Ma Jeannot chérie

Correspondance d’un soldat de la guerre 14-18

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19 juin 1915 : sur notre droite ça cogne toujours par intervalles

21 juin 2015 Laisser un commentaire

Il faut encore attendre et patienter ce qui est bien difficile et lasse beaucoup

Mon frère Louis se trouve encore parmi les favorisés

mille doux baisers à ma                19 juin 1915
Jeannot bien aimée
Mes plus douces caresses à notre Zizou         Simon
.                         Ma Jeannot chérie                     Collay
( en biais : je n’ai pas
encore reçu votre          Cher oncle et chers parents
colis)
Hier j’ai reçu votre lettre du 14 courant qui m’apportait
de bonnes nouvelles de tous ceux que j’aime et qui me
rendent le réciproque, elle contenait un mandat de
50f pour lequel je vous remerçi bien sincèrement. Je vous
ai répondu à cette lettre hier au soir et j’espère que vous
aurez reçu ma réponse. Aujourd’hui je n’ai rien reçu de
vous, mais une carte lettre de mon frère Louis m’a
apporté de ses bonnes nouvelles, il se porte toujours bien
et se trouve toujours à l’abri du danger, il s’ennui
quelque peu mais il reconnait qu’il n’a pas à se plain
dre se trouvant encore parmi les favorisé. Il me char-
ge de vous envoyer bien le bonjour à toi ma chère
femme et à toi cher oncle si bon pour nous et à no-
tre Zizou c’est mille bisettes et careses qu’il envoi de bon
cœur. Je n’ai rien de nouveau à vous apprendre depuis
hier ma santé n’est pas trop mauvaise et j’espère que
pour vous tous elle est très bonne, que le travail de
l’oncle et de mes parents marche à souhaits et que rien
de contrariant ne s’est produit pour aucun de ceux qui
nous intéressent. La situation par ici est toujours a
peu près calme, sur notre droite ça cogne toujours par
intervalles. J’accomplis toujours les fonctions de brancardier
ce n’est peut-être pas pour longtemps. Enfin ! il faut espé-
rer que la chance nous favorisa et qu’à la fin de cette
terrible épreuve je pourrai vous revenir et toujours bien
portant, mais il faut encore attendre et patienter ce qui
est bien difficile et lasse beaucoup. Au revoir ma chère
femme. Au revoir chers parents et chers oncles. Je ne
vous oubli pas et vous embrasse bien tendrement en
attendant l’heureux jour qui nous réunira. Embrassez
tous bien fort ma chère petite Zizou pour moi, chère
gamine que d’impatience de te revoir et de faire mon pos
sible pour te rendre heureuse. J’attend avec impatience
la photo que vous m’avez promis. Que l’oncle n’oubli pas de
m’envoyer la tienne. Au revoir !

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Le soldat Simon Collay

Portrait de Simon Collay

Simon Pierre Collay naît le 2 décembre 1888 à Montbrison. Son père, Pierre, est journalier et sa mère, Benoite Cote, est ménagère. Ils ont respectivement 27 et 25 ans. On ne sait rien de son parcours scolaire mais arrivé au service militaire, en 1909, il a un degré d’instruction générale évalué à 3. (Sur une échelle de 3.) Physiquement, il mesure 1 mètre 61, a les cheveux et sourcils châtains, il a le nez, la bouche et le menton moyen, le visage ovale. Il exerce le métier de plâtrier peintre. Il est incorporé au 38ème régiment d’infanterie de Saint Etienne, le 7 octobre 1909, sous le matricule 1264 et le quitte deux ans plus tard le 24 septembre 1911, muni de son certificat de bonne conduite. C’est ce même régiment qu’il rejoint lors de la mobilisation. Il se marie avec Jeanne Vachez le 14 janvier 1913, à Moingt. Ils ont une petite fille née peu avant la guerre. Sources : Archives Départementales de la Loire : 3NUMEC/3E148_40 et 47 NUM-1R1574 "

jeannotJeanne Vachez est née le  8 octobre 1891. Elle est la fille de François Vachez, maçon agé de 43 ans d’Antoinette Faverjon ménagère âgée de  33 ans. Ils demeurent  à Moingt (aujourd’hui intégré à la commune de Montbrison), dans le bourg. On sait peu de chose de sa vie avant la guerre : on peut supposer qu’à l’école la maitresse devait apprécier son écriture très belle , moins sans doute son orthographe…A moins d’un niveau très faible en calcul, , elle aurait  eu la mention 3 pour le degré d’instruction au  conseil de révision mais les femmes n’y allaient pas. Au recensement de 1911 elle est tisseuse chez Epitalon tout comme sa cousine Marie qui habite la maison voisine. Elle se marie avec Simon, le 14 janvier 1913, à Moingt , à quatre heures de l’après-midi. Les deux époux sont majeurs mais il est précisé qu’il se fait avec le consentement des parents. A ce moment là Jeanne est passementière. Il y a quatre témoins : Etienne, le frère de Jeanne, Joanny, le frère de Simon et deux amis du couple. Ils sont domiciliés à Montbrison, quai Saint Jean.

Avertissement

Suite à un problème avec notre hébergeur/serveur, le site a perdu les lettres du 14 juin au 31 octobre (43 courriers,). Nous allons rééditer ces correspondances dans les semaines à venir. Merci de votre compréhension.

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