Ma Jeannot chérie

Correspondance d’un soldat de la guerre 14-18

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13 avril 1917 : une grande ville aurait été prise.

14 avril 2017 Laisser un commentaire

Je suis dans un ancien jardin où il y a encore quelques primevères.

Il a du y avoir une attaque

 

.          13 avril 1917
( en haut à gauche : je/ pense/ à toi cons-/
tamment/   Collay)
.                Ma Jeannot chérie
.       Je t’écris ces deux mots assis sur un tronc d’arbres
à l’entrée d’un village et sur le bord d’une voie ferrée que
les bôches ont démolie avant de s’en aller. Je suis dans un
ancien jardin où il y a encore quelques primevères.
.       Cette nuit à une heure du matin on nous sonnait
le réveil, à deux heures et demi nous nous mettions
en route : heureusement que la pluie s’était arrêtée.
Nous avons fait une dizaine de kilomètres en avant
Il est onze heures et nous attendons depuis ce matin
des ordres soit pour cantonner cette nuit ici au village
soit pour filer encore plus en avant. Je crois que nous
ne tarderons pas d’êtres en ligne. Ce matin bonne
heure il y a du y avoir une attaque, une grande
ville aurait été prise. Je m’attend à ce que nous
relevions ceux qui ont attaqués.
.    Je me porte toujours bien. Hier dans la soirée
il a tombé tantôt de la neige tantôt de la pluie
Cette nuit pareil jusqu’à que nous nous sommes
mis en route. Aujourd’hui le soleil se montre
par intervalles mais il fait un air pas
trop chaud. Il ne faut pas trop se plaindre
c’est déjà bien beau qu’il ne tombe rien quoique
j’ais bien peur que ça ne tarde pas. Il y a des nuages
nuages inquiétants.
.      Je ne sais pas si nous aurons des lettres
aujourd’hui. J’aurais pourtant bien voulu
te lire pour apprendre de tes bonnes nouvelles
et des détails sur la promenade a Andrézieux.
.     Au revoir ma petite femme bien-aimée
Embrasse bien Zizou polissonne pour moi
Bonjour à ta mère, à ta grand-mère, à mes
parents et toute la famille. Bonne santé
et bonne chance et vivement que nous soyons
réunis pour toujours. Je ne cesse d’attendre.
.      Ton Simon qui t’aime bien…bien
de toutes ses forces ; qui t’envoi de bien douces
caresses et des milliers de tendres bisettes
en pensant aux jours enviés d’autrefois
Quand nous seront-ils rendu. Je t’adore
encore mieux mieux. Je t’embrasse bien
fort sur ta bouche comme pour les 7 nuits !

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Le soldat Simon Collay

Portrait de Simon Collay

Simon Pierre Collay naît le 2 décembre 1888 à Montbrison. Son père, Pierre, est journalier et sa mère, Benoite Cote, est ménagère. Ils ont respectivement 27 et 25 ans. On ne sait rien de son parcours scolaire mais arrivé au service militaire, en 1909, il a un degré d’instruction générale évalué à 3. (Sur une échelle de 3.) Physiquement, il mesure 1 mètre 61, a les cheveux et sourcils châtains, il a le nez, la bouche et le menton moyen, le visage ovale. Il exerce le métier de plâtrier peintre. Il est incorporé au 38ème régiment d’infanterie de Saint Etienne, le 7 octobre 1909, sous le matricule 1264 et le quitte deux ans plus tard le 24 septembre 1911, muni de son certificat de bonne conduite. C’est ce même régiment qu’il rejoint lors de la mobilisation. Il se marie avec Jeanne Vachez le 14 janvier 1913, à Moingt. Ils ont une petite fille née peu avant la guerre. Sources : Archives Départementales de la Loire : 3NUMEC/3E148_40 et 47 NUM-1R1574 "

jeannotJeanne Vachez est née le  8 octobre 1891. Elle est la fille de François Vachez, maçon agé de 43 ans d’Antoinette Faverjon ménagère âgée de  33 ans. Ils demeurent  à Moingt (aujourd’hui intégré à la commune de Montbrison), dans le bourg. On sait peu de chose de sa vie avant la guerre : on peut supposer qu’à l’école la maitresse devait apprécier son écriture très belle , moins sans doute son orthographe…A moins d’un niveau très faible en calcul, , elle aurait  eu la mention 3 pour le degré d’instruction au  conseil de révision mais les femmes n’y allaient pas. Au recensement de 1911 elle est tisseuse chez Epitalon tout comme sa cousine Marie qui habite la maison voisine. Elle se marie avec Simon, le 14 janvier 1913, à Moingt , à quatre heures de l’après-midi. Les deux époux sont majeurs mais il est précisé qu’il se fait avec le consentement des parents. A ce moment là Jeanne est passementière. Il y a quatre témoins : Etienne, le frère de Jeanne, Joanny, le frère de Simon et deux amis du couple. Ils sont domiciliés à Montbrison, quai Saint Jean.

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