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Correspondance d’un soldat de la guerre 14-18

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Jeanne 28 février 1918 : Zizou attend toujours la semaine prochaine pour te revoir.

28 février 2018 Laisser un commentaire

On dirait qu’ils sont tout plein de cailloux.

Les yeux me font mal.

.              Moingt le 28 Février 1918
.                                    Jeudi
.            Mon Simon Chéri
.   J’ai reçu aujourd’hui ta lettre du 24 courant
avec les trois lettres que tu me renvoie. Je pense que tu
auras reçu la lettre du Zizou. Mais tu sais je ne
sais pas avec quoi la faire écrire car a chaque fois les
crayon en ferme une. Elle se porte bien mais les
pillules sont finies sans que l’effet se soit produit
c’est bien embêtant J’irais voir le pharmacien cette
fois. Zizou attend toujours la semaine prochaine
pour te revoir. Mais cette prochaine est longue
a venir Attendons toujours. La santé n’est pas
mauvaise mais les yeux me font mal. Je ne
sais ce que c’est ils sont rouges. Et l’on dirait
qu’ils sont tout pleins de cailloux Je me demande
ce qui me fait ça C’est plutôt gênant
Ce ne seras peut être rien Je le souhaite il
y en a assez du reste. Le travail marche
toujours assez bien rien de nouveau a ce sujet
Le temp est vilain ce soir il pleut Il y a
longtemp qu’il n’y avait pas eu de boue il
en faut bien pour nous embêter. Il y a toujours
des soldats ici C’est pour St Etienne. Ils ont peur que
le manque où les cartes de pain je ne sais au
juste. Il y est du grabuge ce qui pourrait bien
arriver. Attendons ce qui pourrait arriver Mais
je doute que ce soit sérieux. Au revoir mon Simon
a demain le grand plaisir de te lire toujours en
bonne santé Mille grosses bises de ta Jannot qui
ne cesse de penser a toi En attendant d’être a
nouveau coucher sous l’édredon. Mes plus grosses
caresses La Zizou te bise bien fort
Mes plus douces pensées    Janne

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Ont participé à ce site, par ordre chronologique

- Jacques, collectionneur, a découvert le corpus de travail
- Anne, documentaliste, en a saisi l'importance et l'exploitation possible
- Philippe, enseignant en histoire, s'est engagé à les publier, décrypter, analyser, et à faire les recherches nécessaires à leur compréhension et interprétation
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- Kristof et JP, ont créé et codé le site.
- Brigitte, retraitée de l'enseignement, joue au webmaster

Le soldat Simon Collay

Portrait de Simon Collay

Simon Pierre Collay naît le 2 décembre 1888 à Montbrison. Son père, Pierre, est journalier et sa mère, Benoite Cote, est ménagère. Ils ont respectivement 27 et 25 ans. On ne sait rien de son parcours scolaire mais arrivé au service militaire, en 1909, il a un degré d’instruction générale évalué à 3. (Sur une échelle de 3.) Physiquement, il mesure 1 mètre 61, a les cheveux et sourcils châtains, il a le nez, la bouche et le menton moyen, le visage ovale. Il exerce le métier de plâtrier peintre. Il est incorporé au 38ème régiment d’infanterie de Saint Etienne, le 7 octobre 1909, sous le matricule 1264 et le quitte deux ans plus tard le 24 septembre 1911, muni de son certificat de bonne conduite. C’est ce même régiment qu’il rejoint lors de la mobilisation. Il se marie avec Jeanne Vachez le 14 janvier 1913, à Moingt. Ils ont une petite fille née peu avant la guerre. Sources : Archives Départementales de la Loire : 3NUMEC/3E148_40 et 47 NUM-1R1574 "

jeannotJeanne Vachez est née le  8 octobre 1891. Elle est la fille de François Vachez, maçon agé de 43 ans d’Antoinette Faverjon ménagère âgée de  33 ans. Ils demeurent  à Moingt (aujourd’hui intégré à la commune de Montbrison), dans le bourg. On sait peu de chose de sa vie avant la guerre : on peut supposer qu’à l’école la maitresse devait apprécier son écriture très belle , moins sans doute son orthographe…A moins d’un niveau très faible en calcul, , elle aurait  eu la mention 3 pour le degré d’instruction au  conseil de révision mais les femmes n’y allaient pas. Au recensement de 1911 elle est tisseuse chez Epitalon tout comme sa cousine Marie qui habite la maison voisine. Elle se marie avec Simon, le 14 janvier 1913, à Moingt , à quatre heures de l’après-midi. Les deux époux sont majeurs mais il est précisé qu’il se fait avec le consentement des parents. A ce moment là Jeanne est passementière. Il y a quatre témoins : Etienne, le frère de Jeanne, Joanny, le frère de Simon et deux amis du couple. Ils sont domiciliés à Montbrison, quai Saint Jean.

Avertissement

Suite à un problème avec notre hébergeur/serveur, le site a perdu les lettres du 14 juin au 31 octobre (43 courriers,). Nous allons rééditer ces correspondances dans les semaines à venir. Merci de votre compréhension.

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