Ma Jeannot chérie

Correspondance d’un soldat de la guerre 14-18

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19 août 1917 : nous en sommes à la quatrième année et aucune puissance ne veut céder.

24 août 2017 Laisser un commentaire

Je crois que le grand branle-bas est pour demain mais je n’en suis pas sur, simple supposition.

Ça a dû sécher la boue des tranchées.

.                                 19 août 1917

( en haut à gauche : ton/ Simon /
tout à toi /  Collay)

.          Ma petite femme chérie

.     C’est avec beaucoup de plaisir que je viens
de lire ta lettre du 15. Je suis content de savoir
mes deux gosses en bonne santé. Je suis ennuyé
quand je reste sans nouvelles.
.     Moi aujourd’hui je suis tout détraqué, je
ne sais pas ce que je tourne. On se prépare a
partir ce soir, nous ignorons où nous allons exacte-
ment. Je crois que le grand branle-bas est pour de-
main mais je n’en suis pas sûre, simple suppo-
sition. Nous avons encore bien beau temps au-
jourd’hui ça a dû sécher la boue des tranchées.
Espérons que tout se passera bien et que la chan-
ce ne nous abandonnera pas.
.     Tu me dis qu’ils y en a qui ont espoir que cette
affreuse guerre finisse cette année : Je souhaite de
tout mon cœur que leur espoir ne soit pas déçu
Le temps me dure horriblement. Je ne sais plus
comme je vis. J’attend… j’attend, toujours et c’est
bien fatiguant de toujours attendre vainement
.   tu me dis aussi que tout le temps il te semble
que je vais revenir, si ça pouvait être vrai.
Malheureusement je crois qu’il nous faut encore
attendre avant d’avoir la joie de nous revoir.
Quelle existence tout de même ! … et nous en som-
mes à la quatrième année et aucune puissance ne
veut céder. Il n’y a pas de raison pour que ça finisse
avant que nous ne soyons tous ébousillés. Espérons
que des évènements se produisent qui hâtent la fin.
.   Au revoir petite fenotte chérie. Embrasse bien
notre Zizou. bien le bonjour à toute la famille.
Bonne santé et bonne chance a tous et vivement que
je puisse reprendre ma place près de vous et que
nous puissions revivre des jours plus heureux.
.    A demain Mamour. Ton Simon
qui t’aime bien … bien t’envoi ses plus dou-
ces caresses et ses plus tendres bisettes comme pour
les 7 jours et surtout les 7 nuits. Je t’aime bien
bien    bien toi toute seule ma Jeannot des
bois. Je t’embrasse encore bien fort partout.

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Le soldat Simon Collay

Portrait de Simon Collay

Simon Pierre Collay naît le 2 décembre 1888 à Montbrison. Son père, Pierre, est journalier et sa mère, Benoite Cote, est ménagère. Ils ont respectivement 27 et 25 ans. On ne sait rien de son parcours scolaire mais arrivé au service militaire, en 1909, il a un degré d’instruction générale évalué à 3. (Sur une échelle de 3.) Physiquement, il mesure 1 mètre 61, a les cheveux et sourcils châtains, il a le nez, la bouche et le menton moyen, le visage ovale. Il exerce le métier de plâtrier peintre. Il est incorporé au 38ème régiment d’infanterie de Saint Etienne, le 7 octobre 1909, sous le matricule 1264 et le quitte deux ans plus tard le 24 septembre 1911, muni de son certificat de bonne conduite. C’est ce même régiment qu’il rejoint lors de la mobilisation. Il se marie avec Jeanne Vachez le 14 janvier 1913, à Moingt. Ils ont une petite fille née peu avant la guerre. Sources : Archives Départementales de la Loire : 3NUMEC/3E148_40 et 47 NUM-1R1574 "

jeannotJeanne Vachez est née le  8 octobre 1891. Elle est la fille de François Vachez, maçon agé de 43 ans d’Antoinette Faverjon ménagère âgée de  33 ans. Ils demeurent  à Moingt (aujourd’hui intégré à la commune de Montbrison), dans le bourg. On sait peu de chose de sa vie avant la guerre : on peut supposer qu’à l’école la maitresse devait apprécier son écriture très belle , moins sans doute son orthographe…A moins d’un niveau très faible en calcul, , elle aurait  eu la mention 3 pour le degré d’instruction au  conseil de révision mais les femmes n’y allaient pas. Au recensement de 1911 elle est tisseuse chez Epitalon tout comme sa cousine Marie qui habite la maison voisine. Elle se marie avec Simon, le 14 janvier 1913, à Moingt , à quatre heures de l’après-midi. Les deux époux sont majeurs mais il est précisé qu’il se fait avec le consentement des parents. A ce moment là Jeanne est passementière. Il y a quatre témoins : Etienne, le frère de Jeanne, Joanny, le frère de Simon et deux amis du couple. Ils sont domiciliés à Montbrison, quai Saint Jean.

Avertissement

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