Ma Jeannot chérie

Correspondance d’un soldat de la guerre 14-18

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Jeanne 26 septembre 1917 : Peut-être tu viendras la semaine prochaine.

3 octobre 2017 Laisser un commentaire

Recto

Mais il y avait de belles fleurs.

Merci pour tes gentilles fleurs.

Moingt le 26 septembre 1917
.                             Mercredi
.          Mon Simon bien-aimé
.    J’ai reçu ce soir ta lettre
non dater il y avait seulement
Septembre. Mais il y avait de
belles fleurs. Je suis contente
moi aussi de te lire régulière-
ment le temp dure bien trop
quant on ne reçois rien. Merci
pour tes gentilles fleurs. Une
grosse bise pour ta peine
Heureusement que votre Picq
fiche le camp. Des gens comme
ça sont seulement pour embêter
les autres vous n’avez nullement
besoin de tout ça. Qu’il mette
vite les voiles. Et sans regret flotte
beau navire.

 

 

Centre gauche

Elle ne croit plus que tu viendras Il ya trop longtemps.

Elle ne parle plus de t’aller attendre.

Notre petite framboisie ce porte toujours
bien. Elle a toujours bon apétit
et comme tu le dis surtout bonne
mémoire que des choses qu’elle
nous rappelle que l’on oublie parfois
il faut se méfier car elle aime
raporter. Ça lui passera peut-être
Elle ne parle plus de t’aller
attendre elle ne croit plus que
tu viendras Il y a trop longtemp
Et je suis bien contente que
Peut-être tu viendras la semaine
prochaine  Le temp est si long
et puis il y a si longtemp
et toujours il faut attendre
Espérons quand même En
attendant nous aurons toujours
dix  jours heureux. Vivement
que nous soyons a la
semaine prochaine
Aujourd’hui nous avons eu
un temp splendide on ne
se croirait nullement au
mois de Septembre. Le temp

 

 

 

Centre droit

Quand j’y retournerai ça  ira peut-être mieux.

Ici il n’y a pas de commandant pour nous embêter.

déménage lui aussi. Il fait
comme le reste. Le travail
lui aujourd’hui il y a eu
changement On n’a pas trouver
l’étoffe assez large d’où un
autre embêtement Il faudrat
mettre des fils en plus Heureuse-
ment que ton retour permettra
de laisser tout le tremblement
Quand j’y retournerais ça
iras peut-être mieux
Je l’espère du moins
Notre peu de vendang et
en bonne voix pour faire
du bon vin J’en suis bien
contente car tu pourras te
rattraper un peu de la
camelote que l’on vous vend
Il n’y a pas de nouveau
depuis hier c’est toujours pareil
ici Il n’y a pas de commandant
pour nous embêter où
sinon on le [courirait ?] a
coup de balay

 

 

Verso

Ta Jannot qui t’aime.

Au revoir mon Simon.

au revoir mon Simon a
demain le grand plaisir
de te lire a nouveau toujours
en très bonne santé.
Ta Jannot qui t’aime te
bise bien fort sur ta bouche
en atendant te biser pour
de bon je t’aime
Mes plus douces caresses
.      Ta Jannot pour
.          toujours
.      Janne

 

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25 septembre 1917 : Ça devient fatiguant de toujours attendre vainement.
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Ont participé à ce site, par ordre chronologique

- Jacques, collectionneur, a découvert le corpus de travail
- Anne, documentaliste, en a saisi l'importance et l'exploitation possible
- Philippe, enseignant en histoire, s'est engagé à les publier, décrypter, analyser, et à faire les recherches nécessaires à leur compréhension et interprétation
- Aniki, photographe, a fait les photos
- Kristof et JP, ont créé et codé le site.
- Brigitte, retraitée de l'enseignement, joue au webmaster

Le soldat Simon Collay

Portrait de Simon Collay

Simon Pierre Collay naît le 2 décembre 1888 à Montbrison. Son père, Pierre, est journalier et sa mère, Benoite Cote, est ménagère. Ils ont respectivement 27 et 25 ans. On ne sait rien de son parcours scolaire mais arrivé au service militaire, en 1909, il a un degré d’instruction générale évalué à 3. (Sur une échelle de 3.) Physiquement, il mesure 1 mètre 61, a les cheveux et sourcils châtains, il a le nez, la bouche et le menton moyen, le visage ovale. Il exerce le métier de plâtrier peintre. Il est incorporé au 38ème régiment d’infanterie de Saint Etienne, le 7 octobre 1909, sous le matricule 1264 et le quitte deux ans plus tard le 24 septembre 1911, muni de son certificat de bonne conduite. C’est ce même régiment qu’il rejoint lors de la mobilisation. Il se marie avec Jeanne Vachez le 14 janvier 1913, à Moingt. Ils ont une petite fille née peu avant la guerre. Sources : Archives Départementales de la Loire : 3NUMEC/3E148_40 et 47 NUM-1R1574 "

jeannotJeanne Vachez est née le  8 octobre 1891. Elle est la fille de François Vachez, maçon agé de 43 ans d’Antoinette Faverjon ménagère âgée de  33 ans. Ils demeurent  à Moingt (aujourd’hui intégré à la commune de Montbrison), dans le bourg. On sait peu de chose de sa vie avant la guerre : on peut supposer qu’à l’école la maitresse devait apprécier son écriture très belle , moins sans doute son orthographe…A moins d’un niveau très faible en calcul, , elle aurait  eu la mention 3 pour le degré d’instruction au  conseil de révision mais les femmes n’y allaient pas. Au recensement de 1911 elle est tisseuse chez Epitalon tout comme sa cousine Marie qui habite la maison voisine. Elle se marie avec Simon, le 14 janvier 1913, à Moingt , à quatre heures de l’après-midi. Les deux époux sont majeurs mais il est précisé qu’il se fait avec le consentement des parents. A ce moment là Jeanne est passementière. Il y a quatre témoins : Etienne, le frère de Jeanne, Joanny, le frère de Simon et deux amis du couple. Ils sont domiciliés à Montbrison, quai Saint Jean.

Avertissement

Suite à un problème avec notre hébergeur/serveur, le site a perdu les lettres du 14 juin au 31 octobre (43 courriers,). Nous allons rééditer ces correspondances dans les semaines à venir. Merci de votre compréhension.

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