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Correspondance d’un soldat de la guerre 14-18

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Jeanne 28 décembre 1917 : c’est terrible que l’on ne soit pas libre de dire tout ce que l’on veut.

31 décembre 2017 Laisser un commentaire

Je joins mes vœux aux tiens.

Mille mercis pour
tes vœux.

Recto
Moingt le 28 Décembre 1917
.                           Vendredi

Mon Simon bien-aimé
J’ai reçu avec un immense
plaisir tes trois jolies
cartes Mille mercis pour
tes vœux Comme toi J’espère
que l’année nouvelle amèneras
enfin ! la fin de notre
séparation si cruelle pour
nous qui attendons depuis
si longtemp. Je joint mes
vœux aux tiens. Et qu’ils
se réalisent bien vite Ma
penser et toute a toi Et

 

 

 

C’est terrible que l’on ne soit pas libre de dire tout ce que l’on veut.

Elles auront été confisquées par la censure.

Centre gauche
Je ne cesse de désirer ton retour
qui doit nous rendre tout
notre bonheur
Je n’ai rien reçu de toi aux
dates du 22 et 23 ou sont
passé tes lettres. Elles auront sans
doute été confisquer par la censure
qui ne ce gêne pas pour les
mettre au panier. Tout de même
c’est terrible que l’on ne sois
pas libre de dire tout ce que
l’on veut. Vivement que ce com-
merce finisse. Notre Zizi est
toujours en bonne santé et
toujours polissonne. Je lui ai
montrer tes cartes. Elle a
trouver que c’était le Papa et
la maman qui étaient
dessus Mais elle n’y était
pas alors elle ma dit que

 

 

 

Je gèle pour t’écrire j’ai de la peine à tenir la plume.

Elle m’a dit que tu viendrais dimanche.

Centre droit
j’avais mauvaise façon
de me faire trainer a
patére comme je faisais sur
la carte. Elle a vite fait
des réflexions. Elle m’a dit
aussi que tu viendrais
Dimanche elle t’attend
avec impatience. Il fait
toujours bien froid et je
gèle pour t’écrire j’ai de la
peine a tenir la plume. Que
tu dois avoir froid toi moi
qui suis a l’abri je grelotte
Que dois-tu faire il me tarde
de te lire pour le savoir
Je t’ai parlé hier pour
la société d’Alimentation J’ai
fais comme les autres J’ai
verser il paraîtrais que ce
serais bien donc pourquoi

 

 

Je pense que tu vas revenir bientôt.

Je deviens ambitieuse.

Verso
manquer l’occasion de pouvoir
faire quelque chose. Je deviens
ambitieuse moi aussi en pensant
a notre Zizou.
a demain mon Simon ta
petite femme qui t’aime
te bise bien fort partout
comme a la perm Je
pense que tu vas revenir
bientôt Mes plus tendres
.    caresses mes plus doux
.        baisers
.        Ta Nonot pour toujours
.             Je t’adore
.                Toute a toi
.                      Janne

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Ont participé à ce site, par ordre chronologique

- Jacques, collectionneur, a découvert le corpus de travail
- Anne, documentaliste, en a saisi l'importance et l'exploitation possible
- Philippe, enseignant en histoire, s'est engagé à les publier, décrypter, analyser, et à faire les recherches nécessaires à leur compréhension et interprétation
- Aniki, photographe, a fait les photos
- Kristof et JP, ont créé et codé le site.
- Brigitte, retraitée de l'enseignement, joue au webmaster

Le soldat Simon Collay

Portrait de Simon Collay

Simon Pierre Collay naît le 2 décembre 1888 à Montbrison. Son père, Pierre, est journalier et sa mère, Benoite Cote, est ménagère. Ils ont respectivement 27 et 25 ans. On ne sait rien de son parcours scolaire mais arrivé au service militaire, en 1909, il a un degré d’instruction générale évalué à 3. (Sur une échelle de 3.) Physiquement, il mesure 1 mètre 61, a les cheveux et sourcils châtains, il a le nez, la bouche et le menton moyen, le visage ovale. Il exerce le métier de plâtrier peintre. Il est incorporé au 38ème régiment d’infanterie de Saint Etienne, le 7 octobre 1909, sous le matricule 1264 et le quitte deux ans plus tard le 24 septembre 1911, muni de son certificat de bonne conduite. C’est ce même régiment qu’il rejoint lors de la mobilisation. Il se marie avec Jeanne Vachez le 14 janvier 1913, à Moingt. Ils ont une petite fille née peu avant la guerre. Sources : Archives Départementales de la Loire : 3NUMEC/3E148_40 et 47 NUM-1R1574 "

jeannotJeanne Vachez est née le  8 octobre 1891. Elle est la fille de François Vachez, maçon agé de 43 ans d’Antoinette Faverjon ménagère âgée de  33 ans. Ils demeurent  à Moingt (aujourd’hui intégré à la commune de Montbrison), dans le bourg. On sait peu de chose de sa vie avant la guerre : on peut supposer qu’à l’école la maitresse devait apprécier son écriture très belle , moins sans doute son orthographe…A moins d’un niveau très faible en calcul, , elle aurait  eu la mention 3 pour le degré d’instruction au  conseil de révision mais les femmes n’y allaient pas. Au recensement de 1911 elle est tisseuse chez Epitalon tout comme sa cousine Marie qui habite la maison voisine. Elle se marie avec Simon, le 14 janvier 1913, à Moingt , à quatre heures de l’après-midi. Les deux époux sont majeurs mais il est précisé qu’il se fait avec le consentement des parents. A ce moment là Jeanne est passementière. Il y a quatre témoins : Etienne, le frère de Jeanne, Joanny, le frère de Simon et deux amis du couple. Ils sont domiciliés à Montbrison, quai Saint Jean.

Avertissement

Suite à un problème avec notre hébergeur/serveur, le site a perdu les lettres du 14 juin au 31 octobre (43 courriers,). Nous allons rééditer ces correspondances dans les semaines à venir. Merci de votre compréhension.

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