Recto
. 29 mars 1916
. Mon cher Simon
J’ai reçu ta lettre du 24 et c’est
toujours avec un immense plaisir que
je lis tes lettres. Certainement la correspon-
dance et bizarre. Je m’en aperçois un
peu comme toi je reçois tes lettres les
une avant les autres. Tu me dis que
tu vas un petit peu mieux et que tu
as changer de place. Quand donc aurons-
t ils finit de vous trimballer de la
sorte. Quand donc que cette bienheureuse
Paix viendra-t-elle. Espérons toujours.
Notre Zizou ce porte toujours assez bien
et continue d’être turbulente a foison
elle ne laisse aucune sottise de faire
Centre gauche
Mais elle a toujours bon apétit et n’aime
toujours pas l’eau. Malheureusement
que le vin et trop cher. Mais ça ne
lui fait rien elle sifle toujours son
petit canon. Elle a la santé c’est
déjà beaucoup il n’en faut pas dem-
ander davantage. Comme le Zizou
je me porte très bien et je souhaite
de tout mon cœur que pour toi il
en soit de même. Ici le temp
n’est pas beau ont se croirait en
Novembre tant il fait sombre et
froid. Pour travailler ce n’est pas
chauffer aussi je ne transpire
pas, au contraire je suis obliger de
prendre un mouchoir de laine.
Souhaitons que ça ne dure pas
car les jours sont trop longs et
le charbon trop cher. Le travail
n’est toujours pas mauvais
Centre droit
ont ce fait une journée sans trop
de peine. Tu vois tous va bien
ne tire pas peine de nous et
tâche de te soigner un peu si
tu en trouves l’occasion. Tant pis
tu ne paieras pas bien plus
cher qu’ici.
Mon cher Simon quand donc serons
nous réunis comme c’est long où
sont donc ces beaux jours passer
près de toi. Il me tarde de les
voirs revenir. Six jours c’est trop
court et puis pourquoi vivre ainsi
ce n’est pas une existence pour toi
de trainer tant de misère. Vivement
la fin et que notre bonheur nous
sois rendu.
Mille grosses bises mon Simon en
attendant de lire ta Jannot
Verso
t’envoi de bien grosses caresses
au revoir
. un gros baiser sur ta
. bouche
. ta petite femme qui t’aime
. et te bise bien fort
. Janne
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