Ma Jeannot chérie

Correspondance d’un soldat de la guerre 14-18

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18 avril 1917 : C’est tout de même embêtant toutes les misères à la fois.

19 avril 2017 Laisser un commentaire

 

Je suis inquiet quand je reste plusieurs jours sans lettres de toi.

Ça fait deux jours sans te lire.

.                 18 avril 1917
( en haut à gauche : Ton/ Simon/ tout à toi/
pour toujours/  Collay)
.           Ma Jeannot bien-aimée
.      Je n’ais encore rien reçu de toi hier. Ça fait
deux jours sans te lire. J’espère que ce n’est qu’un
retard de la poste et qu’il ne t’ais rien arrivé de
facheux, ni à toi, ni à personne de la famille.
Ce soir je pourrai peut-être te lire et avoir de
vos bonnes nouvelles. Je suis inquiet quand je
reste plusieurs jours sans lettres de toi. J’attend
toujours tes lettres avec impatience.
.       Rien de changé pour moi depuis hier. Je
me porte toujours bien et nous avons toujours
un sale temps. Hier soir il a tombé de la neige
dans la nuit ça a gelé, ce matin ça a retombé
de la neige, maintenant c’est de la pluie a
foison. C’est tout de même embêtant toutes les
misères à la fois. En ce moment je suis accrou-
pi dans mon trou qui me sert de logement.
J’ais les pieds gelés car il ne fait pas chaud
Ici tout et avec l’humidité de mes apparte-
ments il n’est guère possible d’avoir chaud.
Quelle vie !… Ah ! vivement que ça finisse,
que la Paix nous soit enfin rendue. Je
ne cesse d’attendre et de désirer de plus heu-
reux jours près de mes deux gosses que je n’ou-
bli pas une minute. Le temps me dure bien
de vous revoir. Je m’ennui bien loin de vous
privé de vos caresses qui me rendraient si heureux
Ah ! vivement vivement que nous soyons
à nouveau réunis et pour toujours.  Comme
nous serions heureux : ma Nonot des bois
Espérons toujours… ça finira peut-être bien
par venir… C’est bien trop long tout de même.
.       Au revoir Mamie chérie. Embrasse bien
notre chère petite Zizou pour son papa qui vous
adore toutes deux et vous envoi ses plus douces
caresses, ses plus tendres baisers. Je ne cesse de
penser à vous. Vous êtes toute ma vie.
.   Je t’aime bien… bien ma Nonot… Je
t’embrasse bien fort sur ta bouche, tes yeux,
ton cou, partout… Souviens-toi la permission
bien trop courte. Les jours heureux sont bien
vite passés. Enfin ! Espérons qu’ils reviendront
A demain… En attendant la Paix…

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- Anne, documentaliste, en a saisi l'importance et l'exploitation possible
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Le soldat Simon Collay

Portrait de Simon Collay

Simon Pierre Collay naît le 2 décembre 1888 à Montbrison. Son père, Pierre, est journalier et sa mère, Benoite Cote, est ménagère. Ils ont respectivement 27 et 25 ans. On ne sait rien de son parcours scolaire mais arrivé au service militaire, en 1909, il a un degré d’instruction générale évalué à 3. (Sur une échelle de 3.) Physiquement, il mesure 1 mètre 61, a les cheveux et sourcils châtains, il a le nez, la bouche et le menton moyen, le visage ovale. Il exerce le métier de plâtrier peintre. Il est incorporé au 38ème régiment d’infanterie de Saint Etienne, le 7 octobre 1909, sous le matricule 1264 et le quitte deux ans plus tard le 24 septembre 1911, muni de son certificat de bonne conduite. C’est ce même régiment qu’il rejoint lors de la mobilisation. Il se marie avec Jeanne Vachez le 14 janvier 1913, à Moingt. Ils ont une petite fille née peu avant la guerre. Sources : Archives Départementales de la Loire : 3NUMEC/3E148_40 et 47 NUM-1R1574 "

jeannotJeanne Vachez est née le  8 octobre 1891. Elle est la fille de François Vachez, maçon agé de 43 ans d’Antoinette Faverjon ménagère âgée de  33 ans. Ils demeurent  à Moingt (aujourd’hui intégré à la commune de Montbrison), dans le bourg. On sait peu de chose de sa vie avant la guerre : on peut supposer qu’à l’école la maitresse devait apprécier son écriture très belle , moins sans doute son orthographe…A moins d’un niveau très faible en calcul, , elle aurait  eu la mention 3 pour le degré d’instruction au  conseil de révision mais les femmes n’y allaient pas. Au recensement de 1911 elle est tisseuse chez Epitalon tout comme sa cousine Marie qui habite la maison voisine. Elle se marie avec Simon, le 14 janvier 1913, à Moingt , à quatre heures de l’après-midi. Les deux époux sont majeurs mais il est précisé qu’il se fait avec le consentement des parents. A ce moment là Jeanne est passementière. Il y a quatre témoins : Etienne, le frère de Jeanne, Joanny, le frère de Simon et deux amis du couple. Ils sont domiciliés à Montbrison, quai Saint Jean.

Avertissement

Suite à un problème avec notre hébergeur/serveur, le site a perdu les lettres du 14 juin au 31 octobre (43 courriers,). Nous allons rééditer ces correspondances dans les semaines à venir. Merci de votre compréhension.

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