. 12 janvier 1917
( en haut à gauche. Je t’a/dore et j’attend !
Simon Collay)
. Chère petite femme
. J’ais reçu hier soir ta lettre du
8 courant. Je n’ais rien reçu à la date
du 7 et pourtant tu me dis m’avoir écris.
. Je me dépêche de t’écrire deux mots
le vaguemestre est sur le point de partir.
. Je me porte toujours bien.
Comme je te l’ais dis à minuit nous
nous sommes mis en route pour démé-
nager. Il tombait de la neige, les che-
mins étaient affreux, de la boue à te-
nant et on ne voyait pas clair. Nous
sommes arrivés il était près de deux
heures du matin, je me suis fiché
trois fois par terre, il n’y avait pas
moyen de se tenir debout. Enfin ! nous
sommes installés dans notre nouveau
logement, comme je m’y attendais
nous ne sommes pas si bien. Tant
pis, nous avons été plus mal que
ça. Ce qu’il y a de plus embêtant
c’est la boue, il y en a jusqu’à la
cheville.
. Au revoir petite femme. A demain
Embrasse bien notre Zizou pour moi
Bonjour à toute la famille.
Ton petit homme qui t’adore et t’em-
brasse des millions de fois bien fort.
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