Recto
Moingt le 22 juillet 1918
. Lundi
. Mon bien Cher Simon
Je n’ai rien reçu de toi aujourd’
hui. C’est sans doute un retard où
peut être n’auras-tu pas eu
le temp de m’écrire Il me
tarde de te lire pour savoir
Comment tu auras pu te
ranger Comme tu as du
en voir tout de même Je
ne cesse de penser a toi Et
je ne sais qu’imaginer
Je tires bien peine. Je
voudrais être a demain pour
peut être te lire. J’espère avoir
de tes nouvelles.
De notre coté nous allons tous
bien Zizou mène toujours
son train de polissonne
Centre gauche
Elle a tomber elle s’est écorcher un
genoux mais ça ne l’empêche
pas de courir. La Grand-mère Génie
la bien soigner elle a mit du millepertuis
dessus. Mais Zizou n’a pas rester en
place quand même. Puis elle
sont aller arroser Zizou a perdu
le petas en route. Le genous écorcher
hier aujourd’hui encore davantage
bientôt il n’en resteras plus.
Vivement le mois d’octobre que
l’école la prenne un peu
Car les vacances sont après
demain c’est grand dommage
Mais elle ne rateras pas sitôt
qu’il seras possible de l’envoyer
Aujourd’hui il a encore fait
une chaleur terrible nous avions
encore trente degrés ce soir. J’avais
une soif de voleur quand je suis
rentrer J’ai bu de l’eau minérale
je sens que ça me chatouille
pourvu que le cœur lève pas
Heureusement qu’il a fait
pas froid pour se balader
Centre droit
la nuit. Tu dois bien en voir
s’il fait une chaleur pareile
vers toi Ce que tu dois avoir
soif S’il était seulement possible
de t’envoyer un litre. Ma mère
me disait a midi que s’il était
possible de te le poster Elle partirait
bien tout de même. Ah ! vivement
que tout ce commerce finisse Et
que nous soyons réunis.
Mais quand on attend toujours
Espérons que ce seras bientôt
Je ne t’en met pas plus
long je commence a avoir
mal a la tête Je ne vois
plus le papier
A demain mon Simon ta
petite femme qui ne cesse de
penser a toi te bise bien tendrement
sur ta bouche Je t’aime
mes plus grosses caresses
Mille gros bécots
. Janne
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