Ensuite je vois l’oncle de la Craze que
j’embrasse aussi. A vous tous j’aurais fais
les meilleurs vœux de bonne santé, de réussi-
te, de plus grand bonheur possible et je sou
souhaite que tout mon cœur la fin de la guer-
re qui nous rendra à tous la tranquillité et
le retour d’une vie plus heureuse. Votre mari
fils, filleul et frère qui vous aime et pense à vous

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Le soldat Simon Collay

Portrait de Simon Collay

Simon Pierre Collay naît le 2 décembre 1888 à Montbrison. Son père, Pierre, est journalier et sa mère, Benoite Cote, est ménagère. Ils ont respectivement 27 et 25 ans. On ne sait rien de son parcours scolaire mais arrivé au service militaire, en 1909, il a un degré d’instruction générale évalué à 3. (Sur une échelle de 3.) Physiquement, il mesure 1 mètre 61, a les cheveux et sourcils châtains, il a le nez, la bouche et le menton moyen, le visage ovale. Il exerce le métier de plâtrier peintre. Il est incorporé au 38ème régiment d’infanterie de Saint Etienne, le 7 octobre 1909, sous le matricule 1264 et le quitte deux ans plus tard le 24 septembre 1911, muni de son certificat de bonne conduite. C’est ce même régiment qu’il rejoint lors de la mobilisation. Il se marie avec Jeanne Vachez le 14 janvier 1913, à Moingt. Ils ont une petite fille née peu avant la guerre. Sources : Archives Départementales de la Loire : 3NUMEC/3E148_40 et 47 NUM-1R1574 "

jeannotJeanne Vachez est née le  8 octobre 1891. Elle est la fille de François Vachez, maçon agé de 43 ans d’Antoinette Faverjon ménagère âgée de  33 ans. Ils demeurent  à Moingt (aujourd’hui intégré à la commune de Montbrison), dans le bourg. On sait peu de chose de sa vie avant la guerre : on peut supposer qu’à l’école la maitresse devait apprécier son écriture très belle , moins sans doute son orthographe…A moins d’un niveau très faible en calcul, , elle aurait  eu la mention 3 pour le degré d’instruction au  conseil de révision mais les femmes n’y allaient pas. Au recensement de 1911 elle est tisseuse chez Epitalon tout comme sa cousine Marie qui habite la maison voisine. Elle se marie avec Simon, le 14 janvier 1913, à Moingt , à quatre heures de l’après-midi. Les deux époux sont majeurs mais il est précisé qu’il se fait avec le consentement des parents. A ce moment là Jeanne est passementière. Il y a quatre témoins : Etienne, le frère de Jeanne, Joanny, le frère de Simon et deux amis du couple. Ils sont domiciliés à Montbrison, quai Saint Jean.

Avertissement

Suite à un problème avec notre hébergeur/serveur, le site a perdu les lettres du 14 juin au 31 octobre (43 courriers,). Nous allons rééditer ces correspondances dans les semaines à venir. Merci de votre compréhension.

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