Ma Jeannot chérie

Correspondance d’un soldat de la guerre 14-18

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15 juin 1915 : sur notre droite l’artillerie fait rage

16 juin 2015 Laisser un commentaire

Pour mon adresse changez le secteur au lieu de 100 mettez 73

Comme c’est long et cruel ! Que de victimes..

15 juin 1915

( en haut à gauche Simon      ( à l’envers à droite
signautre
Collay                           hier je t’ai renvoyé

 6 de tes lettres )

                Ma Jeannot Chérie

                Je n’ai encore rien reçu aujourd’hui, décidément tes
lettres n’arrivent pas régulièrement, c’est bien embêtant car
je suis ennuyé quand il me faut désirer de vos nouvelles
je t’ai dit hier que nous devions changer de secteur : c’est
fait. nous occupons nos anciens emplacements près de
Ribécourt, au lieu dit le Ummel ; nous voilà donc de
nouveau aux avants-postes, heureusement que je continu
les fonctions de brancardier, mais j’ai bien peur que ce
ne soit pas pour longtemps. Enfin, c’est toujours ça de pris.
Je me porte toujours bien et désire que ma carte trouve
toute la famille en excellente santé. Sur notre droite
ça continu de cogner, l’artillerie fait rage, il ne doit
pas y faire beau. Quand donc tout cela finira-t-
il ? Comme c’est long et cruelle ! Que de victimes..
Vivement la paix qui nous rendra à nos familles qui
attendent avec angoise le résultat final. Hélas !…
Chère femme tu diras à l’oncle que je l’embrasse
bien fort et que je le remerci de même. Bien des
choses à mon père, nos deux mamans, à l’oncle de
la Craze, à tous les parents et amis sans oublier ma
dame Berger. Faites-moi savoir des nouvelles de mon
ancien patron. Pour mon adresse changez le secteur
au lieu de 100 mettez 73. Je n’ai pas encore reçu vo-
tre colis.
Au revoir ma Jeannot bien-aimée.
Ton Simon qui t’adore t’embrasse bien tendre
ment. Souviens-toi ! Mille bisettes et caresses a
notre Zizou chérie. Au revoir à tous !…

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- Jacques, collectionneur, a découvert le corpus de travail
- Anne, documentaliste, en a saisi l'importance et l'exploitation possible
- Philippe, enseignant en histoire, s'est engagé à les publier, décrypter, analyser, et à faire les recherches nécessaires à leur compréhension et interprétation
- Aniki, photographe, a fait les photos
- Kristof et JP, ont créé et codé le site.
- Brigitte, retraitée de l'enseignement, joue au webmaster

Le soldat Simon Collay

Portrait de Simon Collay

Simon Pierre Collay naît le 2 décembre 1888 à Montbrison. Son père, Pierre, est journalier et sa mère, Benoite Cote, est ménagère. Ils ont respectivement 27 et 25 ans. On ne sait rien de son parcours scolaire mais arrivé au service militaire, en 1909, il a un degré d’instruction générale évalué à 3. (Sur une échelle de 3.) Physiquement, il mesure 1 mètre 61, a les cheveux et sourcils châtains, il a le nez, la bouche et le menton moyen, le visage ovale. Il exerce le métier de plâtrier peintre. Il est incorporé au 38ème régiment d’infanterie de Saint Etienne, le 7 octobre 1909, sous le matricule 1264 et le quitte deux ans plus tard le 24 septembre 1911, muni de son certificat de bonne conduite. C’est ce même régiment qu’il rejoint lors de la mobilisation. Il se marie avec Jeanne Vachez le 14 janvier 1913, à Moingt. Ils ont une petite fille née peu avant la guerre. Sources : Archives Départementales de la Loire : 3NUMEC/3E148_40 et 47 NUM-1R1574 "

jeannotJeanne Vachez est née le  8 octobre 1891. Elle est la fille de François Vachez, maçon agé de 43 ans d’Antoinette Faverjon ménagère âgée de  33 ans. Ils demeurent  à Moingt (aujourd’hui intégré à la commune de Montbrison), dans le bourg. On sait peu de chose de sa vie avant la guerre : on peut supposer qu’à l’école la maitresse devait apprécier son écriture très belle , moins sans doute son orthographe…A moins d’un niveau très faible en calcul, , elle aurait  eu la mention 3 pour le degré d’instruction au  conseil de révision mais les femmes n’y allaient pas. Au recensement de 1911 elle est tisseuse chez Epitalon tout comme sa cousine Marie qui habite la maison voisine. Elle se marie avec Simon, le 14 janvier 1913, à Moingt , à quatre heures de l’après-midi. Les deux époux sont majeurs mais il est précisé qu’il se fait avec le consentement des parents. A ce moment là Jeanne est passementière. Il y a quatre témoins : Etienne, le frère de Jeanne, Joanny, le frère de Simon et deux amis du couple. Ils sont domiciliés à Montbrison, quai Saint Jean.

Avertissement

Suite à un problème avec notre hébergeur/serveur, le site a perdu les lettres du 14 juin au 31 octobre (43 courriers,). Nous allons rééditer ces correspondances dans les semaines à venir. Merci de votre compréhension.

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