Ma Jeannot chérie

Correspondance d’un soldat de la guerre 14-18

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20 août 1915 : les Bôches nous gratifient toujours d’un bombardement journalier

20 août 2015 Laisser un commentaire

.                                             20 août 1915
( en haut à gauche :
Il fait
nuit. Je m’arrete                                            ( en haut à droite :
Les boches ne vont                                          Bonjour de
pas tarder à commencer                                 mes deux copains)
leur petite démonstration
d’hostilité. Je t’aime)
.                                     Ma Jeannot chérie

.         Je n’ai pas eu de tes nouvelles aujourd’hui
J’espère que tout va du mieux possible pour
toute la famille et que notre Zizou continu de
gambader à son aise et est toujours douée d’un
excellent tempérament. Rien de nouveau à t’ap-
prendre, toujours même vie énervante ; les bôches
nous gratifient toujours d’un bombardement jour-
nalier, il est vrai que notre artillerie cherche sou-
vent querelle. Aujourd’hui il n’a pas plu et ce
n’est pas dommage. Ce que je m’ennui loin de toi
tu ne peux t’en faire une idée. Qu’elle vie de brute
loin de toute tendresse. Ce qu’on souffre moralement
avec quelle impatience j’attend de pouvoir embrasser
mes deux gosses chéries. Avec qu’elle impatience j’attend
la possibilité de reprendre une vie plus calme près de
ce que j’ai de plus cher au monde. Je t’aime petite
femme, de toute mon âme, de tout moi et j’attend
j’attend toujours. Ton petit homme qui désire tes
caresses et t’envoi les siennes. Mille bien bons baisers
de ceux que nous échangions dans nos petits coins
favoris ! Mille caresses et bisettes à notre chère petite
gamine. Bien des choses à ta mère, ta grand-mère
et à mes parents. Bonne santé et bonne chance a
tous et que nous soyons réunis le plus tôt possible
Ton Simon tout à toi et pour toujours. Je
t’aime – bien – bien.
Que je serais heureux de vous revoir Collay

 

Ce qu’on souffre moralement avec quelle impatience j’attends de pouvoir embrasser mes deux gosses chéries.

Quelle vie de brute

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Ont participé à ce site, par ordre chronologique

- Jacques, collectionneur, a découvert le corpus de travail
- Anne, documentaliste, en a saisi l'importance et l'exploitation possible
- Philippe, enseignant en histoire, s'est engagé à les publier, décrypter, analyser, et à faire les recherches nécessaires à leur compréhension et interprétation
- Aniki, photographe, a fait les photos
- Kristof et JP, ont créé et codé le site.
- Brigitte, retraitée de l'enseignement, joue au webmaster

Le soldat Simon Collay

Portrait de Simon Collay

Simon Pierre Collay naît le 2 décembre 1888 à Montbrison. Son père, Pierre, est journalier et sa mère, Benoite Cote, est ménagère. Ils ont respectivement 27 et 25 ans. On ne sait rien de son parcours scolaire mais arrivé au service militaire, en 1909, il a un degré d’instruction générale évalué à 3. (Sur une échelle de 3.) Physiquement, il mesure 1 mètre 61, a les cheveux et sourcils châtains, il a le nez, la bouche et le menton moyen, le visage ovale. Il exerce le métier de plâtrier peintre. Il est incorporé au 38ème régiment d’infanterie de Saint Etienne, le 7 octobre 1909, sous le matricule 1264 et le quitte deux ans plus tard le 24 septembre 1911, muni de son certificat de bonne conduite. C’est ce même régiment qu’il rejoint lors de la mobilisation. Il se marie avec Jeanne Vachez le 14 janvier 1913, à Moingt. Ils ont une petite fille née peu avant la guerre. Sources : Archives Départementales de la Loire : 3NUMEC/3E148_40 et 47 NUM-1R1574 "

jeannotJeanne Vachez est née le  8 octobre 1891. Elle est la fille de François Vachez, maçon agé de 43 ans d’Antoinette Faverjon ménagère âgée de  33 ans. Ils demeurent  à Moingt (aujourd’hui intégré à la commune de Montbrison), dans le bourg. On sait peu de chose de sa vie avant la guerre : on peut supposer qu’à l’école la maitresse devait apprécier son écriture très belle , moins sans doute son orthographe…A moins d’un niveau très faible en calcul, , elle aurait  eu la mention 3 pour le degré d’instruction au  conseil de révision mais les femmes n’y allaient pas. Au recensement de 1911 elle est tisseuse chez Epitalon tout comme sa cousine Marie qui habite la maison voisine. Elle se marie avec Simon, le 14 janvier 1913, à Moingt , à quatre heures de l’après-midi. Les deux époux sont majeurs mais il est précisé qu’il se fait avec le consentement des parents. A ce moment là Jeanne est passementière. Il y a quatre témoins : Etienne, le frère de Jeanne, Joanny, le frère de Simon et deux amis du couple. Ils sont domiciliés à Montbrison, quai Saint Jean.

Avertissement

Suite à un problème avec notre hébergeur/serveur, le site a perdu les lettres du 14 juin au 31 octobre (43 courriers,). Nous allons rééditer ces correspondances dans les semaines à venir. Merci de votre compréhension.

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