Ma Jeannot chérie

Correspondance d’un soldat de la guerre 14-18

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17 avril 1917 : Ça bombarde encore assez par ici

18 avril 2017 Laisser un commentaire

Ce que cette guerre affreuse et maudite est longue.

La vie par ici n’est pas
brillante

.                         17 avril 1917
( en haut à gauche : Ton Simon Collay)
( en haut à droite : Bien des/ choses à chez/
moi quand tu/ les verras)
.               Ma Jeannot chérie
.       Je n’ais rien reçu de toi hier. J’espère que
tous vous continuez à bien vous porter. Ce soir j’aurai
peut-être plus de chance et pourrai te lire et avoir
de bonnes nouvelles de mes deux gosses chéries et de nos
chers parents a qui tu donneras bien le bonjour pour
moi.
.      Rien de changé depuis hier. Je suis toujours
en bonne santé mais la vie par ici n’est pas
brillante : Hier soir à quatre heures ça s’est mis
à pleuvoir et notre toiture étant assez fragile, il nous
dégringolait un peu de flotte dessus. La nuit s’est
passée tout de même. Aujourd’hui il a plut jus-
qu’à présent il est trois heures de l’après-midi
Le soleil vient de se montrer à l’instant mais
il ne m’inspire guère confiance, la pluie ne
peut tarder à revenir. C’est bien embêtant ce mau-
vais temps. Ça bombarde encore assez par ici
mais nous n’avons pas eu grand mal jusqu’a
présent. Souhaitons qu’il n’y en ai pas davantage
que tout se passe bien jusqu’au bout et que
la chance soit avec nous et ne nous abandonne
pas. Ici comme dans la Somme nous ne faisons
qu’un repas, ou plutôt nous ne touchons à manger
qu’une fois dans la nuit car les cuisines ne
peuvent nous ravitailler le jour, comme il est
très difficile pour nous d’aller aux avants-postes
nous n’y allons quand cas de force majeure car
l’on y va à découvert et l’on est vu.
.        Et toi, Mamie chérie ! Que fais-tu ?
Est-ce que rien ne t’ennui. Notre diablotin
de Zizou fait-elle toujours bien des sottises et
parle-t-elle toujours de son papa ? Le temps
me dure bien de vous revoir et goûter vos caresses
Quand aurais-je cette joie ? Ce que cette guerre
affreuse et maudite est longue ne finira-t-elle
donc jamais… depuis le temps que nous attendons
c’est toujours pareil. Ah ! Vivement la Paix
que nous soyons à nouveau réunis et pour tou-
jours cette fois. J’attend impatiemment en ne
cessant de penser à ma Jeannot et à notre gentille
petite Zizou. que nous serions heureux si cette
guerre prenait fin… Quel bonheur serait le notre
.        Au revoir ma Nonot des bois ton petit
homme t’embrasse bien fort sur ta bouche. Sou-
viens-toi les jours heureux d’autrefois et les 7 jours
si vite passés. Je t’adore de toutes mes forces et
t’envoi mes meilleures caresses mes plus tendres
bisettes à partager avec notre gamine.
.    Je t’aime… bien… bien    rien que toi !

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Ont participé à ce site, par ordre chronologique

- Jacques, collectionneur, a découvert le corpus de travail
- Anne, documentaliste, en a saisi l'importance et l'exploitation possible
- Philippe, enseignant en histoire, s'est engagé à les publier, décrypter, analyser, et à faire les recherches nécessaires à leur compréhension et interprétation
- Aniki, photographe, a fait les photos
- Kristof et JP, ont créé et codé le site.
- Brigitte, retraitée de l'enseignement, joue au webmaster

Le soldat Simon Collay

Portrait de Simon Collay

Simon Pierre Collay naît le 2 décembre 1888 à Montbrison. Son père, Pierre, est journalier et sa mère, Benoite Cote, est ménagère. Ils ont respectivement 27 et 25 ans. On ne sait rien de son parcours scolaire mais arrivé au service militaire, en 1909, il a un degré d’instruction générale évalué à 3. (Sur une échelle de 3.) Physiquement, il mesure 1 mètre 61, a les cheveux et sourcils châtains, il a le nez, la bouche et le menton moyen, le visage ovale. Il exerce le métier de plâtrier peintre. Il est incorporé au 38ème régiment d’infanterie de Saint Etienne, le 7 octobre 1909, sous le matricule 1264 et le quitte deux ans plus tard le 24 septembre 1911, muni de son certificat de bonne conduite. C’est ce même régiment qu’il rejoint lors de la mobilisation. Il se marie avec Jeanne Vachez le 14 janvier 1913, à Moingt. Ils ont une petite fille née peu avant la guerre. Sources : Archives Départementales de la Loire : 3NUMEC/3E148_40 et 47 NUM-1R1574 "

jeannotJeanne Vachez est née le  8 octobre 1891. Elle est la fille de François Vachez, maçon agé de 43 ans d’Antoinette Faverjon ménagère âgée de  33 ans. Ils demeurent  à Moingt (aujourd’hui intégré à la commune de Montbrison), dans le bourg. On sait peu de chose de sa vie avant la guerre : on peut supposer qu’à l’école la maitresse devait apprécier son écriture très belle , moins sans doute son orthographe…A moins d’un niveau très faible en calcul, , elle aurait  eu la mention 3 pour le degré d’instruction au  conseil de révision mais les femmes n’y allaient pas. Au recensement de 1911 elle est tisseuse chez Epitalon tout comme sa cousine Marie qui habite la maison voisine. Elle se marie avec Simon, le 14 janvier 1913, à Moingt , à quatre heures de l’après-midi. Les deux époux sont majeurs mais il est précisé qu’il se fait avec le consentement des parents. A ce moment là Jeanne est passementière. Il y a quatre témoins : Etienne, le frère de Jeanne, Joanny, le frère de Simon et deux amis du couple. Ils sont domiciliés à Montbrison, quai Saint Jean.

Avertissement

Suite à un problème avec notre hébergeur/serveur, le site a perdu les lettres du 14 juin au 31 octobre (43 courriers,). Nous allons rééditer ces correspondances dans les semaines à venir. Merci de votre compréhension.

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