Ma Jeannot chérie

Correspondance d’un soldat de la guerre 14-18

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16 avril 1915 : Je ne sais quand nous aurons fini de voyager d’un endroit à un autre,

16 avril 2015 Laisser un commentaire

Recto

Je ne sais  quand nous aurons fini de voyager d’un endroit  à un autre

Nous avons à nouveau changé de patelin

Mes plus douces           16 avril 1915
bisettes à mes                MARGNY- sur
deux gosses                      MATZ
chéries             Ma chère femme
Comme je vous l’ai écrit hier, nous avons
à nouveau changé de patelin à présent nous
sommes à Margny-sur-Matz. Je ne sais
quand nous aurons fini de voyager d’un endroit
à un autre, ni quand nous remonterons aux
avants-postes. Comme je vous l’ai déjà dit nous
sommes deux compagnies du 38eme qui sommes
amalgamés avec deux compagnies du 71eme
territorial. Hier ( je crois vous l’avoir écrit) j’ai
vu Claudius Morel qui se porte bien et vous souhaite
le bonjours. je lui ai écris ce matin. Hier je n’ai
rien reçu de vous, mais j’ai eu une lettre du Louis
qui se porte toujours bien, quoiqu’il se soit foulé
un pouce chose peu grave et facilement guérissable.
Il me donne de bonnes nouvelles de ton cousin
Chassagneux qui fait toujours le cycliste.
Ce matin nous avons fourbi les armes et
passé une revue. J’ignore ce qu’on nous fera
faire cette après midi et encore moins ce que
nous réserve demain. Espérons que tout continura
d’aller le mieux possible et que nous aurons de la

 

Verso

 

J’attend avec impatience votre photo

Espérons que notre bonheur n’est pas fini

chance jusqu’au bout. Que notre bonheur n’est pas
fini et que nous aurons l’énorme joie de nous le revoir
le plus tôt possible et de reprendre notre bonne vie in
terrompue. Que nous serons tous les deux pour élever
notre enfant si chère et qui nous rappelle de si doux instants.
Comme le temps me dure de vous embrasser toutes deux ?
j’attend avec impatience votre photo et encore plus
impatiemment le jour où je serai rendu. J’espère
pouvoir vous lire ce soir et avoir de bonnes nouvelles
de toute la famille, de tous ceux que j’aime.
J’espère que ma lettre trouvera : ma Jeannot
Et ma Zizou, notre oncle, mon père, […] nos
deux mères. Enfin tous ceux qui nous sont chers
et que le temps me dure de revoir : En excellen
te santé et que rien de contrariant ne se sera
produit pour eux. Il parait que Joanny doit passer le conseil
à nouveau, je ne souhaite pas qu’il aille au front
et qu’il goute un peu du régiment ça lui ferait
du bien. Quand au Georges je me suis demandé
s’il est toujours au monde.
Bien le bonjour à tous les amis
Au revoir le plus tôt possible. Votre
Simon qui vous aime
Bien le bonjour de
mes copains

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Ont participé à ce site, par ordre chronologique

- Jacques, collectionneur, a découvert le corpus de travail
- Anne, documentaliste, en a saisi l'importance et l'exploitation possible
- Philippe, enseignant en histoire, s'est engagé à les publier, décrypter, analyser, et à faire les recherches nécessaires à leur compréhension et interprétation
- Aniki, photographe, a fait les photos
- Kristof et JP, ont créé et codé le site.
- Brigitte, retraitée de l'enseignement, joue au webmaster

Le soldat Simon Collay

Portrait de Simon Collay

Simon Pierre Collay naît le 2 décembre 1888 à Montbrison. Son père, Pierre, est journalier et sa mère, Benoite Cote, est ménagère. Ils ont respectivement 27 et 25 ans. On ne sait rien de son parcours scolaire mais arrivé au service militaire, en 1909, il a un degré d’instruction générale évalué à 3. (Sur une échelle de 3.) Physiquement, il mesure 1 mètre 61, a les cheveux et sourcils châtains, il a le nez, la bouche et le menton moyen, le visage ovale. Il exerce le métier de plâtrier peintre. Il est incorporé au 38ème régiment d’infanterie de Saint Etienne, le 7 octobre 1909, sous le matricule 1264 et le quitte deux ans plus tard le 24 septembre 1911, muni de son certificat de bonne conduite. C’est ce même régiment qu’il rejoint lors de la mobilisation. Il se marie avec Jeanne Vachez le 14 janvier 1913, à Moingt. Ils ont une petite fille née peu avant la guerre. Sources : Archives Départementales de la Loire : 3NUMEC/3E148_40 et 47 NUM-1R1574 "

jeannotJeanne Vachez est née le  8 octobre 1891. Elle est la fille de François Vachez, maçon agé de 43 ans d’Antoinette Faverjon ménagère âgée de  33 ans. Ils demeurent  à Moingt (aujourd’hui intégré à la commune de Montbrison), dans le bourg. On sait peu de chose de sa vie avant la guerre : on peut supposer qu’à l’école la maitresse devait apprécier son écriture très belle , moins sans doute son orthographe…A moins d’un niveau très faible en calcul, , elle aurait  eu la mention 3 pour le degré d’instruction au  conseil de révision mais les femmes n’y allaient pas. Au recensement de 1911 elle est tisseuse chez Epitalon tout comme sa cousine Marie qui habite la maison voisine. Elle se marie avec Simon, le 14 janvier 1913, à Moingt , à quatre heures de l’après-midi. Les deux époux sont majeurs mais il est précisé qu’il se fait avec le consentement des parents. A ce moment là Jeanne est passementière. Il y a quatre témoins : Etienne, le frère de Jeanne, Joanny, le frère de Simon et deux amis du couple. Ils sont domiciliés à Montbrison, quai Saint Jean.

Avertissement

Suite à un problème avec notre hébergeur/serveur, le site a perdu les lettres du 14 juin au 31 octobre (43 courriers,). Nous allons rééditer ces correspondances dans les semaines à venir. Merci de votre compréhension.

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