. 20 août 1915
( en haut à gauche :
Il fait
nuit. Je m’arrete ( en haut à droite :
Les boches ne vont Bonjour de
pas tarder à commencer mes deux copains)
leur petite démonstration
d’hostilité. Je t’aime)
. Ma Jeannot chérie
. Je n’ai pas eu de tes nouvelles aujourd’hui
J’espère que tout va du mieux possible pour
toute la famille et que notre Zizou continu de
gambader à son aise et est toujours douée d’un
excellent tempérament. Rien de nouveau à t’ap-
prendre, toujours même vie énervante ; les bôches
nous gratifient toujours d’un bombardement jour-
nalier, il est vrai que notre artillerie cherche sou-
vent querelle. Aujourd’hui il n’a pas plu et ce
n’est pas dommage. Ce que je m’ennui loin de toi
tu ne peux t’en faire une idée. Qu’elle vie de brute
loin de toute tendresse. Ce qu’on souffre moralement
avec quelle impatience j’attend de pouvoir embrasser
mes deux gosses chéries. Avec qu’elle impatience j’attend
la possibilité de reprendre une vie plus calme près de
ce que j’ai de plus cher au monde. Je t’aime petite
femme, de toute mon âme, de tout moi et j’attend
j’attend toujours. Ton petit homme qui désire tes
caresses et t’envoi les siennes. Mille bien bons baisers
de ceux que nous échangions dans nos petits coins
favoris ! Mille caresses et bisettes à notre chère petite
gamine. Bien des choses à ta mère, ta grand-mère
et à mes parents. Bonne santé et bonne chance a
tous et que nous soyons réunis le plus tôt possible
Ton Simon tout à toi et pour toujours. Je
t’aime – bien – bien.
Que je serais heureux de vous revoir Collay
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