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Correspondance d’un soldat de la guerre 14-18

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Jeanne 28 novembre 1915 : ces choses qu’ils vous font faire pour le plaisir de vous voir souffrir.

28 novembre 2015 Laisser un commentaire

Recto

Et ça m’ennuie bien que  tu ne reçoives rien.

Je continue à t’écrire tous les jours

.    Moingt le 28 novembre 1915
.        Mon cher Simon
.  J’ai reçu ta lettre du 24 tout à l’heure
je suis bien étonner que tu n’es rien
reçu car je t’ais écris un jour et non
l’autre la première semaine que j’ai
travailler. Et je continue a t’écrire tous
les jours. Et ça m’ennuie bien que
tu ne reçoives rien. De notre côté
nous sommes tous en bonne santé
je pensais aller voir chez toi aujour-
d’hui mais il fait un grand vent
très froid j’ai eu peur que le Zizou
s’enrhume surtout qu’on ne la sort
pas de toute la semaine et
comme les pieds me font mal j’ai
préférer me reposer pour retourner

 

 
Centre gauche

Quand donc finira ce maudit commerce

Mais toi toujours
malmené

travailler aujourd’hui. Les pieds
me faisaient mal parce que je
portais des souliers a talons trop
bas c’est ce qui m’a lasser le plus
Je les ai fait rehausser et mettre
un talonnette et aujourd’hui
que je suis venue diner a midi
les pieds me font bien moins
mal. C’était facile à guérir
mais je ne mettais pas figur
que c’était ça qui pouvais
me faire mal. Ca va mieux
c’est l’esentiel. Mais toi toujours
mal mener quand donc
finira ce maudit commerce
mais toujours rien c’est bien
malheureux de voir faire toute
ces choses qu’ils vous font
faire pour le plaisir de vous
voir souffrir. A que la

 

 
Centre droit

J’ai reçu ta broche et ta bague

Ca fait froid et ça ne fait pas bon laver

paix serait bénie. Mais où
donc aller la chercher. Espérons
que la nouvelle année nous amen
ramèneras nos beaux jours d’au-
trefois et que nous aurons le
grand bonheur d’être réunis
oh ! si cela pouvait être. Quelle joie
Notre Zizou se porte toujours bien
elle est toujours bien gamine
mais elle fait toujours pipi
dans ça culotte. Je ne sais
plus quoi lui faire pour l’en
empêcher. Ca fait froid et
ça ne fait pas bon laver. Elle chante
souvent sont papa qui est a
la guerre elle parle souvent de
toi. J’ai reçu ta broche et ta bague
avant la lettre d’ailleur je l’ai
répondu tout de suite. Je pense

 

 

 

Verso

Dis moi si tu as de l’argent

7 jours comme ça a été vite passé

que tu auras reçus toutes mes
lettres. En espérans recevoir de tes
nouvelles reçois mon chéri de bien
doux baisers de ta petite femme
qui pense à son Simon et regrette
nos beaux jours. 7 jours comme
ça été vite passer. Mille grosses
caresses. Ta Jannot pour toujours
. Janne
Bien le bonjour de ma mère
ma grand mère ainsi que
de mon cousin Chassagneux
Bien le bonjour à tes cama-
rades de ma part
Dis moi si tu as de l’argent

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Ont participé à ce site, par ordre chronologique

- Jacques, collectionneur, a découvert le corpus de travail
- Anne, documentaliste, en a saisi l'importance et l'exploitation possible
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- Aniki, photographe, a fait les photos
- Kristof et JP, ont créé et codé le site.
- Brigitte, retraitée de l'enseignement, joue au webmaster

Le soldat Simon Collay

Portrait de Simon Collay

Simon Pierre Collay naît le 2 décembre 1888 à Montbrison. Son père, Pierre, est journalier et sa mère, Benoite Cote, est ménagère. Ils ont respectivement 27 et 25 ans. On ne sait rien de son parcours scolaire mais arrivé au service militaire, en 1909, il a un degré d’instruction générale évalué à 3. (Sur une échelle de 3.) Physiquement, il mesure 1 mètre 61, a les cheveux et sourcils châtains, il a le nez, la bouche et le menton moyen, le visage ovale. Il exerce le métier de plâtrier peintre. Il est incorporé au 38ème régiment d’infanterie de Saint Etienne, le 7 octobre 1909, sous le matricule 1264 et le quitte deux ans plus tard le 24 septembre 1911, muni de son certificat de bonne conduite. C’est ce même régiment qu’il rejoint lors de la mobilisation. Il se marie avec Jeanne Vachez le 14 janvier 1913, à Moingt. Ils ont une petite fille née peu avant la guerre. Sources : Archives Départementales de la Loire : 3NUMEC/3E148_40 et 47 NUM-1R1574 "

jeannotJeanne Vachez est née le  8 octobre 1891. Elle est la fille de François Vachez, maçon agé de 43 ans d’Antoinette Faverjon ménagère âgée de  33 ans. Ils demeurent  à Moingt (aujourd’hui intégré à la commune de Montbrison), dans le bourg. On sait peu de chose de sa vie avant la guerre : on peut supposer qu’à l’école la maitresse devait apprécier son écriture très belle , moins sans doute son orthographe…A moins d’un niveau très faible en calcul, , elle aurait  eu la mention 3 pour le degré d’instruction au  conseil de révision mais les femmes n’y allaient pas. Au recensement de 1911 elle est tisseuse chez Epitalon tout comme sa cousine Marie qui habite la maison voisine. Elle se marie avec Simon, le 14 janvier 1913, à Moingt , à quatre heures de l’après-midi. Les deux époux sont majeurs mais il est précisé qu’il se fait avec le consentement des parents. A ce moment là Jeanne est passementière. Il y a quatre témoins : Etienne, le frère de Jeanne, Joanny, le frère de Simon et deux amis du couple. Ils sont domiciliés à Montbrison, quai Saint Jean.

Avertissement

Suite à un problème avec notre hébergeur/serveur, le site a perdu les lettres du 14 juin au 31 octobre (43 courriers,). Nous allons rééditer ces correspondances dans les semaines à venir. Merci de votre compréhension.

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