Ma Jeannot chérie

Correspondance d’un soldat de la guerre 14-18

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15 mai 1915 : nous retournerons pour aller relever les brancardiers du 78ème territorial

15 mai 2015 Laisser un commentaire

Recto

15 mai 1915

. ce matin nous sommes descendus des tranchées

La vie pour nous est toujours à peu près pa
reille

Ma Jeannot
bien- aimée

Comme je te l’ai déjà écrit hier
je n’ai pas eu de vos nouvelles, peut-être
ce soir j’aurai la joie de pouvoir te lire
je n’ai pas grand-chose à te dire je me
porte pas trop mal et j’espère que pour
toute la famille il est de même. La
vie pour nous est toujours à peu près pa
reille, je n’ai pas grand-chose à faire pour
le moment. ce matin nous sommes descen-
dus des tranchées pour aller dans un poste
de secours qui est un peu en arrière nous y
resterons 4 jours ensuite nous retournerons pour
2 jours aux mêmes tranchées pour aller relever
les brancardiers du 78ème territorial qui nous
ont remplacés. Espérons que nous n’ayons pas
de blessés à transporter et que tout se passera
le mieux possible.
Aujourd’hui il fait très beau temps, ce
qui me fait que regretter davantage d’être
séparé de toi, de notre enfant, de tous ceux que
nous aimons. C’est bien dure d’être séparés
depuis si longtemps sans espoir d’être

 

 

Verso

Que les évènements nous soient toujours favorables

y a si longtemps que je ronge mon frein

y a si longtemps que je ronge mon frein loin
de toute tendresse, de toutes affections.
Au revoir mon aimée ! En attendant l’heu
reux jour ton petit homme qui t’adore t’em
brasse avec autant de tendresse qu’il est possible
d’en avoir. Je t’envoi des millions de baisers
et mes plus douces caresses. Ton Simon toujours
aussi amoureux de sa Jeannot.
Bien des choses à notre oncle, j’espère que
sa santé est aussi bonne que possible et que
rien ne le contrarie, que son travail marche
aussi bien possible. De bien douces choses a
mon père, nos deux mères, l’oncle de la Craze
et tous ceux que nous aimons. Bien le bon
jours aux amis, à madame Berger. Bonne
santé à tous et au revoir le plus tôt possible
que les évènements nous soient toujours favo
rables et que le jour du retour soit aussi pro
che que possible . J’attend avec énormément
d’impatience.
Votre mari, fils, filleul, neveu frère
et gendre qui vous aime et vous embrasse
de tout son cœur.
Simon
Je ne verrai pas mes 3 copains de 4 jours
j’en suis séparé c’est un peu embêtant. Enfin
on ne peut pas tout avoir

 

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Ont participé à ce site, par ordre chronologique

- Jacques, collectionneur, a découvert le corpus de travail
- Anne, documentaliste, en a saisi l'importance et l'exploitation possible
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Le soldat Simon Collay

Portrait de Simon Collay

Simon Pierre Collay naît le 2 décembre 1888 à Montbrison. Son père, Pierre, est journalier et sa mère, Benoite Cote, est ménagère. Ils ont respectivement 27 et 25 ans. On ne sait rien de son parcours scolaire mais arrivé au service militaire, en 1909, il a un degré d’instruction générale évalué à 3. (Sur une échelle de 3.) Physiquement, il mesure 1 mètre 61, a les cheveux et sourcils châtains, il a le nez, la bouche et le menton moyen, le visage ovale. Il exerce le métier de plâtrier peintre. Il est incorporé au 38ème régiment d’infanterie de Saint Etienne, le 7 octobre 1909, sous le matricule 1264 et le quitte deux ans plus tard le 24 septembre 1911, muni de son certificat de bonne conduite. C’est ce même régiment qu’il rejoint lors de la mobilisation. Il se marie avec Jeanne Vachez le 14 janvier 1913, à Moingt. Ils ont une petite fille née peu avant la guerre. Sources : Archives Départementales de la Loire : 3NUMEC/3E148_40 et 47 NUM-1R1574 "

jeannotJeanne Vachez est née le  8 octobre 1891. Elle est la fille de François Vachez, maçon agé de 43 ans d’Antoinette Faverjon ménagère âgée de  33 ans. Ils demeurent  à Moingt (aujourd’hui intégré à la commune de Montbrison), dans le bourg. On sait peu de chose de sa vie avant la guerre : on peut supposer qu’à l’école la maitresse devait apprécier son écriture très belle , moins sans doute son orthographe…A moins d’un niveau très faible en calcul, , elle aurait  eu la mention 3 pour le degré d’instruction au  conseil de révision mais les femmes n’y allaient pas. Au recensement de 1911 elle est tisseuse chez Epitalon tout comme sa cousine Marie qui habite la maison voisine. Elle se marie avec Simon, le 14 janvier 1913, à Moingt , à quatre heures de l’après-midi. Les deux époux sont majeurs mais il est précisé qu’il se fait avec le consentement des parents. A ce moment là Jeanne est passementière. Il y a quatre témoins : Etienne, le frère de Jeanne, Joanny, le frère de Simon et deux amis du couple. Ils sont domiciliés à Montbrison, quai Saint Jean.

Avertissement

Suite à un problème avec notre hébergeur/serveur, le site a perdu les lettres du 14 juin au 31 octobre (43 courriers,). Nous allons rééditer ces correspondances dans les semaines à venir. Merci de votre compréhension.

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