Ma Jeannot chérie

Correspondance d’un soldat de la guerre 14-18

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Jeanne 7 novembre 1915 : ton père a fait venir du cidre

7 novembre 2015 Laisser un commentaire

Recto

le travail va à peu près comme il faut

Je suis allée chez toi aujourd’hui

Moingt le 7 novembre
( en haut à l’envers :
Mille grosses caresses une bise du
.                                                Zizou)

.         Mon cher Simon

Je n’ai rien reçu de toi
aujourd’hui mais j’espère
que tu te portes toujours
bien. De nôtre côté nous
allons tous bien Je suis
allée chez toi aujourd’hui
ils sont tous en bonne
santé et le travail va
a peut près comme il faut
ils travaillent toutes la sem-
aine a leurs matelas.
heureusement que leur
petit commerce marche
——————————–
( suite de la dernière page : l’argent ou des colis dis moi bien ce qui te feras plaisir)

 
Centre gauche

Les vins sont trop chers

Il en vend quelques litres

à peu près seulement les
vins sont trop cher
Mais ton père a fait
venir du cidre de norm-
andie et il en vend quel-
ques litres. Il fait bien
ce qu’il peut mais
les temps ne sont pas
brillant. Espérons que
tout ce maudit cauche-
mard prendra fin
bientôt. Et tout le
monde en seront bien
aise. Notre Zizou se
porte toujours bien

 

 

 

 

Centre droit

Ton père lui a acheté une petite brouette.

Elle nous fait toutes sortes de petites grimaces

elle nous fait toutes sortes
de petites grimaces. Ton
père lui a acheté une petite
brouette. En arrivant
ce soir il fallait que ma
mère parte avec elle
à la vigne chercher des
pommes de terre. Tu vois
si nous avons trouver ça
drôle. Elle ne cesse de
ce promener avec cette
petite brouette qu’elle
en dit. Il fait froid ici
et nous avons la pluie
mais la nuit. Et il y
a beaucoup de brouillard
J’espère que tu auras
reçu mon colis et

 

 

 

Verso

En espérant pouvoir te lire demain

S’il t’en faut encore ne te gêne pas

et mandat que tu pourras
te débarasser. S’il t’en
faut encore ne te gêne
pas je ferais mon possi-
possible pour t’envoyer
ce que tu me demanderas
En espérant pouvoir te
lire demain recois mon
cher Simon de bien
gros baisers de ta petite
femme et de bien douces
caresses comme au 7 jours
.             Janne
Ma mère ma Grand-mère ainsi
que ma tante t’envoie
un grand bonjour
Bien le bonjour a tes
camarades
Je t’enverrais un autre colis par la
.      poste dit moi si tu aimes mieux de

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Ont participé à ce site, par ordre chronologique

- Jacques, collectionneur, a découvert le corpus de travail
- Anne, documentaliste, en a saisi l'importance et l'exploitation possible
- Philippe, enseignant en histoire, s'est engagé à les publier, décrypter, analyser, et à faire les recherches nécessaires à leur compréhension et interprétation
- Aniki, photographe, a fait les photos
- Kristof et JP, ont créé et codé le site.
- Brigitte, retraitée de l'enseignement, joue au webmaster

Le soldat Simon Collay

Portrait de Simon Collay

Simon Pierre Collay naît le 2 décembre 1888 à Montbrison. Son père, Pierre, est journalier et sa mère, Benoite Cote, est ménagère. Ils ont respectivement 27 et 25 ans. On ne sait rien de son parcours scolaire mais arrivé au service militaire, en 1909, il a un degré d’instruction générale évalué à 3. (Sur une échelle de 3.) Physiquement, il mesure 1 mètre 61, a les cheveux et sourcils châtains, il a le nez, la bouche et le menton moyen, le visage ovale. Il exerce le métier de plâtrier peintre. Il est incorporé au 38ème régiment d’infanterie de Saint Etienne, le 7 octobre 1909, sous le matricule 1264 et le quitte deux ans plus tard le 24 septembre 1911, muni de son certificat de bonne conduite. C’est ce même régiment qu’il rejoint lors de la mobilisation. Il se marie avec Jeanne Vachez le 14 janvier 1913, à Moingt. Ils ont une petite fille née peu avant la guerre. Sources : Archives Départementales de la Loire : 3NUMEC/3E148_40 et 47 NUM-1R1574 "

jeannotJeanne Vachez est née le  8 octobre 1891. Elle est la fille de François Vachez, maçon agé de 43 ans d’Antoinette Faverjon ménagère âgée de  33 ans. Ils demeurent  à Moingt (aujourd’hui intégré à la commune de Montbrison), dans le bourg. On sait peu de chose de sa vie avant la guerre : on peut supposer qu’à l’école la maitresse devait apprécier son écriture très belle , moins sans doute son orthographe…A moins d’un niveau très faible en calcul, , elle aurait  eu la mention 3 pour le degré d’instruction au  conseil de révision mais les femmes n’y allaient pas. Au recensement de 1911 elle est tisseuse chez Epitalon tout comme sa cousine Marie qui habite la maison voisine. Elle se marie avec Simon, le 14 janvier 1913, à Moingt , à quatre heures de l’après-midi. Les deux époux sont majeurs mais il est précisé qu’il se fait avec le consentement des parents. A ce moment là Jeanne est passementière. Il y a quatre témoins : Etienne, le frère de Jeanne, Joanny, le frère de Simon et deux amis du couple. Ils sont domiciliés à Montbrison, quai Saint Jean.

Avertissement

Suite à un problème avec notre hébergeur/serveur, le site a perdu les lettres du 14 juin au 31 octobre (43 courriers,). Nous allons rééditer ces correspondances dans les semaines à venir. Merci de votre compréhension.

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