Ma Jeannot chérie

Correspondance d’un soldat de la guerre 14-18

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Jeanne 7 avril 1917 : ne rien trouver à manger c’est bien abominable.

9 avril 2017 Laisser un commentaire

 

Recto

Elle est affreusement polissonne.

Zizou fait toujours son diable

Moingt le Samedi 7 avril 1917
.                              10 heures du matin
Mon Simon chéri
J’ai reçu aujourd’hui ta lettre
du 2 courant. C’est avec plaisir
que je t’ais lu Seulement quel
commerce que l’on vous fait faire
comme tu dois être fatiguer et encore
ne rien trouver a manger c’est bien
abominable quand même Quand
donc la fin de ce cauchemard
Demain je t’enverrais un autre
colis Je pense que tu auras reçu
les fromages que je t’ai envoyer
Notre Zizou se porte toujours très
bien Et fait toujours sont diable
Elle est affreusement polissonne
Ma mère lui a dit que demain
C’était Pâques. Alors elle m’a dit
Il passera Pâques demain en

 

 

 

Centre gauche

Les métiers que maitre Giraud m’avait donnés allaient très mal.

Je ne travaille plus depuis hier

chantant la Classe 17. Tu vois de la
ce que c’est que Pâques pour elle
Elle a vite imaginer les affaires.
Elle parles souvent de sont Papa
Et toujours elle pense a aller a la
Gare le chercher. Malheureusement
que ce n’est pas facile.
Je ne travaille plus depuis hier
les métier que maitre Giraud
m’avait donner allait très mal
puis ils étaient éloigner et ce tournaient
le dos Juges ce que je pouvais
faire avec ça. Ce n’était pas la
peine d’aller si loin pour gagner
30 sous par jour. A force de courir
je suis malade ca ne seras
peut être rien C’est dans le ventre
que ça me fait mal   Les
métiers étaient très lourds. Il
y a encore deux jours a ce reposer

 

 

Centre droit

Heureusement qu’il est encore arrivé du charbon.

Il tombe de la neige par moment.

Ca iras mieux je chercherais
où je pourrais me débrouiller
Ce travail ne manque pas
je ne tire pas peine la dessus
a moins que Giraud vienne
a de meilleurs sentiments a
mon égard et me donne des
métiers plus avantageux
il a jusqu ‘a Lundi pour
réfléchir Je n’aurais pas de
peine a gagner autant ailleurs
avec bien moins de travail
Nous aussi nous n’avons pas
beau il fait très froid il tombe
de la neige par moment
Heureusement qu’il est encore
arriver du charbon Le maire
ce débrouille il commence a
savoir faire a son âge c’est long
a venir

 

 

 

 

Verso

Quand reviendront-ils ces 7 jours si courts.

Je t’enverrai de l’argent

Au revoir mon Simon ta Jannot
qui t’aime te bise bien fort sur
ta bouche comme au 7 jours si
court quand reviendront-ils que
le temp me dure Je ne cesse
de penser a toi et de désirer
l’heureux jours qui nous réuniras
Ta Jannot toute a toi
Janne

Je t’enverrais de l’argent Mardi
je ne tiens pas a mettre les billets
dans mes lettres puisque tu ne
les reçois pas toutes
.           Jann

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6 avril 1917 : Nous sommes quatre, quatre sous l’uniforme.
Jeanne 8 avril 1917 : Ce Pâques n’est pas brillant .

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Ont participé à ce site, par ordre chronologique

- Jacques, collectionneur, a découvert le corpus de travail
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Le soldat Simon Collay

Portrait de Simon Collay

Simon Pierre Collay naît le 2 décembre 1888 à Montbrison. Son père, Pierre, est journalier et sa mère, Benoite Cote, est ménagère. Ils ont respectivement 27 et 25 ans. On ne sait rien de son parcours scolaire mais arrivé au service militaire, en 1909, il a un degré d’instruction générale évalué à 3. (Sur une échelle de 3.) Physiquement, il mesure 1 mètre 61, a les cheveux et sourcils châtains, il a le nez, la bouche et le menton moyen, le visage ovale. Il exerce le métier de plâtrier peintre. Il est incorporé au 38ème régiment d’infanterie de Saint Etienne, le 7 octobre 1909, sous le matricule 1264 et le quitte deux ans plus tard le 24 septembre 1911, muni de son certificat de bonne conduite. C’est ce même régiment qu’il rejoint lors de la mobilisation. Il se marie avec Jeanne Vachez le 14 janvier 1913, à Moingt. Ils ont une petite fille née peu avant la guerre. Sources : Archives Départementales de la Loire : 3NUMEC/3E148_40 et 47 NUM-1R1574 "

jeannotJeanne Vachez est née le  8 octobre 1891. Elle est la fille de François Vachez, maçon agé de 43 ans d’Antoinette Faverjon ménagère âgée de  33 ans. Ils demeurent  à Moingt (aujourd’hui intégré à la commune de Montbrison), dans le bourg. On sait peu de chose de sa vie avant la guerre : on peut supposer qu’à l’école la maitresse devait apprécier son écriture très belle , moins sans doute son orthographe…A moins d’un niveau très faible en calcul, , elle aurait  eu la mention 3 pour le degré d’instruction au  conseil de révision mais les femmes n’y allaient pas. Au recensement de 1911 elle est tisseuse chez Epitalon tout comme sa cousine Marie qui habite la maison voisine. Elle se marie avec Simon, le 14 janvier 1913, à Moingt , à quatre heures de l’après-midi. Les deux époux sont majeurs mais il est précisé qu’il se fait avec le consentement des parents. A ce moment là Jeanne est passementière. Il y a quatre témoins : Etienne, le frère de Jeanne, Joanny, le frère de Simon et deux amis du couple. Ils sont domiciliés à Montbrison, quai Saint Jean.

Avertissement

Suite à un problème avec notre hébergeur/serveur, le site a perdu les lettres du 14 juin au 31 octobre (43 courriers,). Nous allons rééditer ces correspondances dans les semaines à venir. Merci de votre compréhension.

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