Recto
Montbrison le 22 novembre 1914
Cher Simon
Nous avons été bien contents que le quatorze
tu te reposais toujour s. Et que ta santé était
toujours bonne ce qui est encore l’essentiel. Mais
l’hiver ne s’annonce pas favorable le mauvais
temp commence a ce faire sentir et pour rester
continuellement dehors ce n’est guère engageant.
Mais j’espère que cette maudite guerre ce finira
vite quatre grands mois ca commence a ce
faire long. Il nous tarde de te revoir.
De notre coté nous sommes toujours en bonne
santé Notre petite Zizou va toujours très bien
elle trotte bien vite avec ces petites jambes Elle
est bien diable et comprend beaucoup de chose
Elle sait bien demander des bonbons où du chocolat
Quelle aime beaucoup. Elle a aussi bien grandit
Monsieur Joanny ton frère se promène toujours
plus heureux que jamais. Il ne cherche toujours
pas de travail ce serait trop pénible. Je te
dirai qu’ici le temp n’est pas beau. Après la pluie
la gelée après la gelée la neige et aujourd’hui
il pleut pour changer Il il fait froid
Centre gauche
Nous ne sommes pas a plaindre au coin du
feu. Mais tous ceux qui sont à dehors avec un temp
pareil doivent bien trouver le temp plus long
encore. Enfin mon plus grand désir c’est
la fin de cette guerre qui ne s’annonce pas
souvent. Ici c’est toujours calme la même
les nouveaux sont rares. Le père Ollagnier
a écrit qu’ils avaient la pluie et la neige
à flots et qu’ils se portait toujours bien c’est
toujours ce mauvais temp qui contrarie.
Nous sommes toujours sans nouvelles de mon
frère ca fait deux mois le 25 c’est triste tout
de même.
En attendant le plaisir de te lire recois
mon cher Simon Mille baisers de ta
femme qui ne cesse de penser à toi
Un gros baiser de ton Zizou
Ta femme J Collay
Centre droit
Chere neveu
Je suis content de te savoir
En bonne santé et surtout que sois encore
à l’infirmerie, ce qui te permet d’avoir
un jour ou deux de plus de repos. Ici
à Montbrison nous somme bien, la
Jeanne a fais deux terrine de confie
d’oie, ce qui permet à la Zizou de se
régaler surtout quand il y à des patates
avec le jus, toujours elle vas en faisant
non pas des progrès mais plutôt des
prodiges. Ont lui a fait faire deux robes
à la première elle à ri beaucoup en
disant bob, bob, je ne veus pas la
flattée, mais c’est une gosse intelligente
et tous les deux nous sommes, une
paire d’amis, quand elle veux du chocolat
qu’elle aime a la folie, de sa menotte
elle me montre ou il se tiens, alors
je m’empresse de lui en donner un
morceau qu’elle n’oublie pas de
porter illico à sa bouche et quand
elle prend un caprice, j’élève la
voix elle me regarde en baissant
le yeux et pour faire la paix
Verso
elle met des mimi, mimi alors
la guerre est finie la paix est
faite, si celle des boches se
faisait aussi facilement, nous
serions tous heureux, je te dirai que
j’ai eu la visite de la maitresse
du Jean Collay ton cousin, je
l’est faite diner à la maison
ainsi que son gosse qui est frappant
de ressemblance à ton cousin, il
a été blessé et envoyé à l’hopital
de Lyon, il est reparti le 14 9bre
rejoindre de nouveau son corps
le cousin Clair vas bien ainsi
que tous ceux qui t’intéresse et
à qui je leurs est donner bien
des choses de ta pare, le Louis
est en excellente santé et a écrit
au Joanny hier dimanche, mais
je ne s’est ce qu’il lui a dis
Je termine en te souhaitant
Toujours une bonté bonne santé
Courage et Patience
Ton oncle et parrain
qui t’aime
Collay
(A gauche en angle en bas
Ci-joint un
mandat de 15 francs)
(En marge
Tu as du recevoir 3 colis il en reste encore
un en route, nous en avons envoyer 4)
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