Ma Jeannot chérie

Correspondance d’un soldat de la guerre 14-18

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15 mars 1917 : La nuit passée je suis allé aux travaux aux avant-postes.

28 mars 2017 Laisser un commentaire

Il ne faut pas se laisser aller.

Tu me dis que tu es découragée, agacée.

.                      15 mars 1917
( en haut à gauche :                ( en haut à droite :
Mes                                             Je t’adore et
plus douces                                et j’attend
caresses à mes                           N’oublie pas
deux êtres chers                          ma Nonot
Simon       Collay

.                       Chère petite femme
.           Je viens de recevoir ta carte du 12 de ce mois
Comme dans ta lettre d’hier, tu me dis que tu es dé-
couragée agacée. Pourquoi ? Il ne faut pas se lais-
ser aller. Si tu te décourage la première qu’est-ce
que çà sera pour moi. Tu me dis que vous avez
du pétrole et que le 15 qui est aujourd’hui on
vous donne du sucre. Vous avez le pain rassis
Je comprend que ce soit idiot mais je ne pense
pas que cela puisse bien vous embêter. Nous ne
le mangeons que rassis et çà ne nous embête pas
Le tout est d’en avoir l’habitude. Il faut réagir
Mamie chérie et espérer que la chance ne nous
abandonnera pas et que nous aurons le grand
bonheur de reprendre notre vie commune.
.      La nuit passée je suis allé aux traveaux aux
avants-postes. Nous avons eu la pluie et de
la boue jusqu’aux dessus des chevilles. Je suis
rentré complètement boueux. A part çà ça
s’est bien passé. Je me porte toujours assez
bien et pour le moment nous sommes tou-
jours dans le même patelin mais pas pour
longtemps. Aujourd’hui j’ais beaucoup de
travail, il me faut préparer tout mon fourbi
de façon a être prêt pour un démarage.
Comme je te l’ais dis hier, il ne va pas tarder
a y avoir du nouveau pour nous.
.      Tu me dis que Louis pense aller en permis-
sion. Certe il sera content de revoir sa femme et
son fils. Je voudrais bien moi aussi revoir mes
deux gosses chéries mais il faut encore attendre
.      Au revoir ma Nonot chérie. Embrasse bien
notre diablotin pour moi. bonjour à tous nos
chers parents. Vivement que cette maudite guerre
prenne fin. Surtout, petite femme, ne te décou-
rage pas. Qui sait ? Peut-être aurons-nous des
évènements favorables bientôt. Ton petit mari
qui ne cesse de penser à toi et qui t’adore de
tout son cœur plein de toi et de nos gentils sou-
venirs. Je t’aime bien bien et je t’embrasse
moi aussi sur ta bouche partout ; comme pour
les 7 nuits. Vivement que nous soyons réunis pour toujours

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- Jacques, collectionneur, a découvert le corpus de travail
- Anne, documentaliste, en a saisi l'importance et l'exploitation possible
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- Kristof et JP, ont créé et codé le site.
- Brigitte, retraitée de l'enseignement, joue au webmaster

Le soldat Simon Collay

Portrait de Simon Collay

Simon Pierre Collay naît le 2 décembre 1888 à Montbrison. Son père, Pierre, est journalier et sa mère, Benoite Cote, est ménagère. Ils ont respectivement 27 et 25 ans. On ne sait rien de son parcours scolaire mais arrivé au service militaire, en 1909, il a un degré d’instruction générale évalué à 3. (Sur une échelle de 3.) Physiquement, il mesure 1 mètre 61, a les cheveux et sourcils châtains, il a le nez, la bouche et le menton moyen, le visage ovale. Il exerce le métier de plâtrier peintre. Il est incorporé au 38ème régiment d’infanterie de Saint Etienne, le 7 octobre 1909, sous le matricule 1264 et le quitte deux ans plus tard le 24 septembre 1911, muni de son certificat de bonne conduite. C’est ce même régiment qu’il rejoint lors de la mobilisation. Il se marie avec Jeanne Vachez le 14 janvier 1913, à Moingt. Ils ont une petite fille née peu avant la guerre. Sources : Archives Départementales de la Loire : 3NUMEC/3E148_40 et 47 NUM-1R1574 "

jeannotJeanne Vachez est née le  8 octobre 1891. Elle est la fille de François Vachez, maçon agé de 43 ans d’Antoinette Faverjon ménagère âgée de  33 ans. Ils demeurent  à Moingt (aujourd’hui intégré à la commune de Montbrison), dans le bourg. On sait peu de chose de sa vie avant la guerre : on peut supposer qu’à l’école la maitresse devait apprécier son écriture très belle , moins sans doute son orthographe…A moins d’un niveau très faible en calcul, , elle aurait  eu la mention 3 pour le degré d’instruction au  conseil de révision mais les femmes n’y allaient pas. Au recensement de 1911 elle est tisseuse chez Epitalon tout comme sa cousine Marie qui habite la maison voisine. Elle se marie avec Simon, le 14 janvier 1913, à Moingt , à quatre heures de l’après-midi. Les deux époux sont majeurs mais il est précisé qu’il se fait avec le consentement des parents. A ce moment là Jeanne est passementière. Il y a quatre témoins : Etienne, le frère de Jeanne, Joanny, le frère de Simon et deux amis du couple. Ils sont domiciliés à Montbrison, quai Saint Jean.

Avertissement

Suite à un problème avec notre hébergeur/serveur, le site a perdu les lettres du 14 juin au 31 octobre (43 courriers,). Nous allons rééditer ces correspondances dans les semaines à venir. Merci de votre compréhension.

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